jeudi 31 mars 2011

Jeudi, citation



Il est, dans la vie des hommes, des heures où la tension des événements semble répondre à celle de notre âme.


Une citation de Henri Daniel-Rops

lundi 28 mars 2011

Indignez-vous ! de Stéphane Hessel


Il est des lectures qui comptent alors que pourtant elles ne sont pas très imposantes de par leur taille.
C'est le cas pour "Indignez-vous" de de Stéphane Hessel dont vous avez sans doute entendu (beaucoup) parler. A mon tour d'apporter ma modeste pierre pour vous donner envie de vous intéresser à ces quelques lignes couchées sur le papier qui illustrent bien l'expression populaire : "La plume est plus puissante que l'épée".
Stéphane Hessel est né en 1917, c'est donc un vieux monsieur, mais qui a encore des éléments à transmettre aux jeunes générations. Il se sert pour ce faire de son statut de diplomate et de militant politique français, mais aussi de sa plume car il est également écrivain. Il a été résistant durant la seconde guerre mondiale et on peut donc dire que montrer son indignation, il sait ce que c'est. Il l'a payé en étant déporté en camp de concentration, mais cela ne l'a point muselé. Au contraire à 93 ans, il continue plus que jamais avec l'énergie du dernier combat ?!

Voici ce que vous pourrez découvrir en quatrième de couverture :

" 93 ans.
La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! " Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur MO de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur ! Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation.
" Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale...
Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".

Et voici ce que j'ai pu en penser après en avoir fait une lecture complète :

C'est un livre-pamphlet de la dernière chance. Stéphane Hessel est lucide, il sait bien qu'à 93 ans, le temps lui est compté. Il pourrait rester tranquille dans son coin et profiter de la fin de sa vie en toute quiétude, mais non, ce n'est pas dans son tempérament. Il faut qu'il soit "au charbon" comme on dit. Il ne laissera rien passer et s'indignera tant qu'il lui restera un souffle de vie.
Et comme je le dis souvent, on gagne toujours à écouter les enseignements de nos anciens. Certes les temps changent, mais pas la nature humaine, du moins l'Histoire n'en donne pas véritablement l'impression ou alors c'est moi qui suis du coup très pessimiste.
Enfin n'ayez pas peur, Stéphane Hessel n'est pas du genre à radoter, son point de vue est simple, concis, percutant. Il n'a rien perdu de la vitalité de sa jeunesse.

On débute par une petite piqûre de rappel historique car s'indigner, c'est bien, mais il faut le faire pour une bonne cause et pas seulement dans le vide.
On énonce alors cette vérité simple : "L'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier, le juste partage des richesses créent par le monde du travail primer sur le pouvoir de l'argent."
Et bien, nous en sommes assez loin, non ? Cette maxime peut nous paraître vieillotte, démodée, passée, marquée, mais en réalité, c'est bien ce qui devrait se passer si le monde ne marchait pas sur la tête, non ? D'ailleurs, je continue à penser que si l'on ne s'était pas autant éloigné de cette maxime, de cette façon de pensée, la crise économique que l'on vient de traverser (que l'on traverse encore) n'aurait pu avoir lieu. Le virtuel, les marchés, c'est pas mal, mais parfois le retour aux réalités est des plus rudes !

L'indignation est une arme. C'est même le contraire de l'immobilisme, de la peur. On bouge, on agit.
Même s'il est complexe parfois de s'indigner, même si on pense que cela ne sert strictement à rien, on a tout faux. Le monde appartient à celles et ceux qui bougent, qui agissent, qui ne sont pas de simples moutons. On peut le faire petitement, à son niveau (local), mais le plus important, c'est de rester digne et de ne jamais céder à la violence. On tomberait alors dans le panneau de ce qui nous indigne justement et on ferait fausse route.

J'ai beaucoup apprécié les notes de l'éditeur (ou de l'auteur en bas de page). Cela donne ainsi aux plus jeunes lecteurs les moyens de comprendre tous les propos de ce petit livre en leur donnant les clefs nécessaires.

A noter aussi une magnifique postface de l'éditeur. C'est à la fois une belle conclusion et un hommage à un grand homme, Stéphane Hessel, à cet indigné de toujours.

Ma note finale : 17 / 20



Nota bene : Publié aux éditions Indigène, le n° d'ISBN est le suivant : 978-2-911939-76-1. Avec 32 pages et pour un prix de moins de 3€, c'est presque plus un magazine qu'un livre, mais attention aux apparences !

vendredi 25 mars 2011

L'attentat de Yasmina Khadra (découverte commune)

C'est avec un peu d'avance que je publie mon avis sur notre découverte mensuelle car je ne serai pas là ce week-end.
Un grand merci à Pimprenelle pour l'organisation de ce rendez-vous.

