mardi 22 février 2011

Le troubadour du châtelet de Marie Visconti

"Le troubadour du châtelet" de Marie Visconti est un ouvrage que j'ai pu avoir grâce à l'opération Masse critique organisée par Babélio. Il s'agit en fait de partenariat et ce que j'adore dans ces échanges, c'est que l'on peut découvrir de nouveaux auteurs, des genres novateurs et le plus souvent de belles perles littéraires.
Peut-être ai-je eu de la chance car je n'ai pour l'instant jamais été déçue. Je suis certainement "bon public", mais quand même.
Dans le cas de ce policier historique signé Marie Visconti, je puis déjà vous dire que c'est un petit coup de coeur de ce début d'année. L'auteur est connu comme étant une spécialiste des mythes dans les littératures antique et médiévale et cette réputation n'est pas usurpée. Ce professeur agrégé de lettres à certainement un bel avenir comme écrivain. Mais plutôt que de discourir longuement, présentons plutôt le titre qui nous intéresse aujourd'hui.


Ce que l'on lire en quatrième de couverture et qui peut déjà vous donner envie de lire cet ouvrage :

C’est un crime bien médiéval qui embarrasse les dirigeants du royaume de France, en cet automne 1226 : un libelle, recopié par une main anonyme et déposé jusqu’au palais royal traîne dans la boue la bien-aimée reine Blanche de Castille.
Pour désamorcer la crise politique, il faut confier l’enquête à un personnage non officiel, un solitaire dévoué à la reine. Josserand, dit le « Grammairien » sera l’homme de la situation. Sauf que Josserand, au lieu de trouver des libelles, commence à découvrir des cadavres. Et dans ce Paris des bords de Seine, les suspects ne manquent pas : une ténébreuse femme-enfant, des marchands trop prospères, des chevaliers au sang bouillant ou ce mystérieux troubadour du Châtelet, qui répond à tout par une chanson.
Or, le temps presse : les menaces contre le royaume s’accumulent… et des nouvelles alarmantes arrivent sur la santé du roi. Une enquête policière touffue, rythmée et tendue qui maintient le suspens jusqu’aux dernières pages. Marie Visconti situe ce nouveau roman policier à l’époque de Louis VIII, fils de Philippe Auguste, époux de Blanche de Castille et père du futur saint Louis. Loin des images d’Épinal, voici un Paris médiéval plein de vie, de secrets et de fantasmagorie.


Ce que j'ai pu en penser après la lecture complète :

"Le troubadour du Châtelet" est en fait un policier médiéval et comme j'apprécie les romans historiques et les polars, ce titre combinant les deux genres, il partait avec une longueur d'avance côté plaisir à venir.

Au cours de ma découverte, les éléments positifs se sont accumulés :

- J'ai apprécié le choix de la période historique (cela se passe en 1226).
On en sait à la fois beaucoup et peu sur cette époque et les intrigues policières ne sont pas légions dans un tel cadre. Le moyen-Age est en tout cas la période historique où mes connaissances sont les plus réduites.

- J'ai apprécié le respect de la vérité historique autant que faire ce peut car oui, je connais assez peu la période, mais quand même, je suis une historienne de formation et j'ai quelques bases disons assez solide.
Le respect du contexte historique n'est pas toujours de mise dans les intrigues policière, mais là, non seulement Marie Visconti a tenu à écrire une belle fiction, crédible tant dans le domaine de l'enquête à mener que dans l'environnement dans lequel évoluent les protagonistes.

- J'ai apprécié les nombreux rebondissements, toujours crédibles. Pas de longueurs, le juste milieu entre les temps forts (action) et les temps d'enquête propre, de réflexion. Le premier meurtre n'arrive pas avant la page 92, mais peu importe, il y a d'autres éléments à chercher. Le fait que les cadavres ne s'accumulent pas dés les premières pages ne me gênent absolument pas. C'est même plutôt un point fort de ce récit. Les victimes prouvent que la recherche effectuée par la Grammarien était justifiée et surtout que l'arbre cachait la forêt. L'intrigue s'en retrouve renforcée.
"L'armateur gisait sur le ventre. Le Grammarien se pencha : la base du crâne portait une large plaie. Sur le sol, s'étalaient des registres épars et le reliquaire de bronze, ensanglanté.
- Messire Panfile a été occis, déclara-t-il. C'est un meurtre ! Courez prévenir Hucheloup, au Châtelet."
Point de détails trop morbides, juste ce qu'il faut pour que le lecteur visualise la scène et prenne conscience que là, on bascule dans une affaire plus complexe, plus importante, plus dangereuse !

- J'ai apprécié que le choix du titre soit clairement explicité dans le livre lui-même.
Combien de fois je me suis demandé pourquoi un titre pareil pour tel ou tel ouvrage ? Aucun lien possible entre les deux si ce n'est le côté "vendeur". Car oui, la littérature est aussi soumise aux lois de la rentabilité et du marché.
Ici, tout est clairement énoncé page 40 :
"- Le Châtelet est prison horrible, Marceau.
- Girard, il y est souvent. Mon père l'appelle "le troubadour du Châtelet"."
Un bon titre, c'est aussi important. Cela ancre le récit lui-même. Enfin, ce n'est que mon avis...

