vendredi 30 décembre 2011

Le rabaissement de Philip Roth

Le livre :

Le rabaissement de Philip Roth chez Gallimard dans la collection Du monde entier, 13€ 90, 128 pages

Pourquoi ce livre :

A la question : pourquoi ce livre, j'ai toujours beaucoup de réponses à apporter, mais cela reste souvent les mêmes qui reviennent de manière cyclique. Je pense qu'il en va de même pour tous les gros lecteurs (compulsifs).
Cette fois donc, mon choix de lire ce titre est dû à :
- ma curiosité
- ma volonté de lire un auteur mondialement connu, mais dont la plume n'était encore jamais parvenue jusqu'à moi
- la possibilité qui s'est offerte de le trouver au rayon des nouveautés de la médiathèque
- une envie de m'évader de mes autres lectures planifiées (partenariats)

Le pitch :

Simon Axler est l’un des acteurs les plus connus et les plus brillants de sa génération : une gloire célébrée jusque dans les provinces reculées. Il a maintenant 65 ans, il a perdu son talent, son assurance, la magie qui, tel Prospero, dans La Tempête, le faisait vivre. Axler n’arrive plus à croire en ses rôles, en lui-même, en la vie qui s’en va. Il se regarde être un acteur, un mauvais acteur de surcroît.
Ce sentiment d’extériorité le mène à la dépression ; sa femme le quitte, son public aussi, et son agent, un vieillard de 80 ans, ne peut plus rien pour lui, pas même le convaincre de retourner en scène. Obsédé par le suicide, Axler entre à l’hôpital psychiatrique, ce qui accroît son impression d’échec et d’humiliation. Mais Axler va rencontrer, coup de théâtre, une jeune lesbienne, Pegee, qui pourrait être sa fille (il a été très proche de ses parents, acteurs eux aussi, mais acteurs ratés) ; elle va lui inspirer une passion érotique et, ainsi, le ramener à la vie, au sexe, le seul remède.
Cependant, loin d’avoir transformé Pegee comme il le croyait, loin d’avoir été son Pygmalion et de l’avoir comblée, Axler s’est nourri d’illusions, creusant ainsi son propre malheur. Car Pegee, l’amoureuse des femmes, reste surtout fidèle à un père possessif.


 
Ce que j'en ai pensé :

Un nouvel auteur que l'on découvre, c'est une sacrée aventure. Je vous assure que je n'exagère pas. Je le vis vraiment comme cela (mais je tiens à vous rassurer sur ma santé mentale, je sais remettre les choses à leur place et dans leur contexte.
Il faut se plonger dans son écriture qui en théorie est unique, personnelle.
Il faut pouvoir se couler dans le moule de l'univers qu'il a crée pour ses lecteurs, mais sans doute avant tout pour lui-même.
Il faut accrocher au récit qui nous est fait avec les éléments qui le compose.
Il faut... Beaucoup de choses, mais ces obligations sont plus un plaisir que de réelles contraintes.
Philip Roth était donc pour moi un nouvel auteur à parcourir. J'ai débuté avec son dernier roman, "le rabaissement", petit par la taille, mais qui promettait beaucoup (voir le pitch). Je me suis pliée de bonne grâce aux exigences de la découverte.

Le personnage de Simon Axler, principal héros de ce récit, ne m'a pas emballé cependant.
Pas franchement sympathique, mais non plus antipathique. Non, il m'a laissé globalement de marbre. Je n'ai pas été réceptive à ses malheurs, ni même à ses bonheurs.
J'ai lu l'ouvrage sans m'impliquer émotionnellement donc c'est assez frustrant pour ma part.

Le pessimisme de Simon Axler est presque insupportable. Ce serait presque un début d'émotion là, mais bien vite cela retombe, hélas.
Certains penseront qu'il est au contraire très lucide, mais je trouve que non, il se bouche les horizons par peur, par crainte et par lâcheté parfois.
Vivre se fait souvent dans la douleur, pas dans un pseudo confort qui étouffe tout, enfin, c'est ainsi que je vois les choses...

Mais je ne peux pas dire que les autres personnages m'aient vraiment plu également.
Pegee, Louise ou encore Tracy m'ont semblé assez folles. Je sais bien que la réalité dépasse de loin la fiction le plus souvent, que des protagonistes fantasques, on en croise tous les jours, mais non, le courant n'est pas passé.

Le récit se lit bien, mais je suis restée simple spectatrice de ce naufrage annoncé. Je n'ai pas pu m'investir plus que cela.
Rien à voir avec le style de Philip Roth qui est agréable bien qu'un peu torturé (comme ses personnages).

Voilà donc une découverte littéraire qui me laisse un peu sur ma faim.
Ce ne fut pas une expérience déplaisante du tout, cependant j'en ressors un peu désappointée.
J'espère que mon prochain roman de Philip Roth ne me fera pas le même effet. J'essaierai d'en attendre peut-être moins également.


Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20


Les bonus :

Il y avait les bande- annonce pour les films au cinéma et bien, cela existe aussi pour les livres. Certaines sont très bien réalisées et celle-ci est hélas un peu trop à l'image du récit de l'auteur. Au moins, on ne nous aura pas menti ! : http://www.youtube.com/watch?v=gnLthrt9wis

Là où je suis rassurée, c'est que Gérard Collard a détesté donc je ne suis pas encore une cause perdue pour le monde littéraire. regardez donc sa chronique vidéo, c'est ultra court : http://www.youtube.com/watch?v=JA3kerqmHrs

Ensuite, voilà en 3 minutes d'autres avis mitigés sur ce petit roman : http://www.m6bonus.fr/videos-emissions-4/videos-_a_balance_a_paris-8330/emission_du_08_10/video-_le_rabaissement_de_philip_roth_-91004.html

lundi 26 décembre 2011

Cyanure de Camilla Läckberg


Le livre :

Cyanure de Camilla Läckberg aux éditions Actes Sud (Collecion Actes noirs), 16 € 80, 156 pages.



Pourquoi ce livre :

J'ai déjà lu plusieurs romans de Camilla Läckberg (3 sur les 5 disponibles en France) et j'ai beaucoup aimé son style, ses intrigues, en bref son univers.
Les enquêtes que Camilla nous propose sont toujours bien ficelées et avec une approche très humaine, presque familiale. Cela n'exclue absolument pas la noirceur de l'humanité, bien au contraire, et le frisson n'est pas seulement dû aux basses températures que l'on peut relever à Fjällbacka. Non, non…

Je sais que ce petit livre tant par la taille que par le nombre de ses pages n'est pas vraiment une suite, c'est pourquoi, je le lis sans plus me poser de questions et sans problème alors qu'il me manque encore 2 romans à mon actif.



Le pitch :

Quelques jours avant Noël, sa petite amie, Lisette Liljecrona, invite Martin Molin (collègue de Patrick Hedström) à venir passer le week-end avec sa famille sur la petite île de Välo en Suède.
L’idée ne l’enthousiasme guère et c’est à contrecœur qu’il accepte de l’accompagner. Ses appréhensions se voient confirmées lorsqu’il fait la connaissance des Liljecrona. Avec plus ou moins d’élégance, tous s’acharnent à obtenir les faveurs du patriarche dont la fortune s’élève à plusieurs milliards de couronnes. Cette course à l’héritage tourne court lorsque, le soir même, Ruben, déçu et furieux contre les membres de sa famille, affirme les avoir déshérités.
Gagné par son emportement, le vieil homme meurt soudainement, vraisemblablement victime d’un malaise cardiaque. Une tempête de neige fait rage dans la région et les hôtes sont dans l’impossibilité de regagner le continent. Martin prend alors la situation en main et constate que Ruben a été empoisonné. Personne n’a pénétré dans la maison, le meurtrier est donc forcément parmi les convives. En les interrogeant, le jeune policier tente avec peine de démêler les vieilles rancœurs familiales des pistes plus sérieuses.
Seul Matte, l’un des petits-enfants de Ruben, semble sincèrement affecté par sa mort. Comme tous les moyens de communication avec l’extérieur sont coupés, Martin se retrouve livré à lui-même face à sept suspects.



Ce que j'en ai pensé :

Dehors, il neige. Normal, nous sommes au mois de décembre et je vis à plus de 1000 m d'altitude.
S'il ne fait pas aussi froid qu'en Suède, on peut dire que je suis assez proche de l'univers dépeint par Camilla Läckberg pour ce petit roman car chez moi aussi c'est la tempête dehors. Noël est proche aussi pour nous. L'ambiance est synchro avec mon calendrier pour cette fin 2011. Je m'immerge sans peine donc.

On ne retrouve pas tout à fait les mêmes personnages que d'ordinaire (voir le pitch un peu plus haut).
L'accent est mis si je puis dire sur Martin, un second rôle et sa petite amie Lisette. Cette dernière me parait bien moins sympathique que dans mes souvenirs de mes autres lectures du même auteur. Il est vrai que je n'ai lu que 3 des 5 romans de la saga avec Erika Falck. Peut-être ai-je manqué des détails ? Zut alors !
Enfin, dés le début, on est comme Martin, on a la désagréable impression d'avoir glissé dans un énorme panier de crabes. Brrrrrrr !
Et cela est peu dire en réalité car si l'homme est un loup pour l'homme, la famille Liljecrona en est le plus bel exemple. L'ambiance est exécrable et elle ne fera que se dégrader avec la disparition soudaine du patriarche Ruben (alias la poule aux oeufs d'or de la famille). Martin se retrouve bien seul et l'on se prend, nous autre les lecteurs a tenter de lui transmettre un peu de notre énergie tant parfois il nous semble perdu ou seul dans cette entreprise.