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J'aime lire, ce n'est pas un secret, mais parfois, je manque de temps pour assouvir ma passion autant que je le voudrais.
Heureusement, avec les audios-livres, il est possible d'emporter de bons romans avec soi et de les découvrir alors que l'on conduit (pas soporifique si le lecteur est habile), on repasse, on cuisine, on fait du sport. Personnellement, je les écoute surtout en transpirant, dans mon club de sport, sur des machines de tortures (oups, pardon, des engins de remise en forme) et au volant de ma voiture (car oui, je suis assez souvent sur la route).
C'est relativement cher, enfin autant qu'un livre grand format ou à peu près, mais pour ma part, je les emprunte dans l'une des diverses médiathèques où je suis inscrite. Regardez près de chez vous, je suis certaine que la votre en possède également.

Cette fois, j'ai jeté mon dévolu sur "L'attentat" de Yasmina khadra (lu par Henri Thomas)

Yasmina Khadra est le pseudonyme de l'écrivain algérien Mohamed Moulessehout. C'est la première fois que je lis ou plutôt écoute, dans ce cas précis, un de ses ouvrages.
Pour en savoir plus sur cet auteur, au passé militaire assez chargé, je vous invite à suivre ce lien, vous renvoyant sur sa page wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yasmina_Khadra
Vous pouvez aussi aller sur son site officiel : http://www.yasmina-khadra.com/index.php

Henri Thomas (le lecteur) est comédien depuis 1986 et il est également un formateur dans le domaine de la lecture à haute voix.
Il se passionne pour les problématiques de notre monde contemporain et cela explique sans doute pourquoi on le retrouve sur cet audio-livre.


De quoi parle cet ouvrage ?

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients.
A l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds : il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel ? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...


Ce que j'ai pu penser de cette lecture/écoute ?

Comme souvent, pour débuter notre écoute, on peut entendre un peu de musique. Elle est là pour poser une ambiance et sera un leitmotiv, un repère tout au long de la lecture (écoute). C'est un petit plus pour compenser l'absence du livre physique.
Je ne sais pas vous, mais quand je lis, j'aime parfois faire des petites pauses et regarder plus attentivement la couverture de mon livre ou tout autre détail de cet objet qui est synonyme de passage d'émotions, de savoirs… Cela me permet de méditer sur ce que je viens de lire, de prolonger le plaisir ou de ne rien faire…

Cette fois (puisque je n'en suis pas à mon coup d'essai concernant les livres-audios), j'avoue que j'ai été un peu déçue.
Je l'ai écouté via mon iPhone, puisque j'avais transféré sans peine les fichiers sur mon iTunes et que j'avais tout bêtement, enfin, synchronisé mon smartphone pour pouvoir l'avoir sur moi en toutes circonstances : voiture, TGV et salle de sport.
Le rendu sonore est de bonne facture, mais j'attendais mieux de la part d'Henri Thomas qui a pour moi massacrait le texte. Je suis désolée, mais sa lecture était lamentable, sa voix atone et il était presque impossible de distinguer les différents protagonistes dans les scènes de dialogues. Souvent, les comédiens changent un peu leur intonation, modifient quelques peu leur voix, bref, on distingue aisément qui dit quoi, mais là, pas moyen. C'était frustrant !
Après quelques chapitres, je m'y suis faite, mais je suis restée un peu sur ma faim.

L'histoire en boucle est bien maîtrisée et l'on sent bien que Yasmina Khadra est au fait de son sujet pourtant très délicat car qu'y a-t-il de pire que ces histoires d'attentats suicides, que cette guerre que se livrent les Palestiniens et le peuple d'Israël ?
Je l'avoue, je ne comprends pas toujours que l'on puisse se haïr de la sorte sur une terre dite Sainte ! Les religions ne sont-elles pas censées prôner l'amour de son prochain ? La tolérance ? La pitié ? Mais là, je m'éloigne du sujet (encore que…).