- J'ai apprécié la diversité des personnages, issus de divers milieux, mais qui se complètent à merveille.
On a toutes les tranches d'âge, les milieux d'origine, les vécus, les expériences, les professions et aussi les ambitions ! C'est un élément des plus importants dans ce type de récit car il peut être un excellent mobile…
J'ai eu un petit faible pour le jeune Marceau. C'est peut-être un cancre, mais il a oublié d'être dénué de toute intelligence et bon nombres d'indices précieux seront livrés volontairement ou non par le jeune garçon.
Le grammarien est mystérieux et c'est lui pourtant qui mène l'enquête. Sa personnalité se dévoilera un peu au fil des pages, mais que saurons nous vraiment de lui au final ? Assez peu de choses et cela lui confère une aura que j'ai beaucoup aimé.
La Cathie m'a horripilée. J'avais envie de la remettre à sa place et comme Messire Panfile de lui donner une bonne gifle. C'est pas très gentil, mais c'est ainsi. Marie Visconti a su la rendre agaçante au possible et c'est une qualité d'auteur que de donner un rayonnement positif ou non à ses personnages.

- J'ai apprécié la fluidité de l'écriture, la richesse de l'ensemble.
Certes, on n'est pas dans "Au nom de la Rose" d'Umberto Ecco, mais quand même, "Le troubadour du Châtelet" n'a pas à rougir.

Je n'ai rien de particulier à reprocher à ce livre. il n'est pas parfait, mais aucun des minis défauts que je pourrais citer ne vaut vraiment la peine de noircir plus une page d'écran d'ordinateur. Ce ne sont que des détails que l'on passera donc sous silence pour ne pas leur donner plus d'importance qu'ils n'en ont en réalité.

Un ouvrage complet qui respecte les codes du genre, mais qui sait aussi se démarquer un peu afin qu'on ne l'oublie pas à peine refermé.

Ma note finale : 17 / 20

lundi 21 février 2011

Résultat du concours Fedeylins

Alors oui, je sais que j'ai été un brin cruelle...
Alors oui, je vous ai fais un brin mariner...
Alors oui, je gagne encore un peu de temps avant de vous révéler le nom du gagnant(e)...

Mais c'était pour la bonne cause car je puis vous le dire, c'est vraiment dommage qu'il n'y ait qu'un seul exemplaire à remporter car j'ai eu 2 ou 3 compétitrices qui en voulaient !!!!
Bravo à elles, vous êtes formidables !!!!

Et maintenant...

Celle qui va devoir me contacter par mail pour me faire parvenir ses coordonnées postales est...

Mélo

C'est Lundi ! Que lisez-vous ? [22]

Qu'ai-je lu la semaine dernière ?

- "Le trottoir au soleil" de Philippe Delerm (Textes courts)
- "Fedeylins, tome 1" de Nadia Coste (Jeunesse)


Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

- "Le troubadour du Châtelet" de Marie Visconti (Roman policier historique)


Et demain alors, je lirai quoi ?

- "La chambre des morts" de Franck Thilliez (pour la découverte de l'auteur en commun avec d'autres blogueurs)

J'avance pas vite en ce moment !!!!

À la semaine prochaine !

PS : Merci à Galleane d'avoir pris le relais de Mallou.

vendredi 18 février 2011

Challenge légende Arthurienne


Je suis décidément trop faible !!!!
J'ai craqué pour ce nouveau challenge lancé chez Au fil des pages.
Cependant, je vais être raisonnable est m'inscrire juste Pour le niveau Yvain (1 livre).

Le but du jeu est de lire un certain nombre de livres (voir les catégories ci dessous) et d'en faire des chroniques sur son blog en insérant le logo (ci dessus !)

Et pour cela, vous aurez jusqu'au 31 décembre 2012.

Voici donc les catégories :

Niveau Roi Arthur : Lire 12 livres ou plus.

Niveau Lancelot : Lire 8 livres.

Niveau Merlin : Lire 5 livres.

Niveau Dame du lac : Lire 3 livres.

Niveau Yvain : Lire 1 livre.

Petite précision : Les BDs ne comptent pas (sinon ce serait trop facile !) et les livres concernant Tristan & Iseult sont acceptés (les deux légendes ayant un lien)

Vous pourrez également, si le coeur vous en dit, regarder des films sur le sujet ou les séries "Merlin" et "Kaamelott" (je vous conseille fortement la deuxième :D)

Pour vous inscrire, il suffit de poster un commentaire ici même et de choisir la catégorie dans laquelle vous souhaiter vous inscrire ;)

Attention : Vous pourrez changer de niveau en cours de route uniquement si vous désirer une catégorie supérieur (exemple si vous aviez choisi "Niveau Dame du lac" vous pourrez changer en "Niveau Merlin", mais l'inverse sera impossible, on ne passe pas de Merlin a Yvain...)