Isolés sur l'ile de Välo à cause de la tempête, sans aucun moyen de communication, c'est donc un formidable huis clos qui nous est offert. On est en plein dans les romans policiers traditionnels avec Agatha Christie par exemple. Un retour aux sources pour Camilla Läckberg et aux classiques du genre pour les lecteurs.
Le résultat n'est pas mauvais en soi. Les codes sont bien respectés, mais cela manque peut-être d'innovations. Je veux dire tout simplement que la trame est véritablement tout ce qu'il y a de plus pure et donc pour les habitués, le résultat sera sans grande surprise.
Dommage.
J'aurai aimé que Camilla me surprenne un peu plus, je sais que cela est tout à fait dans ses cordes.

La galerie des personnages est bien fournie, mais là encore, elle manque un peu trop d'originalité. On frise même les stéréotypes. Un petit grain de folie aurait été apprécié.

J'ai quand même passé un agréable moment avec ce petit roman (presque une grande nouvelle en fait) car il reste bien écrit, mais il ne me marquera pas longtemps tant il se noie dans la masse du genre.
Trop classique, trop linéaire, trop respectueux des codes, bref pas sans saveur, mais un peu fade.



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20



Les bonus :


La fiche wikipédia de l'auteur, Camilla Läckberg : http://fr.wikipedia.org/wiki/Camilla_L%C3%A4ckberg

Le site de l'auteur (attention, il n'est pas disponible en langue française) : http://www.camillalackberg.com/

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël 2011


Voilà un billet bien peu original, je le reconnais volontiers, mais en même temps je ne pense pas que cela soit très important.
Je tenais juste à vous souhaiter un

Joyeux Noël à vous toutes et tous

Et à très bientôt pour de nouveaux billets littéraires.

vendredi 16 décembre 2011

Tranche de vie d'une internaute


Le livre :

Tranche de vie d'une internaute par Tchoucky, aux éditions de la Planète des couleurs, 2 €, p 326.


Le pitch :

En 2004, Tchoucky s'est inscrite sur un forum d'adolescents fans d'une série animée. La suite, elle nous la raconte en détail dans ce témoignage passionnant, qui soulève beaucoup de questions importantes, notamment sur l'écriture, sur l'âge adulte, sur le fait de renoncer à ses rêves, et peut-être parfois, sur internet.



Pourquoi ce livre :

Un jour, j'ai reçu un mail me proposant un partenariat avec cette toute nouvelle maison d'édition numérique qui venait de se mettre en place : La planète des couleurs.
J'avoue que je n'aime pas trop lire sur un écran. Cela vient du fait que l'écran mon ordinateur Apple a beau être très confortable, cela finit toujours par me tirer les yeux après quelques heures donc j'ai accepté le partenariat en me disant que je lirai ces ouvrages soit sur papier (les livres sont en format PDF et donc facilement imprimables), soit sur ma liseuse (encore mieux pour l'environnement, mais moins bien pour belle-maman avec qui je partage toutes mes lectures).
"Tranche de vie d'une internaute" est le premier ouvrage que je lis de cette jeune maison d'édition balbutiante, mais j'ai en réserve deux autres titres. Mon choix s'est porté assez naturellement sur ce témoignage car j'aime ce genre littéraire et puis ma présence sur la toile depuis presque plus de 15 ans maintenant fait que je suis quand même curieuse de connaître les expériences des autres.


Ce que j'en ai pensé :

La narratrice vient de passer un concours et hélas, elle a échoué.
Elle ne sent pas très bien dans sa vie de couple, dans sa relation avec ses parents, bref, elle est déçue et découragée. Elle se pose pas mal de questions sur elle-même, sur ses capacités à écrire (chose qu'elle aime par dessus tout avec le théâtre qu'elle a pourtant dû abandonner), sur son avenir. Elle a 24 ans et se trouve à la croisée des chemins : fin des études et entrée sur le marché du travail. Elle ne peut plus reculer, mais pour avancer, il lui faut avant tout prendre un peu de temps pour se reconstruire. Ses échecs, elle peut les surmonter, mais il lui faut panser ses plaies pour aller de l'avant.
Tchoucky est dans ce témoignage/roman à la fois l'auteur et la narratrice. Une double casquette pas évidente, mais qui lui va à merveille.

Son écriture est agréable à lire.
C'est frais et vivant, véridique et terriblement humain avec juste une petite touche de cybernétique.
Son style est recherché sans être pointu. Elle ne va jamais nous noyer sous des explications techniques (ce qui aurait pu être le cas car sur la Toile, suivant nos activités, il faut parfois maîtriser des pans entiers de langages codés et autres astuces de Geek). Elle ne va s'en tenir qu'à des constatations générales, des explications simples et mettre l'accent sur les "relations" que l'on peut développer à travers un forum (même ayant pour thème un sujet qui pourrait paraître bien futile : une série animée, mais en réalité, peu importe le sujet du forum).