Nous allons suivre Amine Jaafari, Israëlien d'origine arabe qui a très bien réussit dans la vie puisqu'il est devenu chirurgien alors qu'il sort d'une famille pauvre. Il mène une vie tranquille ou presque (il en voit des patients touchés par les attentats à Tel Aviv, mais il a fait un mariage heureux, il gagne bien sa vie, il peut voyager partout dans le monde…), quand soudain tout bascule.
Il devient la preuve vivante que personne n'est à l'abri, que l'on ne voit pas toujours ce qui est sous notre nez. Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Il va vouloir comprendre comment sa femme, la belle et si douce Sihem a pu devenir une kamikaze. Il va aller jusqu'au bout au mépris de tous les dangers et la vérité l'attendra peut-être au tournant d'un chemin de pierre…
Yasmina Khadra à travers le personnage d'Amine pose les questions que l'on se pose tous : Pourquoi ? Qui a raison ? Est-ce utile à quelqu'un ? Et les proches dans tout cela ? etc…

Amine va se sentir trahit, bafoué, immensément seul. Il a été trompé !
Sihem n'est pas simplement morte, elle a emporté avec elle des victimes innocentes, des enfants. Elle s'est faite exploser, mais elle a exploser également son couple en apparence si solide, si unit. Les certitudes ont volé en éclat.

Un ouvrage grave où la mort est partout, même et surtout parmi les vivants. Ce n'est donc pas vraiment un ouvrage qui va vous dérider, ce serait même plutôt le contraire, mais il offre une vision assez juste de la situation militaire, politique et religieuse de Tel-Aviv, de Jérusalem, et de la Terre Sainte en général.

J'ai apprécié le contenu, mais moins la forme car le lecteur n'était pas à la hauteur de l'ouvrage.
Rendez-vous manqué, mais je vais retenter l'expérience avec d'autres titres car j'ai eu aussi de belles surprises avec d'autres titres.

Ma note pour le contenu : 15 / 20
Ma note pour le support : 11 / 20

Nota bene : Durée totale d'écoute ---- 7 h 15.

Prix littéraires et prochaine adaptation au cinéma :
L'attentat a obtenu entre autre récompense : le Prix Découverte Figaro Magazine-Fouquet's, le Prix des libraires 2006. le Grand Prix des Lycéens, le Prix Tropiques 2006 et le Grand Prix des Lectrices Côté Femmes. Il a également été sélectionné pour le Grand Prix du Roman de l'Académie française, le prix Renaudot 2005 et le prix Goncourt 2005.
Les droits de L'attentat (The attack) achetés pour la réalisation d'un film aux USA par Random House Films et Focus Features.

jeudi 24 mars 2011

Mon bilan pour le concours STAR

Parfois une illustration évite un long bavardage et voici juste mon petit bilan pour le concours STAR organisé chez Liyah (une blogueuse littéraire très active).
Je ne comptais absolument pas gagner car je sais très bien que je lis trop peu pour ce faire, mais participer fut déjà un immense plaisir. En un mois, voici ce que j'ai pu dévorer comme ouvrage (les BD étant exclues). Pas si mal quand même.

Jeudi, citation


"Un mot aimable est comme un jour de printemps."



Proverbe Russe

mardi 22 mars 2011

Mon butin du salon du Livre de Paris version 2011


Budget limité donc achats limités, mais beaucoup de rencontres inoubliables, des photos comme souvenir (voir billet d'hier) et de belles dédicaces.

Comme vous le voyez, j'ai pensé aussi à ma petite famille avec des livres de cuisine. Je vais les régaler encore (enfin j'espère).

Océlina a un livre de Yoga. Je vais le faire avec elle afin qu'elle ne se fasse pas mal, mais en réalité qui risque le plus de se blesser (ma pomme sans aucun doute). L'auteur de l'ouvrage accompagné d'un CD est une québéquoise charmante qui lui a dédicacé son livre, rien que pour elle.
Elle est fière, même si ce ne sont pas ses premières dédicaces d'écrivains ou de dessinateurs. Je l'ai habitué toute petite déjà...

2 polars dont un de Guillaume Prévost que je vais devoir recontacter très prochainement...
Les deux sont signés et j'ai les mails personnels des auteurs. Je n'ai même pas eu besoin de jouer de mon charme (lequel ? Je ne sais pas).

L'ouvrage de Jean-Pierre Marielle qui comporte une double dédicace puisque Patrice Leconte me l'a aussi signé avec un petit mot...
Souvenir énorme !


Grosse moisson aussi de brochures, de catalogues de maison d'édition avec des listes de contacts pour de futures chroniques.

De la presse écrite également disponible...

Des marques-ta-page parce que c'est toujours utile.