Concours Fedeylins


Voilà, le grand jour est arrivé ! Celui du concours !

Je vous propose de gagner un exemplaire de "Fedeylins, tome 1, Les rives du monde" de Nadia Coste.

Pour ce faire, ce sera très simple !!!
Il vous suffira de laisser un commentaire sur ce billet en expliquant vos motivations pour lire ce titre. (C'est pour éviter les commentaires vides ou sans réels contenance.).
Vous pouvez participer plusieurs fois, mais à chaque fois, votre commentaire devra être différent sous peine de voir ce post déclaré hors jeu. (Pas de copier / coller donc)
Le 35 ème commentaire remportera l'ouvrage pour sa sortie le 10 mars 2011 prochain.

Le résultat officiel sera proclamé lundi 21 février 2011.

jeudi 17 février 2011

Jeudi, citation


"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé"

de Voltaire

mercredi 16 février 2011

Fedeylins, tome 1 , Les rives du monde de Nadia Coste (avant-première)

Lire un livre en avant-première (sortie prévu pour le 10 mars 2011) est un plaisir rare (car oui, cela ne m'arrive pas tous les jours). C'est excitant car même si on sait que d'autres l'auront lu avant vous (les comités de lecture de la maison d'édition, des journalistes ainsi que d'autres blogueurs littéraires), vous faîtes parti d'un petit cercle privilégié.
Vous ne savez rien ou presque et je trouve que le plaisir se trouve justement dans cette part mystérieuse.
Pour "Fedeylins, tome 1, Les rives du monde", je l'avoue, je ne connaissais pas l'auteur et n'avais jamais entendu parlé de cet ouvrage. Une découverte à 100 % !

Je pourrais vous parler de Nadia Coste maintenant que j'ai pu la découvrir par le biais de son premier livre publié chez Gründ, mais je trouve que le plus simple et le plus agréable est que vous alliez à sa rencontre sur son blog personnel (http://fedeylins.blogspot.com/). Elle s'y livre (autant qu'elle le souhaite, vous parlera de ses passions, de sa manière d'écrire, de travailler…). Une encyclopédie sur l'auteur "made in by herself" !
Sachez juste qu'elle est née en 1979 et que les livres, leur univers l'a toujours passionné. Elle a suivi un long parcours avant d'arriver jusqu'à la naissance de son "bébé de papier" : la saga des Fedeylins, mais elle en tire donc une force et une légitimité qu'elle ne doit qu'à elle-même.

Pour découvrir Fedeylins, rien de mieux aussi que le site officiel : http://www.fedeylins.fr/
On y trouve un petit topo sur Nadia Coste (l'auteur), David Revoy (l'illustrateur qui possède aussi son propre site : http://www.davidrevoy.com/) et même des vidéos (très instructives).

Reste qu'il est aussi instructif de lire le résumé proposé par l'éditeur pour se donner une petite idée du sujet :

Les fedeylins, petits êtres ailés d’une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C’est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l’autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.

Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l’oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d’avoir une place déterminée.

Ce que j'ai pu en penser après l'avoir lu (le tome 1 en intégralité et pas seulement le résumé, voyons un peu de sérieux !) :

J'ai tout d'abord trouvé magnifique le travail de David Revoy. La couverture de ce premier tome est très belle, avec des teintes douces, apaisantes (beaucoup de vert et en cette fin d'hiver, j'avoue que c'est particulièrement agréable. On pense au printemps, à des températures plus clémentes, à une certaine douceur, au renouveau de Dame Nature…).

Ensuite, j'ai apprécié être projetée dans un univers complètement différent du notre grâce au travail soigné de Nadia Coste. Je ne doute pas un instant qu'il lui ait fallut effectivement écrire neuf versions avant d'arriver à cet petit bijou.
Tout, je dis bien tout à été pensé jusqu'au moindre détail sans pour autant que cela soit pesant pour le lecteur. Au contraire même, on est donc immergé dans ce monde (en 3D dans notre esprit ?) et l'on n'a pas envie d'en sortir car c'est tellement bien fait que c'est extrêmement douloureux de revenir à la réalité.
On perd un peu la notion du temps qui s'écoule car Nadia sait faire défiler les années sans qu'il y paraisse.
Un gros travail est à noté au niveau des transitions qui sont fines et donc agréables.

Belle galerie de portraits et de caractères, ce qui rend encore plus crédible ce monde fabuleux. En effet, dans la vie, c'est l'accumulation de différences qui fait que l'existence est ce qu'elle est. Rien n'est jamais véritablement figé.
Il reste bien quelques parts d'ombres, mais je ne doute pas qu'elles seront éclairées dans les prochains volumes de la saga. Nadia Coste ne pouvait pas tout nous révéler dans un seul livre bien qu'avec sa plume légère et si fluide, on aurait pu continuer notre lecture sans fournir plus d'efforts.

Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait d'un livre Fedeylin. Je trouve cela bien vu. Les amoureux des livres vont avoir encore plus envie de poursuivre. Je suis même certaine qu'ils voudraient pouvoir en lire encore d'avantage !

On pourrait regretter le manque d'action, mais je pense que pour que l'ensemble de la saga soit grandiose, il fallait certainement passer par cette étape un peu ingrate, un peu obligée qui consiste à poser le décor, les fondations de cette construction imaginaire. Si ces dernières ne sont pas assez solides, les lecteurs n'auraient pas envie d'aller beaucoup plus loin donc soigner ce passage est gage de qualité, d'engagement de la part de l'auteur.
Et puis pour compenser, il y a le personnage de Cahyl. On ne peut que l'apprécier, avoir envie d'être avec lui. On s'attache beaucoup à lui. Et ce d'autant plus facilement que je n'ai pas eu l'impression de lire un roman à classer "jeunesse".
Même si je suis très ouverte, on sent toujours cette différence de "ciblage" du lectorat et c'est normal. On n'a pas tout à fait le même vécu, la même richesse de vocabulaire etc. Mais là, c'était parfait car rien n'était trop naïf, trop simpliste.

Une belle quête identitaire, un beau récit qui passe fort bien grâce à une écriture soignée, une saga qui débute, en bref vivement la suite prévu pour le mois d'octobre…

Ma note finale : 17 / 20

PS : Merci à Cécilia Thomas pour cette découverte.

Attention, vendredi 18 février, je vous donne rendez-vous pour tenter de gagner un exemplaire de "Fedeylins".

Découvrons Yasmina Khadra

Le rendez-vous est pris pour le 26 mars 2011 prochain.

Merci encore à Pimprenelle de trouver chaque mois un nouvel auteur à découvrir car pour ma part, c'est vraiment un totale découverte !

Le principe est tellement simple pour participer que je vous invite à vous joindre à nous.
il vous suffit de lire un ouvrage de Yasmina Khadra (celui de votre choix) et de le chroniquer ur votre blog pour le 26 mars 2011.

mardi 15 février 2011

Winter de Rick Bass

Rick Bass, je l'ai découvert lors d'une après-midi thématique de la médiathèque en bas de chez moi. On devait aborder les écrivains du Montana (appellation qu'ils réfutent d'ailleurs et ils se retrouvent plus sous la dénomination d'auteurs aimant la nature d'où le courant littéraire qui en découle, le nature writing). "Winter" était un titre parfait pour lancer dans le bain car sans être un ouvrage ambitieux, il était assez révélateur du ton que ces écrivains avaient voulu donner à leurs oeuvres.
Rick Bass est né en 1958 au Texas. Il y fera d'ailleurs souvent référence dans "Winter". Il a fait des études de biologie et de géologie, mais cela ne le prédestinait pas forcément à vivre cette aventure car oui, le récit de "Winter" est bel et bien une aventure, mais humaine. C'est une découverte du monde, d'une autre facette de notre planète. Un retour aux sources ?
Cela m'inspire, j'étouffe un peu justement dans notre société actuelle alors autant essayer de prendre déjà un bon bol d'air frais dans mes lectures.

Voilà ce que vous pourrez lire en vous intéressant à la quatrième de couverture :

"Winter est le récit de l'installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver.
Pas d'électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l'environnement Rick Bass redécouvre, au terme d'un progressif dépouillement, l'essentiel."

Ce que j'ai pu en penser après avoir lu "Winter" :

Je crois que je me suis tout de suite sentie assez proche de la démarche de Rick et de sa compagne. Cette volonté de retrouver du calme, d'être proche de la nature, de vivre plus simplement, isolé de l'agitation du monde contemporain, fort peu propice à la création (il est écrivain et elle est peintre). Ils sont également motivés par le fait qu'ils n'ont que bien peu de sources de revenus. Ils ne sont pas criblés de dettes, mais n'ont point un sous valide d'avance. Ce sont de doux rêveurs qui ont toutefois la tête bien posée sur les épaules (comment cela c'est un peu contradictoire ce que j'écris ? Mais pas du tout !) et qui se doutent bien que ce ne sera pas une aventure facile, qu'il leur faudra retrousser leurs manches et y aller au niveau de l'huile de coude !

Ils ont en tête déjà une idée assez précise de ce qu'ils recherchent comme lieu pour s'installer. Ils ont parcouru bien des routes, des Etats. La notion de distance est faussée par les différences qui existent entre notre petite France et l'immensité des Etats-Unis. Les kilomètres s'enchainent à un rythme qui ferait sans doute bien trop peur à un européen, mais pas à ce jeune couple d'Américains.
Outre le fait qu'ils ne tombent pas "amoureux" des mêmes lieux, leur manque de fond pose indéniablement problème. Déjà à l'époque (le livre remonte à quelques années quand même), il n'était pas si facile, même armé de la meilleure des volontés, de s'installer. La société américaine en avance sur nous, sur le côté consumériste, leur bloque le passage et ce d'autant plus qu'ils ont quelques exigences, des critères larges, mais précis.