J'ai aimé son approche, elle est personnelle, mais du coup, elle est également très authentique.
Les forums, je les connais depuis tellement longtemps (j'ai été à plusieurs reprises administratrice ou modératrice) que je n'ai rien appris sur leur fonctionnement eux-même, mais cela ne signifie pas qu'un lecteur moins pointu dans ce domaine n'y apprenne pas quelque chose. Tchoucky en parle d'ailleurs avec des propos très pédagogiques.
Les fanfictions (oeuvres de fans ayant pour thèmes et protagonistes des héros issus de séries populaires : séries TV, animées, manga…) sont aussi une des bases de ce récit (c'est ce qui va attirer en premier lieu Tchouky dans ses premiers pas sur le forum). J'en ai moi-même écrit des dizaines donc cela aussi je connaissais, mais là encore un autre lecteur pourra apprendre des éléments.
Le fait même que j'ai des bases plus que solides sur la vie sur la Toile ne m'a aucunement gèné durant ma lecture car le récit n'est jamais simpliste. Tchoucky évite avec brio l'écueil des idées toutes faites, des clichés.
Son histoire est touchante car même avec des contacts virtuels, des écrans qui nous séparent, l'Homme sait s'adapter et trouver ce qui peut l'aider. Il dépasse cette notion et ce fait cybernétique pour retrouver ce qui est véritable. C'est juste un nouveau mode de fonctionnement.

Ce récit se lit avec plaisir. Enfin, tel fut mon cas.
J'ai presque été triste de laisser cette bande d'amis après 326 pages en leur compagnie. Je crois que je les aimais bien et ils vont me manquer. Il en est ainsi des personnages des ouvrages qui vous touchent et puis je sais également que ce sont des personnes réelles, qui existent. 

Ne pensez pas que ce livre traite uniquement d'Internet. Non vraiment j'insiste sur la dimension humaine qui se dégage de toute l'histoire. La Toile n'est en fait qu'un outil, un mode de communication et il ne faut jamais oublier ce qui est véritablement important, essentiel.
Il y aurait tant à dire sur ce livre, mais je crois que je n'arrive pas à formuler véritablement avec des mots ce qu'il a suscité en moi. C'est à la fois très simple et si complexe. C'est à cela que l'on voit que l'être humain est une machine bien plus complexe un PC ou un Mac...
Pour avoir eu et connu des expériences assez similaires à celles de Tchoucky, je l'avoue, je me suis sentie très proche d'elle. Un jour, qui sait j'aimerai également dépasser la barrière de l'écran et avoir l'immense plaisir de la rencontrer, mais avant cela, je ne puis que vous conseiller vivement de lire son ouvrage. Il vaut vraiment le détour.


Et s'il fallait mettre une note : 17 / 20


Les bonus :


Une maison d'édition pas tout à fait comme les autres : http://www.la-planete-des-couleurs.fr/

Mais qui est donc Tchoucky ? Pour le savoir lisez donc un peu cette biographie peu ordinaire elle-aussi : http://www.la-planete-des-couleurs.fr/cms.php?id_cms=13

mardi 13 décembre 2011

Trois pas vers l'autre... De jérôme Fagnoni

Le livre :

Trois pas vers l'autre… De Jérôme Fagnoni, aux éditions LU, 10€, 213 pages.


Pourquoi ce livre :

Comme toujours, c'est pas curiosité que j'ai voulu découvrir cet ouvrage, mais cette fois-ci, j'avais en plus un tout autre motif : je connais l'auteur personnellement. Il s'agit d'un ami d'adolescence que j'avais perdu de vue pendant quelques années et que j'ai retrouvé via la magie (un moteur de recherche) de la Toile (merci Facebook pour une fois).
"Trois pas vers l'autre…" est la suite du premier roman que j'ai lu de Jérôme Fagnoni et commenté il y a quelques semaines déjà, mais ce ne sera assurément pas le dernier car j'ai eu un cadeau d'avant Noël un peu spécial : l'intégrale des oeuvres littéraires de l'auteur ! Pour moi, il n'y a pas de plus beau cadeau que des livres et si cela peut aider à faire connaître un ami alors, je saute à pied joint sur l'occasion !
Cependant, mon avis sera aussi objectif que possible car je ne veux pas juste faire plaisir à mon ami. Ce ne serait d'ailleurs pas lui rendre un véritable service, si le roman était mauvais, que de lui dire à toute force le contraire. Donc à partir de maintenant, ce n'est plus l'amie qui va s'adresser à vous, mais plutôt la lectrice assidue, rodée en partie aux lectures critiques grâce à de multiples partenariats et quelques jury littéraires de lecteurs. Je vais essayer d'être aussi professionnelle que possible dans mon amateurisme.


Le pitch :

Catherine se rend à Paris pour ses études après avoir rencontré Paul, celui qui pourrait bien changer sa vie. Il lui a donné rendez-vous dans un an, un mois, une semaine et un jour. Mais la jeune femme sait-elle forcément ce qu'elle veut ? Surtout quand un autre homme vient semer le trouble dans son esprit...