Bref de quoi rêver encore et de préparer ma visite de l'an prochain.
Les rendez-vous sont pris avec certains, n'est-ce pas monsieur Prévost ?

lundi 21 mars 2011

Mes rencontres au salon du livre de Paris 2011

Pas de longs discours, juste quelques clichés et leurs légendes pour décrire mon salon du livre de Paris version 2011.
Des rencontres toujours sympathiques, parfois très drôles et des rendez-vous donnés avec certains...

Un humoriste qui n'a pas sa langue dans sa poche et on rigole même quand il vous taille un costard car l'humour, c'est aussi le propre de l'Homme !

Un écrivain solaire très sollicité, mais qui reste à votre écoute.


Dernier ouvrage dur, mais romancier enfin libéré !


Douceur et convivialité.

Sourire ravageur et d'une gentillesse...


Un grand monsieur des lettres.


"Nul part ailleurs" ? Non, juste là pour le salon du livre et avec son charme inimitable.


Un auteur que j'adore et avec qui les échanges sont toujours déjantés.
J'ai une dette morale envers lui, mais je l'attends au tournant (seul lui et moi pouvons nous comprendre... lol)


Une chercheuse qui sait faire passer sa passion et ses visions de l'homme moderne à travers notre héritage venu du fond des âges.


Un vulgarisateur dans le sens noble du terme.

Un juge qui ose parler. On peut lui reprocher d'être un peu trop médiatique, mais briser la loi du silence, c'est ne pas avoir froid aux yeux.


Souriante et amusante dans la vie comme dans ses ouvrages. Un peu de légèreté que diable !

Disponible et plus légère que son dernier roman...

Sérieux ? Non impossible, il m'a tout de suite appelé Nathaloche !


un monstre du cinéma, du théâtre et un ouvrage drôle. Il vous met en boite en moins de deux et c'est tellement plaisant.


Un prix Médicis, mais une auteur qui n'en reste pas moins une maman (sa fille était avec elle) et à l'écoute de ses lecteurs.


Le charme à l'orientale.

Un simple bic et voilà le génie qui sort et qui n'a pas pris une ride !


L'écologie, c'est pas son truc, mais ce pince sans-rire est tout sauf un rigolo... A découvrir !


Emploi du temps chargé... Mais charmante.


Le plus paresseux des chats était venu en ce dimanche....

Un film à l'affiche avec l'adaptation de son avant dernier roman et une bonhommie agréable.

Pour les fous de cuisine, n'est-ce pas ma Marmotte ? Avec Babette, on met du soleil dans nos assiettes !

Grand acteur, mais aussi écrivain émérite.

Ambiance 2011

jeudi 17 mars 2011

Jeudi, citation


Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.


Une citation de Dolly Parton

mardi 15 mars 2011

Le fils de Michel Rostain

Je n'aime pas les récits larmoyants et c'est justement parce que l'on m'avait dit que ce n'était pas du tout le cas que je me suis autorisée à lire "Le fils" de Michel Rostain.
La perte d'un enfant est indescriptible, je le pense et depuis que je suis maman, je refuse d'y penser justement. Sans doute parce que c'est un peu contre nature. Les parents ne doivent pas survivre à leur descendance. L'ordre ne serait pas respecté.

Michel Rostain n'est pas un écrivain, du moins, c'est son premier roman publié. Jusqu'ici, il racontait des histoires, mais à travers la musique.
Né en 1942, Michel Rostain est avant tout un metteur en scène d'opéra.
Il dira d'ailleurs que c'est la mélodie de la voix de son fils qui a rendu possible l'écriture de ce récit. Il a souvent eu l'impression de le sentir pas très loin de lui après sa disparition brutale, une méningite foudroyante.
En tout cas, ce premier ouvrage fut couronné par le prix Goncourt du premier roman.

Ce que vous pourrez lire en quatrième de couverture :

Avec une écriture incroyablement percutante et lucide, un père fait parler son fils Lion, foudroyé par une méningite à 20 ans, pour raconter le deuil difficile, heurté, et pourtant inéluctable.
Par la voix tendre et ironique de son fils, Michel Rostain nous dit tout, du plus bouleversant au plus absurde, sur les jours et les semaines qui suivent la mort : emmener la couette chez le teinturier, les achats de supermarché, chaque minute du jour fatidique, le marketing des catalogues de cercueils, mais aussi ses secrets, la musique, le théâtre, l'éruption du volcan islandais… Il nous dit aussi le chaos et la solitude qui suivent l'enterrement, quand l'absence commence véritablement, et la vie qui force, pourtant, son chemin têtu jour après jour.

