jeudi 29 mars 2012

La page blanche de Pénélope Bagieu et Boulet


Le livre :

La page blanche de Pénélope Bagieu et Boulet aux éditions Delcourt/Mirages, 22€95, 200 pages.


Pourquoi cette lecture :

Ce n'est pas la première fois que je lis une BD signée par Pénélope Bagieu. C'est même la troisième ! J'ai aussi beaucoup suivi son blog donc on peut dire que j'aime bien ce qu'elle peut faire dans l'ensemble.
Quand j'ai su qu'elle sortait une nouvelle histoire, j'ai tout de suite voulu la lire, mais j'ai rongé un peu mon frein (pas trop longtemps en même temps) et j'ai trouvé mon bonheur à la médiathèque en bas de chez moi.
C'est donc une lecture pour assouvir ma curiosité vis à vis d'une dessinatrice que j'apprécie et qui sortait un nouvel album.


Le pitch :

"Je pleurais, je venais chercher quelque chose ? Rencontrer quelqu'un ? Pourquoi hier ? Je suis QUI, moi ? " Une jeune femme se réveille dans Paris.
Elle ne se souvient ni de son nom, ni de ce qui l'a amenée là. Son passé a disparu. Avec humour et sensibilité, Pénélope Bagieu et Boulet racontent sa quête d'identité.


Ce que j'en ai pensé :

Je ne sais pas pourquoi, je ne m'attendais pas à me trouver devant un album aussi massif. Ceci étant dit, j'ai vite repris mes marques avec les dessins de Pénélope et sa manière à elle de narrer les histoires. Il fallait bien cela pour qu'elle puisse s'y exprimer en un seul volume et avec un complice (Boulet, c'est son nom. Ok, c'est pas drôle du tout). Je ne connais pas vraiment ce qu'il fait et j'ai essentiellement retrouvé la "patte" de Pénélope.

Le titre est particulièrement bien trouvé et j'ai lu d'une traite cette BD très contemporaine tant par son histoire que par son graphisme à la fois minimaliste et pourtant très complet. Il y a même une foule de petits détails dans certaines cases quand on se donne le temps d'y regarder de plus près. Ce sont d'ailleurs eux qui font que l'on reconnait une chaine de parfumerie très connue ou tout autre lieu parisien (pour celles et ceux qui connaissent un peu la capitale).

Il y a de l'humour dans cette histoire même si au départ ce n'est pas franchement gagné.
Ben oui, une jeune femme qui se retrouve sur un banc, la mémoire complètement effacée de tout ce qui la concerne, cela ne me fait pas franchement exploser de rire, mais ce sont toutes les théories fumeuses qu'elle va échafauder qui elles sont plus hilarantes les unes que les autres qui vont vous faire sourire, voir plus si affinités. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Elboise ne manque pas d'imagination à défaut de souvenirs. 
Cela m'a bien divertit tout ceci.

J'ai aussi beaucoup apprécier le final de cette histoire (que je ne vous dévoilerai pas). C'est d'une grande justesse et je crois qu'il n'y avait de meilleure façon de conclure.
Une page blanche, cela peut être angoissant, mais c'est aussi une chance formidable de tout pouvoir recommencer sur un nouveau support… Tous les espaces vides ou laissés vierges sont autant de nouvelles histoires à raconter.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20


Bonus :

Le blog de Pénélope Bagieu : http://www.penelope-jolicoeur.com/

La fiche Wikipédia de Pénélope Bagieu : http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9n%C3%A9lope_Bagieu

La fiche Wikipédia de Boulet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulet_%28auteur%29

mardi 27 mars 2012

Quelque chose en lui de Bartleby de Philippe Delerm


Le livre :

Quelque chose en lui de Bartleby de Philippe Delerm, aux éditions mercure de France, 14 € 50, 149 pages
Disponible aussi en version de poche, chez Flolio pour 5 €



Pourquoi cette lecture :

Ce n'est pas le premier ouvrage de Philippe Delerm que je lis. C'est même le troisième, si ma mémoire ne me joue pas des tours, à moins que cela ne soit déjà le quatrième ? Pfff peu importe je pense.
Si j'ai craqué pour ce titre, c'est que je l'avais noté, il y a un long moment déjà dans ma liste des livres à lire (ma wish-list donc), mais je n'avais pas encore eu le temps, ni même l'occasion de le faire.
Je me souviens encore du passage de Philippe Delerm dans mon émission littéraire fétiche du jeudi soir sur France 5 : "La grande librairie" et tout de suite, je m'étais dit : "Celui-là, il faudra que je le trouve !" (Rentrée littéraire 2009, cela commence à faire, mais les livres ne se périment pas !)
Voilà, c'est chose faite maintenant.