Ce que j'en pense :

Avant même de commencer la lecture proprement dite de ce que l'on peut nommer le tome 2 ou la suite de "Aux âmes sombres", je tombe sur cette citation en guise de préambule :
La passion ne connait que deux saison.
Cela me parle, m'interpelle et me conforte dans mes bonnes dispositions de fin de lecture précédente de cet auteur qu'est Jérôme Fagnoni.
C'est de très bonne augure et du coup, je crois que je place la barre un peu haute, mais je ne suis certainement pas la seule le connaissant.

L'intrigue débute peu de temps après la première rencontre entre Paul et Catherine à la gare de Valence. C'est donc un sacré retour en arrière, c'est même pour être très précise, un bond d'un an, un mois, une semaine et un jour dans le passé avec la fin de "Aux âmes sombres".
Ce voyage temporel ne me semble pas superflu pour ainsi mieux connaître et appréhender le personnage de Catherine car au final, si l'on en sait plus sur Paul grâce au livre précédent, Catherine est surtout restée pour nous une douce et belle inconnue auréolée de mystère. Or, nous sentons bien que tout le potentiel de cette jeune femme n'était pas encore exploité par l'auteur et que son rôle allait être fort important pour la suite.
Voilà donc une fort belle manière  de tout remettre en place et sans lourdeur.

J'ai trouvé en revanche que le cadre familiale de la belle (Catherine) était un peu "too much".
Je sais que certaines familles sont restées très conservatrices au niveau de l'éducation, des (bonnes) manières, mais tout de même, à presque 30 ans, Catherine est presque présenté comme une petite fille de 10 ans (j'exagère à peine). Ce contraste des moeurs est certainement voulu par l'auteur, mais il pousse le trait trop loin à mon sens, on bascule dans la caricature, c'est dommage.
Cependant, je comprends que l'auteur avait besoin de ce contraste très fort entre leurs deux mondes (celui de Paul et celui de Catherine). Je ne puis vous en dire beaucoup plus, cela pourrait nuire à votre plaisir de lecture, mais rassurez-vous le personnage de Catherine n'est pas aussi figé que l'est sa famille.

Dommage également pour les retrouvailles de Catherine et de Paul.
Ce dernier la trouve encore plus belle que la première fois, certes, on peut le comprendre, mais qu'il se dise, et je cite :  "qu'il n'était vraiment pas dans son assiette pour l'avoir trouvé juste jolie", c'est une petite maladresse. Il ne pouvait pas être dans son assiette, ni à l'aise dans ses baskets, il venait de perdre sans femme ! Paul n'était pas un coureur de jupons et donc, il était plutôt en état de choc, peu enclin à la bagatelle et encore moins dans une perspective de séduction. Son esprit était ailleurs d'où ce choix d'attendre avant de revoir cette jeune femme qui semblait différente de toutes les personnes qu'il avait pu rencontrer ce soir là dans la gare de Valence.
M'enfin, à quoi tu pense Jérôme !!!! (lol)

A noter aussi (et parce que je suis la pire des lectrices pour mes amis) quelques petites coquilles ici ou là (Je sais bien que même en police de caractère taille 72, on finit par ne plus les voir ses bourdes, moi la première), quelques petites maladresses…
Bon, oui je ne laisse point passer ces petites imperfections qui si elles ne gênent en rien la lecture de ce roman, peuvent faire tiquer les lecteurs plus exigeants et/ou pointilleux (dont moi, l'emmerdeuse de service).
Rien de bien méchant, rien qui ne puisse être revu et corrigé dans une prochaine édition. Je ne laisse rien passer, je crois que je suis plus exigeante avec lui (Jérôme Fagnoni) qu'avec un autre auteur car je sens le potentiel par encore assez mis en valeur.

Pour le reste, ma lecture fut agréable, très agréable même.
J'ai apprécié le style, moins maladroit que précédemment, moins lourd aussi. Le texte m'a semblé plus dynamique, plus entrainant. Mon côté fleur bleue y est aussi pour quelque chose sans doute, mais si je ne peux pas le laisser s'exprimer en lisant une fiction à  caractère romantique (mais pas que), quand le puis-je ?
Mais "Trois pas vers l'autre…" n'est seulement un roman où l'on découvre une histoire d'amour balbutiante, c'est aussi un récit qui nous offre une vision de notre société actuelle. J'irai presque jusqu'à dire sociale par certains aspects. Jérôme glisse ici ou là certaines de ses visions du monde par le biais de ses personnages et des situations auxquelles ils sont également confrontés. Malin, mais cela demande un peu plus de finesse encore car les traits sont encore un peu trop épais. Cependant, on tient le bon bout.

Le personnage de Catherine m'a déçu et m'a même carrément mise hors de moi.
Attention, je tiens tout de suite à préciser que ma déception ne vient pas de la façon dont Jérôme Fagnoni l'a dépeinte, mais véritablement de ses traits de caractère. C'est fou comme l'on peut être désappointé par les gens.
J'en garde un souvenir amer, mais je sais que je ne suis pas la seule, Aurore, l'autre personnage féminin que l'on retrouve me comprendrait surement.
Jamais je ne l'aurai cru aussi superficielle, mais chutttttt….