Ce que j'en ai pensé après l'avoir lu :

Le livre est assez court (173 pages en tout), mais c'est un beau condensé sans être indigeste.
Il y a indéniablement un style très contemporain, percutant, rythmé, presque saccadé comme si ces secousses rendaient mieux compte de la douleur. De ces chocs à répétition, on retire une chose : ils vous font comprendre que l'être cher n'est plus là et qu'il vous manque. Des piqûres de rappel amers, insidieuses.

Le narrateur est le défunt, ce jeune homme, étudiant, plein de vie, fauché par un méchant microbe en moins de 24 heures.
Il utilise un ton très actuel, assez spontané. Il observe son père et commente ses faits, ses gestes, sa tristesse. Il n'est plus là physiquement, mais on ressent bien sa présence. Je comprends mieux ce que voulait dire Michel Rostain en évoquant sa façon d'écrire ce récit. Il sentait son fils et c'est lui en quelque sorte qui lui a permis d'écrire cet ouvrage. Il a été son secrétaire.

On va s'attacher à des petits riens.
Tous peuplent nos vies et on les laisse derrière nous quand on disparait. Nos proches les voient comme des reliques, cherchent à comprendre des éléments qui leur resteront parfois à jamais obscur. Ils culpabilisent aussi, se demandent si… Mais non, c'est impossible. Ils imaginent tout un tas de choses.
Ces petits rien sont aussi autant de petits bonheurs. Des perles de la vie qu'il faut cueillir.

Le plus surprenant, c'est que l'on ne tombe jamais dans le voyeurisme malsain alors que l'on nous donne des détails très personnels. J'imagine bien que Michel Rostain a transformé un peu le tout, mais la base est bien réelle (hélas pour lui car c'est de son fils unique dont on parle).
Il y a même de belles touches d'humour :
"Sûr, si les cendres de Lion sont déposées là, ils vont se tirer une balle."
" Je n'ai rien à dire : un mort ça ferme sa gueule. D'ailleurs, un mort, ça n'a pas de gueule."
Elles rendent l'ouvrage tellement humain, tellement parlant.

C'est un livre qui respire, transpire la vie alors que l'on n'y parle que de mort. Mais la mort fait parti de la vie et oui, on peut vivre avec ça !

Lien vers une interview écrite de l'auteur : http://www.oheditions.com/spip.php?page=interview&id_article=155

Ma note finale : 16 / 20

lundi 7 mars 2011

C'est Lundi ! Que lisez-vous ? [23]



Qu'ai-je lu la semaine dernière ?


- "Wiera Gran, l'accusée" d'Agata Tsuzynska (Biographie)


Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

- "Le fils" de Michel Rostain (Récit)


Et demain alors, je lirai quoi ?

Je ne sais pas encore... J'ai du choix en fait, mais une chose est certaine, j'avance pas vite en ce moment !!!!


À la semaine prochaine !

PS : Merci à Galleane

Ma PAL est libre !!!!


Lyra Sullyvan a réalisé avec son amie Sayaelis un magnifique logo pour libérer nos PAL de tous les contrôles que nous voulions lui faire subir.

Combien de passionnées (és) essaient d'endiguer la croissance de leur PAL ? Combien essaient de la faire chuter ? Combien souhaitent maîtriser ce flux incessant ? Beaucoup.
Je pense que c'est se mettre de la pression pour rien du tout. Ceci n'engage que moi, cela va de soi.

Nous avons tous une belle passion, celle des livres et de la lecture, alors laissons-nous aller (dans la mesure du raisonnable bien évidement, il n'est pas question de vous mettre votre banquier à dos non plus).
Laissons faire "la nature" et nous pourrions même être agréablement surpris, qui sait ?

Merci les filles pour cette belle initiative.

Et vous, vous rejoignez le club en arborant le logo (avec sa signification) sur votre propre blog ?

vendredi 4 mars 2011

Mise en vente






Voilà ce que j'ai mis en vente sur eBay, alors si un de ces lots vous intéresse, n'hésitez pas...


Vous retrouverez tous les descriptifs à cette adresse :

jeudi 3 mars 2011

Jeudi, citation



"La santé est le trésor le plus précieux
et
le plus facile à perdre ;

c'est cependant le plus mal gardé."


De Chauvot de Beauchêne

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(Encore une citation / billet d'humeur, mais c'est ce qui me tient le plus à coeur maintenant... Une citation vraie et je sais de quoi je parle, hélas...)