Le pitch :

Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes.
Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété?


Ce que j'en ai pensé :

Une lecture agréable comme souvent avec la plume de Philippe Delerm.

Ce n'est pas un roman à grand frisson, ni celui qui va vous tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Cette lecture se fait simplement, délicatement, presque lentement.
On va partir à la découverte d'Arnold Spitweg qui est un homme assez solitaire, mais qui aime cela. Il a ses petits plaisirs, sa petite vie bien rangée et son emploi qui ne lui plait guère, mais qui lui permet de pouvoir s'adonner ensuite à ce qui lui plait vraiment dans la vie.
Ce réfractaire à la technologie et à l'informatique va un jour découvrir que l'univers des blogs, dont on parle tant dans les médias alors, n'est pas sans pouvoir lui offrir quelques satisfactions. Il se lance dans l'aventure et elle va le mener bien au-delà de toutes ses espérances.

On a ici le récit d'une solitude et dit ainsi, c'est clair, cela ne va pas vraiment vous encourager à lire ce livre et pourtant avec l'écriture de Philippe Delerm, ce qui parait ennuyeux ou peu intéressant le devient assez vite. Certes, votre coeur ne va pas battre la chamade, mais on se prend à observer sans mauvaises intentions, ni curiosité malsaine ce qui se passe dans la vie de cet homme, Arnold Spitweg. Il change une ou deux petites choses et vlan, c'est limite la révolution. Le voilà même un peu perdu et parfois contraint de faire machine arrière.
Philippe Delerm est le spécialiste des petites choses, des détails qui passent souvent à la trappe dans nos vies contemporaines si pleines (de vide avouons-le quand même, on brasse pas mal d'air pour pas grand chose) d'occupations, de responsabilités, de devoirs, de contraintes…

Cependant, malgré le plaisir de lire un roman signé Philippe Delerm, je sais déjà que ce livre n'est pas mon préféré de l'auteur. Je me suis sentie un peu moins happée par la vision du monde d'Arnold Spitweg que par les autres narrateurs rencontrés au fil de mes lectures.
C'est un bon ouvrage, mais pas mon favoris, c'est tout. La rencontre ne fut pas totale et je ne sais même pas si l'on peut véritablement expliquer ou non ce phénomène.

Le livre se lit rapidement, même si l'on prend son temps (ce que je recommande quand même). A vouloir aller trop vite, on passerai indéniablement à côté de quelque chose.
Je ne sais pas si dans quelques mois, il m'en restera beaucoup de traces en mémoire, mais c'est indéniablement le genre de roman qui laisse toujours une petite griffe dans un coin.


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20


Les bonus :

Une vidéo avec une lecture d'un passage du livre lu par Philippe Delerm lui-même :


Philippe Delerm vous fait la lecture par LEXPRESS


Une vidéo de l'auteur qui nous parle de son livre lors d'une rencontre avec des lecteurs (vidéo amateur) :


Quelque chose en lui de Bartleby - Philippe Delerm par mercuredefrance

lundi 26 mars 2012

Corentin Candi ne s'est pas fait en un jour d'après sa maman de Corentin Candi


Le livre :

Corentin Candi ne s'est pas fait en un jour d'après sa maman  de Corentin Cadi aux éditions Onlit, disponible en version ebook, 1 € 99.


Pourquoi cette lecture :

Pour ce partenariat, c'est moi-même, qui pour une fois, ait pris contact avec la maison d'édition alors à la recherche de lecteurs pour ses versions de livres numériques.
Je ne connaissais pas vraiment leur catalogue qui va d'ailleurs s'étoffer très régulièrement au fil des prochains mois, mais je reste très curieuse de ce que peut offrir comme nouveautés ce nouveau mode de lecture sur les liseuses. Je pense que l'on va pouvoir voir émerger de nouveaux talents et pas forcément là où on les attend le plus car beaucoup des grosses maisons d'édition ne jouent pas encore franchement le jeu des ebooks.
Mon moteur est la curiosité pour tout et en littérature, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même.