"Winter" est donc le récit sous forme de journal (intime, mais pas tant que cela) d'une aventure humaine au bout du monde, en montagne, dans la forêt.
Rick et Elisabeth vont retrouver une petite poignée de personnes qui ont fait les mêmes choix qu'eux (pour d'autres raisons, toutes assez personnelles). Le choix d'être isolé en plein hiver, sans électricité, sans téléphone à la maison, sans tout le confort moderne pour affronter une nature magnifique, mais rude également.
"Winter" est un journal de l'hiver et divers. Tous les thèmes possibles seront abordés :
- Rick nous parlera de la Nature, de sa beauté, de sa richesse passée, présente et future.
- Rick nous évoquera ses difficultés, celles de sa compagne car les conditions sont parfois (souvent) plus compliquées qu'il n'y parait. Ils sont arrivés assez tard dans la saison et se préparer à passer l'hiver n'est pas une mince affaire.
- Rick abordera l'évolution de sa façon de penser, de percevoir le monde extérieur, mais aussi les changement physiques qui se sont opérés sur sa silhouette (travail de force, période d'inactivité…)
- Rick nous parlera de ses "voisins", de leurs façons de vivre, de comprendre les évènements…
etc…

La richesse de la vie, de toute une vie est partout. La "monnaie" change en fonction du lieu où nous sommes, mais au fond, on est toujours riche de ce qui nous entoure. Et on ne peut jamais manquer de ce que l'on ne connait pas. J'aime beaucoup cette vérité. Elle est simple, mais tellement authentique comme les expériences vécues par nos anciens. Rick d'ailleurs en parle encore mieux que moi en écrivant ceci :
"Une vieille femme, que tout le monde appelle Grand-Maman, a vécu ici toute sa vie. Quatre-vingts ans dans la vallée du Yaak River. Quand on songe à tout ce qu'elle a raté ! Mais quand on songe aussi à tout ce qu'elle vu et que le reste du monde a raté. Personne ne peut tout avoir, quel que soit l'endroit où il se trouve."
Ne pas être à la pointe, raté des évènements, est-ce pour autant rater sa vie ? Rien n'est moins certain ! Le progrès n'est véritablement profitable que s'il apporte un plus réel et pas seulement de façade comme c'est hélas le cas le plus souvent avec toutes ces nouveautés qui envahissent les boutiques, puis ensuite nos étagères, nos armoires…
On peut trouver une certaine approche écologique avant l'heure (de sa mode dans les médias), mais rien n'est militant, toutes les remarques sont d'ordre personnel. Rick Bass fait des constats, parle et énonce les faits avec ce qui me semble être du bon sens.

"C'est un pays de lenteur. Un pays d'il y a longtemps. On apprend plus facilement certaines choses quand on les regarde arriver au ralenti." Aujourd'hui, nous sommes toujours pressé, pour faire quoi ? Pour quelles bonnes raisons ? En sortons-nous grandis ? Plus heureux ? Encore une fois, rien n'est moins sûre.
J'étais il y a encore peu de temps une véritable citadine et j'apprécie encore tous les plaisirs dont on peut jouir dans une belle et grande ville, cependant de plus en plus, je ressens le besoin de m'isoler, de renouer avec la nature, sa tranquillité, son silence seulement apparent.
J'envie donc l'expérience qu'à pu mener Rick et sa compagne même si tout n'était pas idyllique. Les difficultés, c'est aussi ce qui vous fait apprécier les bonnes choses.

Ma note Finale : 16 / 20


Nota bene :
- Disponible en édition de poche,
- Folio,
- Numéro d'ISBN : 978-2-07-041405-5,
- 260 pages pour 6 € 80.

lundi 14 février 2011

C'est Lundi ! Que lisez-vous ? [21]

Qu'ai-je lu la semaine dernière ?

-"Winter" de Rick Bass (Roman - Nature writing)
- "Les Chouans" d'Honoré de Balzac (Littérature classique)


Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

- "Le trottoir au soleil" de Philippe Delerm (Textes courts)
- "Le troubadour du Châtelet" de Marie Visconti (Roman policier historique)

Et demain alors, je lirai quoi ?

- "La chambre des morts" de Franck Thilliez (pour la découverte de l'auteur en commun avec d'autres blogueurs)


À la semaine prochaine !

PS : Merci à Galleane d'avoir pris le relais de Mallou.

samedi 12 février 2011

Challenge Stop talking and read


Liyah est une blogueuse littéraire très active et voici ce qu'elle nous propose pour nous motiver encore plus pour assouvir notre passion : lire, lire et lire toujours plus !
- Un concours qui consiste à lire le plus de pages possible en 1 mois, soit du 19 février 2011 au 20 mars 2011, minuit.
Alors que les choses soient claires, le but n’est pas la petite guéguerre, mais bien de se motiver et de partager des moments de lecture. Le plaisir avant tout !!!!
Celle ou celui qui aura lu le plus de pages se verra récompenser d’un bon d’achat de 10 euros !

