jeudi 11 décembre 2008

Le passé revient encore une fois dans le prétoire --- "L'ordre de Cicéron : Mis en examen" Tome 2- BD

J’avoue qu’heureusement ma médiathèque possède les deux tomes de cette saga judiciaire car la patience n’est franchement pas l’une de mes qualités.

Alors certes, je vais devoir ronger mon frein pour le troisième tome, mais là au moins, je ne suis pas la seule. Ce n’est pas que cela rassure, je me sens simplement moins seule, c’est tout. Ben quoi, la frustration peut être collective, non ? Je ne suis pas égoïste, je partage volontiers.

Bon trêve de bavardage et en route pour « L’ordre de Cicéron volume 2 : Mis en examen ».

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Les auteurs : (sources Wikipédia)

*****Richard Malka est né en 1968. Il est avocat au barreau de Paris et scénariste de bandes dessinées.

* Côté carrière professionnelle :
C’est un spécialiste du droit de la presse formé au sein de « l'écurie » de l'avocat Georges Kiejman.
Avocat à 23 ans, il est actuellement indépendant.
Il est avocat du journal Charlie Hebdo depuis 1992 et reste très proche des membres de sa rédaction, des groupes radiophoniques NRJ et Beur FM, de la maison d'édition l'Association, des éditions du cherche midi et de nombreux journalistes (dont Philippe Cohen).
Il est également un des avocats de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream dans les affaires de diffamation reprochées au journaliste Denis Robert.

* Côté BD : Proche du milieu depuis longtemps (via Charlie Hebdo ou l'Association) il franchit le pas en scénarisant dessiné par Paul Gillon l'Ordre de Cicéron. Une série remarqué se déroulant dans le milieu des avocats.
Ainsi lancé Malka a lancé une autre série, Section financière, avec Andrea Mutti.
En 2006, il est co-auteur d'un sulfureux succès de librairies, La face karchée de Sarkozy, avec le journaliste Philippe Cohen et le dessinateur Riss.

****** Paul Gillon né le 11 mai 1926 à Paris, est un auteur de bande dessinée français

* Illustrateur et caricaturiste, il s'intéresse à la mode, au théâtre et au cinéma, c'est un peu par hasard qu'il fait une carrière d'auteur de bande dessinée. Dans l'hebdomadaire Vaillant, il reprend la série Lynx Blanc puis crée Fils de Chine et Cormoran. Il entre par la suite à France-Soir (13, rue de l'Espoir, de 1959 à 1972) et au Journal de Mickey (Teva, La déesse d'or, Le temps des copains, Notre-dame de Paris, etc.). Amateur de science-fiction, il crée Les Naufragés du temps sur un scénario de Jean-Claude Forest. Il tâte aussi de la veine érotique avec La Survivante et Jehanne, dans L'Écho des savanes.

Paul Gillon est le lauréat du Grand Prix de la Ville d'Angoulême en 1982.

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L’intrigue :

Voilà, c’est fait, la multinationale Steiner-Mac Rae a absorbé le cabinet de la famille Veyrac. Plus aucun suspens de ce côté-ci, mais de New York à Paris et du palais de justice au quartier VIP de la prison de la Santé, les comptes du passé se règlent, après plus d’un demi-siècle d’oubli et, là encore point d’égoïsme, c’est pour le malheur de tous. Enfin, de presque tous…

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Mon avis :

Pour celles et ceux qui comme moi ont un peu de mal avec les liens de parenté, les subtilités des arbres généalogiques, il y a justement un de ces derniers qui remet tout à plat car les liens entre les personnages sans être très complexes sont tout de même bien serrés et il est nécessaire de bien savoir qui est qui et qu’est-ce qui le relie à untel.
Il y a également une petite présentation chiffrée aux besoins de la multinationale Steiner-Mac Rae et du cabinet Veyrac .
Ainsi, nous avons toutes les cartes en main, pour nous replonger dans la saga et au moindre doute, on a aussi un petit pense-bête.
J’apprécie cette façon de faire, très carrée, un peu rigide certes, mais qui pour moi est une preuve d’efficacité et de qualité. C’est à l’image de la BD que l’on nous présente : rigueur, soucis du détail, mais aussi précision dans le travail préparatoire.

Un graphisme qui est toujours aussi agréable à l’œil et une recherche réelle dans le rendu final est à noter pour notre plus grand plaisir.
Plus que de simples dessins, ce sont comme des photographies de moments vécus. On pourrait croire l’affaire véridique tant on peut s’immerger dans l’intrigue. C’est l’une des grandes forces de cette BD et cela redonne toutes ses lettres de noblesses à cet art graphique, mais aussi narratif.

Le texte des bulles est en effet recherché. Les termes un peu plus complexes et propres au monde juridique sont expliqués par de petites notes. Il en est de même avec les pratiques judiciaires. Encore une fois, rien n’est laissé au hasard.

Dans cet opus, le passé pèsera lourd, mais ne sera pas évoqué de la même manière. L’action se passe en 2002 et l’on y reste, mais les faits n’en sont pas moins troubles.
Je me suis complètement immergée dans cette histoire et j’avais envie parfois de crier « ma haine » contre celle qui va trahir et se trahir elle aussi…
L’histoire prend un nouveau tournant, tout n’est pas si simple, les méandres sont multiples, les zones d’ombres encore plus et comme lors du précédent tome, nous aurons à la toute fin de ce volume, un rebondissement de taille. De quoi effectivement susciter l’envie des lecteurs. Le suspens est important et les questions se bousculent.

Je ne puis que vivement vous conseiller de vous plonger dans les pages de cette BD qui est d’une qualité rare et qui devrait plaire aux plus littéraires car « L’ordre de Cicéron », c’est bien plus qu’une simple série de planches…

Note finale : 17 / 20

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