Le pitch :

Corentin Candi « vit-il comme en mourant il voudrait avoir vécu » ? Corentin Candi, un petit employé de bureau tyrannisé par son patron ? Un honnête père de famille ? Allons donc ! Corentin Candi ne serait-il pas plutôt champion sportif ? Empereur romain ? Philosophe grec ? Surréaliste belge ? Mère au foyer ? Moine bouddhiste ? Rescapé des camps (louveteaux) ? Artiste maudit ? Dieu lui-même ? C'est que Corentin Candi pourrait bien être tout cela à la fois, voire plus encore...
Par le biais d'un sélection de statuts facebook, découvrez le monde délirant de Corentin Candi : sa femme, sa fille, son patron, son urologue mais aussi Benoit XVI, Mona Lisa, Monica Belluci et une ribambelle de maitresses toujours plus insatiables. Corentin Candi nous offre ici un foisonnante oeuvre d'autofiction, un feu d'artifice de mots d'esprits et de mauvaise foi.


Ce que j'en ai pensé :

Le titre même de cet ebook est un peu à rallonge, mais il est accrocheur. Pour moi, cela a bien fonctionné car j'ai immédiatement eu envie de me plonger dedans.
Est-ce parce que je répète à longueur de journée que je n'ai que deux bras et que je ne peux pas être partout ? Qu'en prime Rome ne s'est pas construite en un jour donc que l'on peut attendre deux secondes ? Possible même si vous ne voyez pas tout de suite le lien (vous n'êtes pas dans ma cervelle de piaf et c'est tant mieux !), mais pour ma part, cela a fait "Tilt" quelques part dans mes neurones encore valides.

Pour le reste, ce fut un peu moins facile pour mon cerveau. Non pas que cet ouvrage soit compliqué à décrypter, mais parce que je ne suis pas certaine de l'avoir apprécier autant que cela. Je crois même pouvoir dire que non, je ne l'ai pas aimé.

Le livre est court et se lit très rapidement. C'est parfait quand on doit attendre dans une salle d'attente et que l'on ne veut pas regarder pour la 120 ème fois les mêmes magazines. C'est aussi un peu plus amusant car oui, ce texte ou plus exactement cette suite de petit textes portant sur Corentin Candi se veulent amusant.
Reste juste que tout ne m'a pas fait rire (loin de là). J'ai quand même esquisser quelques sourires pour certaines réflexions bien trouvées, mais elles étaient trop peu nombreuses à mon goût.
En bref, j'ai trouvé cela assez inégal et je pense que je reprendrai bien un peu de lecture dans ces vieux magazines qui trainent depuis des lustres...

Il y a de bons mots, des idées et c'est original indéniablement.
Cependant, je n'ai pas été toujours réceptive à cette dérision, cet humour souvent tout sauf politiquement correct ; c'est sans doute ce que j'ai préféré quand cela restait de belles éraflures sur l'autel de bonne pensée, mais j'ai aussi trouvé mes limites. Il y avait des passages qui m'ont choqué : par exemple sur le Journal d'Anne Franck, d'autres sur les juifs…
Alors certes, personne n'est véritablement épargnée dans ce livre et chacun peut en prendre pour son grade, mais même si le rire est le propre de l'homme, je ne suis pas certaine que l'on puisse faire de l'humour sur tout et particulièrement n'importe comment.

Ce nombrilisme aussi auquel j'aurai bien dû m'attendre a fini de me braquer.
Je veux bien que l'on se moque de tout et de soi en premier lieu, que tout est à prendre au troisième degré, mais non, je n'ai pas pu ou pas su. J'avais envie de le trucider le Corentin Candi tellement il me sortait par les yeux et pourtant je le répète, ce livre est fort court.

Le tout petit prix de cet ebook fait que l'acheteur ne devrait pas regretter son achat car c'est à peu près le prix d'un journal et c'est plus drôle à parcourir, sauf s'il est comme moi et qu'il pense que certaines frontières ne sont pas faites pour être franchies.