Je ne me fais pas d'illusion, mais pour le fun, j'y vais !

Les Chouans d'Honoré de Balzac


Les classiques en littérature, je peux bien l'avouer, je ne les apprécie que très moyennement. Peut-être parce que lorsque je devais les lire, c'était de manière plus ou moins forcée, c'était dans le cadre scolaire essentiellement et la notion de plaisir était gommée. J'ai toujours détesté décortiquer jusqu'à plus soif un texte. Je trouve que la beauté de l'écriture réside dans un tout et que l'on perd toute la magie à vouloir découvrir le "truc".
Il y a quand même quelques exceptions, mais je ne peux point dire que Balzac en faisait parti. Bien au contraire, voilà un auteur que je détestais avec d'autant plus de force que son style m'endormait en quelques pages à peine. Je me noyais dans sa prose, je coulais à pic, je sombrais sans espoir de retour.
Et pourtant, comme le dit si bien le proverbe : "Ne dit jamais, Fontaine, je ne boirai pas de ton eau" car l'âge adulte est venu. J'ai changé et j'ai eu envie d'essayer à nouveau. Peut-être qu'aujourd'hui j'y prendrai du plaisir, que cette lecture choisie me ferait découvrir des trésors (littéraires). C'est donc avec une certaine confiance que je me suis jetée à l'eau dans une des oeuvres de Balzac : "Les Chouans".

Ce que vous pourrez découvrir en quatrième de couverture :

Passion, trahison, vengeance : Marie de Verneuil et le marquis de Montauran qui, sous le pseudonyme du Gars, dirige la chouannerie sont pris dans la tourmente révolutionnaire du côté d'un bocage à feu et à sang. La première oeuvre de la maturité littéraire de Balzac, annonciatrice de la "Comédie Humaine".

Ce que j'en ai pensé après lecture complète :

Même choisie, la lecture ne fut pas si aisée que cela.

J'ai bien cru abandonner lors des 30 premières pages. C'était comme dans mon souvenir. Je n'arrivais pas à lire ces pages au style lourd, trop descriptif et où aucune action ne semblait jamais vouloir venir poindre. Je m'ennuyais ferme, mais je me suis fait violence parce que dans l'édition dont je disposais, j'ai quand quand même pu admirer des reproductions de gravures, de littographies de manière assez régulière (toutes les 7 pages environ). C'était un peu comme une distribution de bons points.
Il y avait aussi une abondance de notes en bas de chaque page qui me donnait une foule d'informations sur les intentions de l'auteur lors de l'écriture de son ouvrage, Les variantes entres les éditions, le contexte historique, des précisions sur le vocabulaire employé… J'ai choisi de les lire ou au contraire de parfois les sauter volontairement pour rester plus concentrer sur le récit initial. Sans doute que ma formation d'historienne m'a beaucoup aidée car je n'étais point si perdue dans le jargon alors employé.

Je ne sais pas si je me suis habituée ou si véritablement, il y a eu plus d'actions, de mouvements dans le récit, mais passé les 50 pages d'une lecture assez laborieuse, je suis rentrée dans l'intrigue. Je vous le dis tout net, je n'étais pas captivée comme on peut l'être dans un bon polar, ou transie avec un thriller à vous glacer les sangs, mais les phrases coulaient avec plus de naturel, de fluidité. Les éléments paraissaient moins figés. Je notais une certaine mobilité dans l'ensemble comme si enfin les tableaux prenaient vie !
J'ai pu accélérer le rythme sans devoir lutter contre le sommeil. Les constructions, la syntaxe était plaisante. Je n'en faisais pas d'analyse pure, mais je pouvais remarquer l'habileté des figures de style, la volonté de trouver les mots justes.

Les personnages sont flamboyants, rarement ternes car sinon pourquoi les faire apparaitre dans un roman qui se veut passionné avant tout. Ils n'y avaient point leur place.
Je ne me suis pas vraiment attachée à eux comme je peux le faire parfois. Cependant, ils étaient parfaits dans les tableaux que voulait bien nous dépeindre Balzac.

Je suis allée au bout et sans dire que je suis tombée "amoureuse" de l'écriture de Balzac, on va dire que j'ai enfin pu terminer un de ses livres. Pour moi, c'est une petite victoire et un véritable plaisir.