Paul est fidèle à lui-même. Il ne me déstabilise pas. Je retrouve en lui tellement de traits de Jérôme en lui. Je sais que si je les perçois si bien, c'est parce que je connais l'auteur depuis fort longtemps, mais en réalité c'est une chose qui est très fréquente dans la littérature. Il est fort rare qu'un des personnages d'une fiction n'ai pas quelques traits de caractère de l'auteur car on écrit toujours mieux ce que l'on connait, ce que l'on a déjà expérimenté. On est alors plus convaincant.
Et cette intrigue l'est !

Assurément humaine, sans grandes fioritures qui auraient de toute manière été de trop, voilà une histoire probable, avec des protagonistes vrais, avec leurs qualités, mais aussi et surtout leurs défauts.
Je me suis sentie très bien dans cet univers dépeint simplement.

Comme pour le précédent roman, le final risque de vous surprendre et c'est tant mieux car du début à la fin donc, on ne s'ennuie pas.
 J'avoue que je le suis de plus en plus difficilement et pourtant je l'ai presque été complètement.
Dans tous les cas, il y a d'excellentes idées dans ce récit et j'avoue que je suis assez impatiente de lire le troisième volume pour voir comment les éléments évoluent car il y a une belle ouverture, fine et bien amenée, dans le dernier paragraphe, alors que ce n'était point évident.

Jérôme possède les idées, le style se construit petit à petit, l'ensemble s'il n'est pas encore parfait est en revanche plus que prometteur.



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20




Les bonus :


Le blog de l'auteur pour mieux le découvrir car oui, il n'a pas sa langue dans sa poche et il y exprime ses idées. Venez vous aussi enrichir le débat : http://www.jerome.fagnoni.fr/
C'est également là que vous pouvez contacter l'auteur pour lui commander les ouvrages (les tomes 1,2 et 3) de cette intrigue ainsi que ses essais.

lundi 12 décembre 2011

Comme un roman de Daniel Pennac



Le livre:

Comme un roman de Daniel Pennac, aux éditions Gallimard (collection Folio), 5€70, 197 pages.



Pourquoi ce livre ?

Bien que j'aime beaucoup l'auteur pour ses prises de position en faveur de la culture et plus particulièrement sur la lecture, la littérature, je n'avais pas encore eu le temps, ni même l'occasion de le lire. Voilà qui sera chose faite à présent.
Mon amour pour les livres et la lecture (plaisir solitaire au départ, mais que l'on peut partager de bien des manières et avec tout le monde) m'a fait me diriger tout naturellement vers le titre, "Comme un roman".
Quand on lit d'ailleurs la quatrième de couverture, je crois que pour une fois, on tient là l'essentiel. D'ailleurs, je me demande presque qu'est-ce que je pourrais bien dire de plus qui puisse apporter une pierre de plus à l'édifice de la lecture. Tout a été dit et surtout on désacralise sans pour autant se montrer insolent face à cette pratique noble, mais pas élitiste. Tout le monde peut lire et aimer cela.



Le pitch :

Un prof peut-il conseiller à ses élèves de sauter les pages d'un livre, de ne pas finir un roman et même de ne pas lire ? Oui, si c'est le seul moyen pour les faire entrer dans le monde magique des livres. C'est en tout cas le parti pris de Daniel Pennac : auteur à succès depuis Au bonheur des ogres jusqu'à Monsieur Malaussène, il est aussi professeur de français, et il a bien compris qu'il ne sert à rien de vouloir forcer les élèves : si on leur donne le droit de sauter les premières pages de description du Père Goriot de Balzac, on leur laisse une chance de se laisser envoûter par Rastignac. Et c'est l'essentiel, car se priver de Balzac, et de tous les autres, c'est passer à côté d'un grand bonheur. Et d'une grande liberté.

LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR

1.  Le droit de ne pas lire
2.  Le droit de sauter des pages
3.  Le droit de ne pas finir un livre
4.  Le droit de relire
5.  Le droit de lire n'importe quoi
6.  Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
7.  Le droit de lire n'importe où
8.  Le droit de grappiller
9.  Le droit de lire à haute voix
10.  Le droit de nous taire



Ce que j'en ai pensé :


Cet ouvrage n'est justement pas un roman, mais un essai de Daniel Pennac que l'on peut lire tout aussi aisément en revanche qu'un roman.
Je sais que souvent le terme : essai peut faire peur. Beaucoup se disent que cela doit être ennuyeux, soporifique, trop intellectuel pour eux… etc. Et bien faîtes fit de vos complexes, ils n'ont pas lieu d'être et dépassez vos préjugés.

Cet essai donc est déjà relativement court (197 pages) et donc sa taille ne devrait pas être un problème. Point de gros pavé cette fois-ci et disponible en format de poche pour un prix modique : 5€70. C'est même pas la ruine et de plus, on peut le dénicher souvent pour encore bien moins dans une bouquinerie ou l'emprunter dans une bibliothèque. 