Et s'il fallait mettre une note : 08 / 20


Les bonus :

Corentin Candi
« Corentin Candi est un Homme Libre, bien dans sa peau et dans sa tête, qui jongle avec l'Art d'être juste en toute circonstance. Il est naturellement élégant, il sait se tenir, sans jamais paraître « coincé ». Il est féru de voyages, de lectures, il aime le contact d'une main posée sur sa main. Il dégage l'odeur d'un silex chauffé au soleil, avec une pointe de cèdre d'Atlas, d'argile, de cardamone de Ceylan. Il a des yeux lavande (deux). Il n'aime rien tant que contempler une rose à peine éclose. »
Le point de vue de la Presse Internationale :
« Être Humain, avocat de Luxe, séducteur patenté, équilibriste d'exception, touche-à-tout de génie, Corentin Candi est l’une des figures les plus marquantes de l’après-guerre. »
« Intelligent, cultivé, il a eu 12/20 au questionnaire de Proust. Pourtant, il ne fut jamais reconnu de son vivant pour ce qu’il était avant tout : un petit bonhomme bien courageux. »
« Après sa mort brutale, à l’âge de 32 ans, le trublion est devenu une sorte d’icône de la jeunesse contestataire, et la légende a pris le pas sur la réalité. »
« Ses biographes restituent le parcours intense et météorique d’un jeune garçon banal qui a su élever la normalité au rang d'art suprême. »
Site internet : www.facebook.com/CorentinCandiClub

dimanche 25 mars 2012

Casanova et la femme sans visage d'Olivier Barde-Cabuçon


Le livre :

Casanova et la femme sans visage d'Olivier Barde-Cabuçon aux éditions Actes Sud (collection Actes noirs), 22 € 50, 328 pages


Pourquoi cette lecture :

C'est en furetant dans une librairie que j'ai découvert ce livre. J'ai immédiatement craqué pour sa couverture et quant à la quatrième de couverture, elle m'a mise en appétit instantanément.
J'aurai voulu me l'offrir, mais j'avais épuisé mon budget à ce moment là.
Heureusement, une des bibliothèques que je fréquente venait d'en fait l'acquisition et donc je n'ai pas beaucoup attendu pour me plonger dans ses pages.


Le pitch :

Après avoir sauvé Louis XV de la mort lors de l’attentat de Damiens, et malgré son peu de goût pour la monarchie, le jeune Volnay obtient du roi la charge de “commissaire aux morts étranges” dans la police parisienne.
Aidé d’un moine aussi savant qu’hérétique et d’une pie qui parle, Volnay apparaît comme le précurseur de la police scientifique, appelé à élucider les meurtres les plus horribles ou les plus inexpliqués de son époque. Epris de justice, c’est aussi un homme au passé chargé de mystère, en révolte contre la société et son monarque qu’il hait profondément. Lorsque, en 1759, le cadavre d’une femme sans visage est retrouvé dans Paris, Volnay doit conduire une enquête sur le fil du rasoir avant que le meurtrier ne frappe de nouveau.
Surveillé de près par Sartine, le redoutable chef de la police qui voit d’un mauvais œil ce policier hors normes, Volnay, aidé à cette occasion par le libertin Casanova en personne et une jeune aristocrate italienne tournée vers les sciences et le progrès, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et Louis XV lui-même. Mais entre des alliés incertains et des adversaires redoutables, à qui le commissaire aux morts étranges peut-il se fier ? Des intrigues de la Cour de Versailles à la mystérieuse maison du Parc-aux-Cerfs, Casanova et la femme sans visage restitue avec une stupéfiante justesse, dans l’atmosphère si particulière de l’époque, les étonnants personnages que sont Louis XV, la marquise de Pompadour, Casanova et la figure énigmatique du comte de Saint-Germain, et inaugure une série policière des plus prometteuses.



Ce que j'en ai pensé :

En général, j'ai un ou deux très gros coups de cœur par an, mais je crois ne jamais les avoir eu l'un derrière l'autre. C'est donc une première. Surtout qu'en toute logique, la lecture qui suit l'un d'eux pâtit bien souvent de cette comparaison.