Ma note finale : 12 / 20

Nota Bene : Disponible en format de poche (plusieurs maisons d'édition sont possibles), il fait dans les 500 pages environ (toujours suivant les éditions choisies) et coûte moins de 5 € en moyenne.

jeudi 10 février 2011

Jeudi, citation



"Le temps s'en va, le temps s'en va, madame ; Las !
Le temps, non, mais nous nous en allons."


de Pierre de Ronsard

mardi 8 février 2011

A.N.G.E, tome 2 : Reptilis d'Anne Robillard


Même si parfois je n'y parviens pas manque de temps ou pour tout autres motifs qui m'agacent tout autant, je m'efforce toujours de lire la suite d'une saga débutée. J'y mets quelques fois des mois, voir des années, mais je ne désespère jamais. Ce n'est quand même pas ma faute s'il y a autant de bons livres à dévorer ?
Dans le cas de "l'A.N.G.E., tome 2 : Reptilis" d'Anne Robillard, je n'aurais pas été aussi longue que cela, fort heureusement (ou pas ?)

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L'auteur : (source Wikipédia)

Son site : http://anne-robillard.com/

Anne Robillard (née le 9 février 1955) est une écrivaine québécoise de fantasy.
Elle est connue notamment pour Les Chevaliers d'Émeraude, une saga se déroulant sur le continent d'Enkidiev, un monde magique que les Chevaliers d'Émeraude devront protéger. En plus de cette saga, elle a écrit un livre qui est sorti en 2006 : Qui est Terra Wilder ?. Elle a aussi écrit les 8 premiers tomes de sa nouvelle série, A.N.G.E.
Fille aînée de la professeure de ballet Pierrette Gagné et du comédien Jean-Claude Robillard, Anne Robillard a grandi dans la magie des arts de la scène, mais aussi dans l'insécurité du métier d'artiste. Tout en continuant d'écrire des histoires sorties tout droit de son imagination, elle a opté pour un style de vie plus stable. Son salaire de secrétaire juridique lui a permis de poursuivre des études de littérature et de traduction à l'université de Montréal et de continuer à composer.
Le fantastique et la fantaisie ont toujours fait partie de ses écrits. Adolescente, elle a découvert le monde magique de Tolkien (Bilbo le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux), une âme sœur qui devint en quelque sorte son mentor. Même dans ses textes les plus dramatiques, le surnaturel a toujours trouvé sa place. La guérison miraculeuse, la réincarnation, l'invisible, la magie, les fées et les chevaliers sont rapidement devenus ses thèmes préférés. Mais, à l'époque, le public n'était pas encore prêt à savourer ses récits fantaisistes. Elle n'a pas perdu courage pour autant et a continué de créer des mondes merveilleux emportant ses amis et sa famille loin de leur réalité quotidienne.
Le premier tome des Chevaliers d'Émeraude est publié par les Éditions de Mortagne en octobre 2002, rapidement suivi de plusieurs aventures de ces soldats magiques. Douze tomes ont été publiés. Anne Robillard a aussi écrit d'autres romans dont « Qui est Terra Wilder ? ». En 2007, elle entreprend l'écriture d'une nouvelle série, A.N.G.E., qui compte actuellement sept tomes.
Elle est également en train d'écrire plusieurs séries pour la télévision.
En entrevue à l`émission Tout le monde en parle de Radio-Canada, elle a expliqué comment lui est venu son inspiration pour la série des Chevaliers d`Emeraude. Elle a tout simplement rencontré en rêve un personnage principal de son roman qui lui a expliqué les grandes lignes de ses aventures fantastiques. Elle a ensuite brodé autour en utilisant son imagination pour explorer la psychologie de ses personnages et leurs vies vide de sens.

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L'intrigue :

La destruction de la base montréalaise de l'A.N.G.E.
oblige ses agents à se réfugier dans un abri souterrain du village canadien d'Alert Bay. Les membres de l'équipe sont ensuite dispersés dans d'autres divisions à travers le pays, malgré les efforts de leur chef Cédric pour les rassembler... Toutefois, Océane et Cindy sont envoyées ensemble à Toronto où le Faux Prophète, un redoutable manipulateur, a été aperçu. En espionnant Thierry Morin, l'étrange enquêteur aux pouvoirs surnaturels, elles découvrent une vaste conspiration vieille de plusieurs milliers d'années.
En plus d'être aux prises avec l'Antéchrist, l'A.N.G.E. devra alors faire face à un ennemi beaucoup plus sournois, oeuvrant depuis longtemps au sein de tous les gouvernements de la planète. Mais comment avertir les humains de l'existence d'une menace qu'ils refusent d'admettre ?

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Ce que j'en pense :

Me replonger dans l'intrigue fut surtout difficile parce que j'avais un peu oublier les caractéristiques de certains personnages. Heureusement, cela m'est revenu au fil des pages. un petit rappel en tout début de l'ouvrage aurait été un petit plus. Je sais bien que l'auteur a fait un effort pour évoquer un peu les évènements qui clôturaient le premier tome, mais je le répète, c'est surtout sur les personnages que l'on se perd entre deux opus. il y a tellement d'alliances ici ou là, sans oublier les différentes races (beurk, je n'aime pas utiliser un tel terme, mais là en l'occurrence, il se justifie).