Ensuite, le langage utilisé n'est pas si pointu. Tout est extrêmement accessible au contraire car justement le thème de cet essai porte sur la lecture, l'amour des livres, comment et pourquoi on aime cela ou pas…
Daniel Pennac décortique point par point ce que nous avons presque tous vécu à un moment donné de notre vie : la lecture obligatoire dans le cadre scolaire d'un pavé classique qui vous endort en moins de deux minutes, vous barbe, vous sort par les yeux. Dans certaines "spéciales" de "La grande librairie" (émission littéraire sur France 5 tous les jeudi soir), il arrive justement que certains grands auteurs présentent leur classique "que c'est même pas la peine" !!!! Donc vous voyez, on a toutes et tous eu un jour ce rejet, mais il ne faut pas en rester là et aborder sans doute par d'autres angles la lecture.
Il nous donne même sa méthode pour faire aimer les livres à celles-et ceux qui croyaient ne pas les aimer.
On n'oublie trop souvent qu'un pavé nous raconte avant tout une belle histoire s'il s'agit d'un roman. On se laisse juste impressionner par ce cube de papier et qui nous semble terrifiant. Oui, certains peuvent avoir peur de cet amas de feuilles de papier imprimées. Ils craignent surtout de ne pas pouvoir le dompter, le domestiquer, l'apprivoiser alors qu'il n'y a rien de plus simple. Il suffit de se détendre, de se laisser aller et pourquoi pas d'écouter un livre. Dans cet essai, Daniel Pennac décrit un professeur qui fait la lecture à ses élèves qui sont déjà au lycée pour simplement leur donner le goût des mots, des intrigues. Ils redeviennent des enfants et renouent avec le plaisir simple de se laisser porter par un récit. Chez nous, on n'a pas toujours une personne pour nous faire la lecture alors pourquoi pas se tourner vers les audio-livres ? une manière comme une autre de reprendre goût à la lecture.

Daniel Pennac explique aussi très bien que souvent on ne lit pas parce que l'on ne veut pas lire.
On se cherche des excuses, on dit que l'on n'en n'a pas le temps, mais en réalité, personne ne possède ce dernier. Nos existences sont ainsi faites que jamais on n'a de répit. On en est donc réduit à volé un peu de temps à nos vies menées à 100 km/h pour lire quelques pages. Regardez un peu autour de vous et vous comprendrez : dans le train, dans les transports en commun, dans un café ou lors de sa pause déjeuner, aux toilettes même… Bref, on profite de toutes les occasions pour chiper un peu de rêve au travers des textes des auteurs quand on est un lecteur.
Sinon et bien on prend du temps délibérément, un peu comme on se révolterait contre cette course sans fin que souhaite nous imposer la société actuelle. Lire est d'ailleurs une manière d'être soi-même, de se faire plaisir, de s'octroyer du bonheur par pages imprimées.

Lire est un droit.
Ne nous imposons pas plus de contraintes que nécessaire pour cette pratique qui fait peur parfois parce que l'on se borne à de fausses croyances. Dépassons les.

Ce petit essai par la taille peut faire beaucoup de bien pour démystifier le livre (non ce n'est pas un objet sacré, même si cela se respect quand même) et montrer que lire n'est pas réservé à une élite, ni aux premiers de la classe (Daniel Pennac n'était pas justement un excellent élève et pourtant cela ne l'a pas empèché de devenir celui qu'il est).
Si vous êtes un lecteur, ce livre vous plaira car il parle d'une pratique que vous apprécier et vous donnera des pistes pour partager vos lectures, votre passion.
Si vous n'êtes pas lecteur, ce livre peut également vous plaire car il dédramatise le fait que l'on ne lise pas ou peu. Il pourrait même vous donner ensuite envie de reconsidérer votre position face à la littérature.


Et s'il fallait mettre une note :
17 / 20


Les bonus :


La fiche de Daniel Pennac sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Pennac

jeudi 8 décembre 2011

Le passager de Jean-Christophe Grangé


Le livre :

Le passager de Jean-Christophe Grangé, aux éditions Albin Michel, 24 € 90, 750 pages


Pourquoi ce livre :

J'ai croisé ce livre en librairie à plusieurs reprises et j'ai pensé à me l'offrir, mais j'avais déjà tellement à lire que je me suis : "Ce n'est pas raisonnable, attend d'avoir un peu plus avancé dans tes partenariats… Et puis, tu as vu ta PAL ? (Pile A Lire) C'est pas humain donc attend encore un peu…"
Oui, j'ai été forte, mais pas très longtemps et au fina,l quand je l'ai croisé sur le rayonnage des nouveautés à la médiathèque (on venait juste de le poser devant moi), je n'ai pas réfléchi. Je l'ai empoigné et j'ai bien fait, ma voisine avait esquissé un geste vers lui, mais il était déjà à moi pour 15 jours !!!! Ahh oui c'est la loi de la jungle parfois même dans une bibliothèque ! lol
J'apprécie Jean-Christophe Grangé même si je n'ai pas tout lu de lui (3 ou 4 titres à ce jour). En général, je n'ai pas été déçue. J'espère qu'il en sera de même avec ce pavé.