Dans le cas de "Casanova et la femme sans visage", ce fut comme une évidence. Ce livre ne pouvait que me plaire et le talent ainsi que l'imagination de l'auteur étaient également là pour me ravir.
Une intrigue policière menée de main de maître durant le XVIII ème siècle (mon préféré), voilà qui débutait fort bien.
Savoir mêler le vrai et le faux, l'authentique et la fiction, n'est pas donné à tout le monde. Ici, tout parait véridique, crédible et se faire surprendre toutes les trois pages est un ravissement. Jusqu'à la dernière page, on se fait mener par le bout du nez tant les jeux de chacun sont serrés.

Les personnages que l'on va retrouver dans ce roman sont parfois réels et ils se mélangent de manière très naturelle aux autres.
Au fil du récit, on va en apprendre beaucoup sur chacun et découvrir combien le monde est petit. Ils ont des liens assez incroyables, presque trop, cependant au XVIII ème la population était plus restreinte et les gens évoluants dans certaines sphères étaient presque toujours amenés à voir leurs destinés se croiser.
À nous de deviner, de ne point se laisser abuser par des apparences trompeuses. Le jeu de dupes ne date pas d'hier !

Les décors et les ambiances sont somptueuses ou sordides à souhait. On nous souffle tantôt le chaud, tantôt le froid. C'est délicieux, contradictoire et grisant.

L'écriture est à la fois très contemporaine et pourtant jamais déplacée dans ce contexte historique. Peut-être est-ce dû au fait que l'homme ne peut guère changer sa nature ? Les temps changent nous dit-on, mais rien ne me parait moins certain...

A lire pour les amoureux des policiers historiques, mais aussi pour tous les autres lecteurs.
Un début de saga plus que prometteur et cette fois la barre est placée très très haute.
Encore, j'en redemande !


Et s'il fallait mettre une note : 19 / 20


Les bonus :

Le blog de l'auteur qui manque un peu de mise à jour, c'est dommage quand même : http://olivierbardecabucon.oldiblog.com/

samedi 24 mars 2012

Concours STAR - 4 ème édition


C'est un petit (grand en fait) rendez-vous pour nous les blogueuses littéraires qu'organise Liyah pour notre plus grande joie : celle de nous retrouver, de discuter, d'échanger sur nos lectures et de nous motiver, pourquoi pas, pour lire un peu plus.

Toutes les modalités de ce concours à l'esprit très bon enfant sont disponibles sur le blog de Liyah.
Pour ma part, j'ai décidé d'y participer pour le fun car je ne suis pas celle qui lit le plus rapidement, ni même le plus sur la Toile, mais l'ambiance est excellente donc pourquoi se priver d'un tel plaisir ?

mercredi 21 mars 2012

Salon du livre de Paris, version 2012


 Même malade et plus morte que vive, j'ai tenu à être présente à cette dernière édition du Salon du livre de Paris.
Je m'y suis rendue ce dimanche 18 mars au matin et très vite, plus vite que d'ordinaire, ce fut la grosse affluence (pas comme sur cette photo ci-dessus prise dès mon entrée dans le Hall 1). Peut-être que la thématique de cette édition a attiré plus de public ?

 Exposition au Salon du Livre

 Le Japon et tout ce qui peut graviter autour a fait bouger les foules, surtout dans le jeune public.
Les stands de vente de manga étaient souvent pris d'assaut et les dédicaces ont attiré du monde, beaucoup de monde.
La littérature japonaise a su aussi trouver des curieux car il y avait foule également sur l'énorme stand tenu par Gibert qui avait mis en avant les traductions françaises de la littérature Nippone.

 Geronimo Stilton

 La littérature jeunesse était très présente, plus que lors des précédents salon me semble-t-il.
Il est vrai que c'est le secteur qui se porte le mieux dans le monde de l'édition.


Jérôme Camut et Nathalie Hug

Peu de rencontres, en fait aucune, car j'étais trop mal pour m'arrêter.
J'ai pris 5 photos en tout sur tout ce salon et je ne suis revenue qu'avec une grosse pile de catalogues de maison d'édition et un livre (sur la thématique de la douleur).
Oui un seul, c'est pour vous dire !