Sinon, l'écriture d'Anne Robillard est toujours aussi fluide. On n'a pas trop l'impression d'être dans un roman jeunesse et ça, c'est appréciable.
On retrouve dans ce second tome, tous les éléments déjà présent dans le premier. Si vous l'aviez apprécié, alors celui-ci devrait en toute logique vous plaire également.

En effet, on obtient certains réponses à des questions que l'on se posait très logiquement, mais d'autres viennent les remplacer. En bref, tout nous pousse vers le troisième tome qui sortira d'ici quelques mois.

Une petite mention spéciale pour la couverture qui est agréable et ne fait pas vraiment littérature jeunesse. On sent une volonté de conquérir un public le plus large possible sans être trop agressif non plus.

Pour en revenir à mes impressions, je suis tout de même un peu déçue et j'ai été moins captivée que lors de ma découverte de la saga. Je n'ai pas passé un mauvais moment à lire ce second tome, mais je pense être passé à côté de quelque chose sans que j'arrive véritablement à mettre le doigt dessus.
Une impression de manque, d'inachevé…

Ma note finale : 12 / 20

lundi 7 février 2011

C'est Lundi ! Que lisez-vous ? [20]

Qu'ai-je lu la semaine dernière ?

-"Sukkwan Island" de David Vann (Roman - Nature writing)
- "Indignez-vous" de Stéphane Hessel (Essai)


Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

- "Winter" de Rick Bass (Roman - Nature writing)


Et demain alors, je lirai quoi ?

- "Les Chouans" de Balzac (je suis en retard pour la lecture commune du 12 février)


À la semaine prochaine !

PS : Merci à Mallou pour ce RDV hebdo.

jeudi 3 février 2011

Jeudi, citation



"L'enfance est une chose étrange, à la fois adorable et exténuante, un trésor et un chaos."

de Christian Bobin

mardi 1 février 2011

Soirée Sush d'Agnès Abécassis

Pas d'Internet, c'est dur parfois quand on est une intoxiquée de la Toile comme moi, mais cela a aussi du bon.
Par exemple, j'ai plus de temps libre pour lire les livres qui s'entassent sans vergogne dans ma pal qui ressemble au Mont-Blanc que je peux également observer tout a loisir depuis mon fauteuil chéri.
"Soirée sushi" d'Agnès Abecassis se déguste comme un encas, une petite pause détente comme l'on n'en prend jamais assez.
Venez-y goûter vous aussi!

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L'auteur :

Son site officiel : http://www.agnesabecassis.com/

Agnès Abécassis est née en 1972.
Elle débute comme rédactrice et illustratrice dans un féminin-santé, où elle tient également une chronique mensuelle : « le Billet d’Humour d’Agnès ». Scénariste pour une émission enfantine sur Canal +, elle est aujourd’hui journaliste et chroniqueuse littéraire pour divers magazines.

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L'intrigue :

L'une s'est fait larguer, l'autre s'est séparée, la troisième vient de divorcer ...
Quand le coeur est à nu, rien ne vaut le poisson cru ! Sushi (n. m.) : spécialité japonaise à base de poisson presque vivant roulé dans du riz froid, peu calorique (en tout cas moins qu'une pizza), apprécié des femmes souhaitant se donner bonne conscience. Dédaigné des adolescents qui lui préfèrent le hamburger (plus facile à mâcher), et des hommes qui lui préfèrent n'importe quoi recouvert de fromage (comme la pizza), le sushi est un plat raffiné qui prend toute sa saveur avec de la sauce solo...
heu... soja. Consommé en groupe, il n'empêche pas de crier, de rire, de s'énerver ou de pleurer la bouche pleine, ce qui en fait un met prisé pour sa convivialité. Traditionnellement, on définit par " soirée sushi " la réunion de trois copines fraîchement célibataires, qui ont autant d'angoisses à propos de leurs ados et de potins sur leur ex à partager qu'il y a de graines de sésame sur un california maki.
Et en plus, tout cela ne fait pas grossir. (On l'a dit ou pas ?).


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Ce que j'en pense :

Un livre de filles, écrit par une fille et qui parle de filles, mais aussi des hommes. Et oui, ils sont toujours là, même quand on voudrait bien les oublier pour de bon ! (Enfin un moment quoi !!!)

Le style sympathique et dynamique de cet ouvrage va ravir un large public. Toutefois, je pense que la tranche d'âge visée oscille entre 25 et 45 ans.
Avant c'est trop tôt, on manque de recul, d'expérience ou de vécu pour savourer toutes les piques contenues dans le récit.
Ensuite, je pense que l'on s'en fiche. On est au-delà de tout ceci !

Amusant, parfois délirant, ce titre est une petite douceur à lire entre deux titres plus ardus. On en appréciera alors la fraîcheur et la légèreté.
Sans grande prétention, il faut prendre cet ouvrage pour ce qu'il est, ainsi que pour ce qu'il peut nous offrir.
N'en attendez pas trop donc et vous ne serez point déçue.


Ma note finale : 13 / 20.