Le pitch :

Je suis l'ombre.
Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?



Ce que j'en ai pensé :


ça commence comme une histoire de fou et pour cela, le cadre est bien choisi. Tous les éléments sont là pour nous faire frissonner :
- La nuit
- Le psychiatre de garde avec un lourd passé, seul
- Les patients
- Le brouillard épais qui règne sur la ville depuis des heures, voir des jours entiers
- La sonnerie stridente du téléphone
- La police
etc…
En quelques lignes, on est dedans.
Cependant, malgré ces détails qui nous plongent rapidement dans une atmosphère assez lourde, voir carrément inquiétante, j'ai esquissé plus qu'un sourire en lisant :
"A Bordeaux, pas de vin, pas d'amis."
J'y ai vu un beau remake à la sauce bordelaise de  :
"Pas de bras, pas de chocolats."
C'est complètement immature comme réaction, je vous le concède bien volontiers, mais je suis ainsi parfois. D'ailleurs si cela se trouve, en écrivant cette phrase, Jean-Christophe Grangé y a pensé aussi ! C'est un auteur qui n'est pas dénué d'un certain humour quand même. Certes, il ne perd pas son temps pour vous plonger dans une ambiance des plus glaciale et à peine vous en sortez un orteil qu'il vous en rajoute une petite couche. Allez hop, on n'est pas là pour rigoler !!!! Le thriller, c'est du sérieux !
Tremblez !!!! Les occasions ne vont d'ailleurs pas manquer !

Comme toujours avec Jean-Christophe Grangé, les chapitres sont relativement courts, mais fort nombreux. Il n'écrit pas des petits livres, mais cela ne me dérange pas du moment que l'ensemble reste agréable à lire. Peu importe le nombre de pages, pourvu que j'ai l'ivresse des frissons tout en restant chez moi sous ma couette.
Ce type de découpage de l'intrigue en petites parcelles donne du rythme aux lecteurs et cela nous encourage souvent à en lire encore un de plus… C'est pour la route qu'on vous dit !!!
Voilà donc une mécanique bien huilée et qui fonctionne à merveille.
Cela reste aussi très visuel, presque comme dans un film, une série.

Le style de sa plume est comme toujours limpide. Le texte se déroule sans accroc, sans que l'on fournisse un réel effort non plus. J'apprécie parfois de ne pas trop me prendre la tête entre les mains pour tout bien suivre.
Lecture de détente (sauf si vous vous crispez sous vos draps). Et j'en ai eu l'occasion avec un chapitre assez sanglant : un nez cassé, un rebord de lavabo, du sang, de la douleur… J'en avais des nausées tellement je voyais trop bien la scène…

Les personnages sont torturés, avec des zones d'ombre et des secrets enfouis (très bien enfouis !!!).
Ils se cherchent et nous, les lecteurs, nous en apprenons un peu plus sur eux en même temps qu'eux. Si, si cette phrase à un sens, mais pour bien la comprendre il faut lire ce roman… En tout cas, c'est agréable car on peut partager leur surprise, leur désespoir, leur colère, leur incompréhension…
Voilà un beau tour de passe-passe de la part de l'auteur qui distille les informations selon son bon vouloir et les péripéties que vivent nos deux héros principaux.
Un homme et une femme qui vont toucher le fond, vivre pire que l'enfer sur terre sans doute. Les rebondissements sont très nombreux. Certains diront que c'est presque trop, mais après tout si on ne peut plus pousser les limites dans une oeuvres de fiction alors où peut-on encore le faire ?

Le final (que je ne vous révèlerai pas car je trouve que c'est criminel pour un thriller et même pour toutes autres lectures) est assez classique quand on a déjà lu Jean-Christophe Grangé : c'est une sorte de grande réunion au sommet avec les bons et les méchants, ça règle ses comptes et reste ceux qui restent. Surprise !!!! 
Ben oui, je ne vous dirai rien de plus, non n'insistez pas !!!! Lisez le livre et puis c'est tout ! Pffffffff

C'est une lecture que j'ai véritablement apprécié. J'étais impatiente en journée de retrouver mon pavé pour avancer dans cette folle aventure. J'étais complètement prise par le suspens et pourtant je pense que je deviens de plus en plus difficile à surprendre à force de lire énormément.
Et oui, le revers de la médaille pour les gros lecteurs, c'est qu'ils commencent par connaître presque toutes les ficelles donc il en faut toujours plus pour les faire trembler. Heureusement, le talent et le savoir-faire des auteurs est quand même là. L'écriture est un art ! 





Et s'il fallait mettre une note : 17 / 20


Les bonus :


Une petite vidéo de présentation du bouquin par un libraire : http://vimeo.com/30676624

La radio, c'est aussi de la vidéo maintenant donc voilà une interview sur Europe 1 : http://www.dailymotion.com/video/xkstst_quot-j-ai-toujours-ete-attire-par-les-mondes-souterrains-quot_news