Bilan :

Je n'ose en faire un car il ne serait pas objectif vu ma santé lors des ma présence là-bas.
C'est juste le pire Salon depuis 6 ans, mais cela n'est pas forcément dû à l'organisation, à la foule ou à autre chose. Je crois juste que je n'étais pas état d'en profiter...

vendredi 9 mars 2012

Les étrangers du temps, tome 1 : Destins obscurs de Corinne Gatel Chol


Le livre :

Les étrangers du temps, tome1 : Destins obscurs de Corinne Gratel-Chol, aux éditions La cabane à mots, 9 € 50 en version papier, mais aussi disponible en version numérique

Pourquoi cette lecture :

C'est dans ma boite mail que j'ai été sollicitée pour lire ce premier tome par l'auteur. En clair et pour les non-initiés, on m'a proposé un partenariat : une lecture contre une critique.
C'est monnaie courante en ce qui me concerne et pour certains blogueurs littéraires, mais je n'accepte pas tout ce que l'on me propose parce que tout d'abord, humainement, je n'en n'aurais jamais le temps (il m'arrive d'avoir une vie en dehors de mes bouquins) et puis, parce que je pense que même en étant curieuse de tout, je sens parfois que non, ce n'est pas la peine, je vais m'ennuyer ou bien que ce n'est pas fait pour moi. Certainement que je passe à côté de quelques perles, mais c'est ainsi et cela laisse de la place pour les autres.
En résumé, j'ai lu ce livre parce qu'on me l'a proposé et que d'emblée j'ai accroché au peu que l'on m'en avait dit. Ma curiosité (légendaire) a fait le reste.


Le pitch :

Colombe-Hadrien Deux destins ...deux lignes parallèles, sur le même plan, qui jamais ne se croisent.
1896 - Colombe survit dans un 19è siècle difficile où la vie et la mort ne se différencient guère.
De nos jours - Hadrien dérive dans un présent aseptisé qui va bien trop vite pour lui.
Rien ne devrait permettre qu'un jour leurs vies se rejoignent. Et pourtant...


Ce que j'en ai pensé :

Il y a des livres qui vous plaisent tant qu'il en devient très difficile d'en parler.
Il est impensable pour vous de pouvoir dissocier le fond de la forme car c'est cette alchimie mystérieuse qui fait que les mots vous ont touchés à ce point.
Me voilà dans ce cas de figure et ce n'est pas franchement agréable quand vous avec un billet à rédiger.

L'histoire pourrait paraitre banale, mais elle ne l'est pas.
On pourrait croire que l'on se dirige vers la Fantasy (le genre littéraire) et pourtant non. C'est tout juste si on flirt avec les esprits du passé.
Ce dernier ne serait-il pas tout simplement l'avenir ?
Dans tous les cas, on frissonne car si les paysages sont magnifiques, si c'est la belle saison, si les personnages semblent attachants, la cruauté, le danger et la mort ne sont jamais bien loin, hélas…  

Les personnages, justement, sont tous criants de vérité. Qu'ils soient nos contemporains ou nos aïeux, ils semblent authentiques et plus vivants que jamais.
On les fait siens très rapidement.

Les décors sont riches, torturés, remplis de caches et de secrets tout en étant presque familier. La campagne est belle, la météo estivale, la bâtisse immense et pourtant sous tant de beauté se cache la noirceur la plus extrême.

L'ambiance d'aujourd'hui et d'il y a 116 ans est électrique, lourde et légère à la fois, oppressante et grisante.
Nous sommes sur les dents, une certaine nervosité s'empare de nous.

Ce premier tome est un petit bijou qui vous prend de telle sorte qu'une fois commencé, vous ne pouvez plus le lâcher.
Il parvient même à vous surprendre ce qui n'est pas chose aisée car à force de lire, on finit par en connaître des trucs d'auteurs… Mais non, là, ça marche bien.
Vous n'avez qu'une envie : lire la suite. Cette attente sera une lente agonie, mais qui ne sera pas déçue (?). 

Il est rare d'être autant transporter par un roman qui en apparence est à peine différent des autres de sa catégorie.
Tout réside pourtant dans ces infimes détails qui génèrent cette particularité que chaque lecteur recherche pour un moment d'ivresse.

Je ne vous recommande pas de lire cet ouvrage, vous devriez déjà être en train de le faire !!!!
Voilà un coup de cœur comme j'en ai hélas trop rarement !


Et s'il fallait mettre une note : 19 / 20



Les bonus :

Le site de la saga qui ne fait que débuter puisque je viens de vous livrer mes impressions sur le premier volet : http://www.les-etrangers-du-temps.com/categorie-12289219.html

La page Facebook du livre : https://www.facebook.com/Les.Etrangers.du.Temps


Merci beaucoup à Corinne Gatel Chol de m'avoir fait découvrir son ouvrage, c'est vraiment une perle.

lundi 5 mars 2012

Les contes de la lune d'Elisabeth Delaigle

Le livre :

Les contes de la lune d'Elisabeth Delaigle, aux éditions Persée, 11€50, 93 pages.



Pourquoi cette lecture :

J'ai la chance en tant que blogueuse littéraire d'être parfois directement contactée par des auteurs ou des éditeurs. Ils souhaitent le plus souvent me faire découvrir leurs titres afin que je puisse ensuite rédiger un avis. C'est un échange de bons procédés : pour moi un livre à découvrir et pour eux, un peu de publicité à moindre coût. Les publications sont tellement nombreuses de nos jours que pour ne pas être noyées dans la masse, un peu de bouche à oreille moderne ne peut qu'être un plus.
Je n'accepte pas tout ce que l'on me propose car je pense que d'autres blogueurs seront plus intéressés que moi par certains genres. Je ne souhaite pas lire pour lire, mais garder un maximum de plaisir pour que mes billets sont authentiques et non pas mécaniques.
Quand on a m'a contacté pour "Les contes de la lune", j'ai pensé à mes filles dans un premier temps. Et puis le thème me plaisait aussi car j'aime les légendes, les histoires, les contes. Je suis restée moi-même une grande enfant.
J'ai donc accepté et franchi le pas pour cette lecture lunaire…


Le pitch :

Vue de la terre, la lune, par sa rondeur et sa bonhomie incite à toutes les rêveries...
Inaccessible et pourtant si proche, elle peuple l'imaginaire des hommes pressés de la conquérir, et enflamme le monde depuis la nuit des temps avec son lot de légendes et de mystères. Dans Les contes de la lune, les enfants sont transportés dans des univers très différents, au gré de récits qui ont tous la lune comme déclencheur de situations insolites : que ses rayons éclairent l'aigle blessé, la princesse désespérée, les souris affamées, le boxeur conquérant, le vieux chat jaloux, l'ourson espiègle ou les deux enfants perdus en forêt, elle les pousse à faire de petites bêtises ou de grandes choses !



Ce que j'en ai pensé :


Que du bien !
Sans révolutionner le genre, c'est une lecture qui se fait par petites étapes. Le livre comporte plusieurs contes et légendes qui conviendront aussi bien à un public féminin que masculin, ce qui n'est pas négligeable si vous pensiez offrir ce livre ou si vous avez plusieurs enfants de sexes différents.
On peut fractionner les récits facilement en deux et ainsi prolonger la durée de vie de l'ouvrage. C'est ainsi que j'ai procédé car je voulais aussi ne pas passer trois heures à faire la lecture à ma petite dernière le soir lors du rituel du coucher, je l'avoue. Je préfère lui raconter un bout d'histoire et la laisser ensuite feuilleter un autre livre ou le même, c'est selon ses propres envies. J'aime lui laisser un peu d'espace pour son imagination.

Les légendes que l'on trouve dans ce recueil sont d'un genre très classique, mais pour ma part, ce ne fut pas un défaut, au contraire. J'aime cela et cela change un peu de toutes ces histoires modernes, contemporaines certes bien agréables aussi, mais qui peuvent manquer de charmes, de patine, bref de ce vernis inimitable que laisse deviner le : Il était une fois…
On navigue entre différentes époques, milieux et environnements, univers et cette multiplicité est encore une fois un plus. La diversité évite l'ennui du lecteur, du conteur et/ou du public infantile.
Les points communs sont : la présence de la lune dans chaque intrigue et un style narratif classique, mais qui a fait ses preuves. Il est aisément compréhensible et permet aussi aux jeunes lecteurs de faire ses premières armes sans trop de peine. Pour les adultes, c'est agréable à lire. On a aussi envie de connaître la suite même si on peut la deviner assez aisément. Parfois, on a de belles surprises.

Quelques belles illustrations en ombres chinoises complètent cet ensemble qui est de belle facture et qui plaira aux petits comme aux grands.



A découvrir.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20


Merci à Elisabeth Delaigle pour cette découverte.