samedi 21 juillet 2012

Vacances


Un petit billet pour vous annoncer qu'Espace Temps Libre et surtout moi-même allons prendre quelques vacances.

Rassurez-vous (ou pas), les publications reprendront normalement à notre retour complet soit vers le 20 août 2012 (oui, je ne prends pas une année sabbatique non plus). J'emporte avec moi de quoi lire et donc je gage que si j'arrive à écrire mes critiques régulièrement sur un petit carnet et qu'ensuite, je me tienne à la frappe de ces notes, vous aurez ensuite de quoi lire à votre tour.

A très vite pour de nouveaux avis littéraires !

lundi 16 juillet 2012

La liseuse de Paul Fournel


Le livre : 

La liseuse de Paul Fournel, aux éditions POL, 15€99, 216 pages.


Pourquoi cette lecture : 

Ce livre, je l'ai vu être présenté dans "La grande Librairie", l'émission littéraire que je ne rate pour rien au monde tous les jeudi soir (actuellement en pause vacances, snif !). J'ai aimé sa présentation par l'auteur, j'ai été intriguée.
Les mois ont passé, mais je suis assez patiente en ce qui concerne les livres car je ne puis en lire plus que de raison (et puis même physiquement, c'est impossible) et de plus, ce n'est pas périssable.
Ensuite, j'ai pu trouver cet ouvrage dans les rayonnages de la médiathèque en bas de chez moi. Une économie de plus, mon banquier m'aime ainsi, peu dépensière. 


Le pitch : 

La stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l'éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l'allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c'est comme si son coeur se fendait en deux.


Ce que j'en ai pensé

Lire est un plaisir dit solitaire et avec cela, je suis plus nuancée. Il ne faudrait pas oublié le partage que l'on peut faire de ses expériences de lecture comme je le fais actuellement par exemple.
Lire se pratique depuis fort longtemps et ce même avant l'invention de l'imprimerie qui elle a véritablement révolutionner la lecture et l'a poussé à se développer.
Lire aujourd'hui est encore possible plus que jamais même, mais avec de nouvelles possibilités et pratiques : le texte numérique fait que l'on lit, mais peut-être différemment.
Voilà à quoi va être confronté Robert Dubois.

Le roman est agréable dans son ensemble, j'ai apprécié l'écriture de Paul Fournel, mais je ne sais pas à quoi je m'attendais vraiment, mais je crois que j'en attendais un petit peu plus. 
J'ai l'impression d'avoir été un peu débarquée à un moment donné. De plus, Robert semble ne pas avoir une liseuse comme support, mais plutôt une tablette ce qui est en réalité assez différent quand on s'y connait un petit peu. Je me suis sentie presque trahie !!
J'ai aimé néanmoins la découverte du support numérique par "vieux de la vieille", mais pourquoi nous abandonner si vite à peine le flambeau passé à la jeune génération ? C'est un peu facile et beaucoup trop rapide Monsieur Fournel. Vous laissez votre lecteur sur sa faim, ce n'est pas très gentil par ce que vous l'aviez bien appâté tout de même. 

Une lecture avec du bon et du moins bon alors, mais globalement, mon avis reste positif car le sujet est excellent, les personnages bien pensés et imaginés, la réflexion est incomplète, mais bien menée.


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20

Bonus : 



vendredi 13 juillet 2012

Bons plans, je recycle - stop au gâchis- de Sabine Jeannin


Le livre : 

Bons plans, Je recycle - stop au gâchis- de Sabine Jeannin, aux éditions rustiqua, 12€95, 95 pages.


Pourquoi cette lecture : 

J'ai trouvé cet ouvrage dans les nouveautés du rayons vie pratique de la médiathèque en bas de chez moi. 
Je suis du genre économe, écolo et toujours à la pêche aux bonnes idées facile à mettre en oeuvre et qui plus est pratique. Ce livre était donc tout indiqué en théorie pour ma pomme, non ?


Le pitch : 

L'accroissement des déchets dans nos poubelles, associé à la multiplication des produits de consommation éphémères, conduit aujourd'hui à la nécessité du recyclage. Celui-ci permet à chacun de lutter contre le gâchis, de mieux consommer et moins dépenser. Il contribue à économiser les matières premières, réduire tes nuisances environnementales et la consommation d'énergie. Plutôt que de les jeter, offrez une nouvelle vie aux objets délaissés! Ce livre indique les bons endroits où déposer les objets usagés pour leur permettre d'être recyclés par des filières locales ou nationales. 
Mais il vous incite aussi à faire appel à votre créativité et vous donne des pistes pour transformer vous-même vos vieux objets, leur trouver de nouveaux usages.


Ce que j'en ai pensé : 

Cela se lit facilement, on pioche ici ou là des idées, des trucs et astuces pour recycler, réemployer des objets dont on ne pense pas toujours qu'ils peuvent avoir un autre usage que ce pourquoi on les a fabriqué. 
C'est bien organisé, il y a quelques illustrations sympathique et mignonnes qui rende l'ensemble plus attractif. 
Publication pratique, presque minimaliste, mais juste ce qu'il faut. 

Ce guide a tout bon et je vous le recommande surtout si en prime vous pouvez l'emprunter, sinon, il ne causera pas votre ruine car avec ses très bonnes idées de recyclage, je gage que vous en ferez des économies. Même moi qui en connais déjà un rayon, j'ai trouvé des nouveautés. Comme quoi, on a beau connaître un sujet, il ne faut jamais jurer de rien. 

Un livre dans l'air du temps, celui de la raison. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20


jeudi 12 juillet 2012

une sacrée mamie, tome 2 de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa


Le livre : 

Une sacrée mammite, tome 2 de Yoshichi shimada et Saburo Ishikawa, aux éditions Delcourt, 7€99, 218 pages.



Pourquoi cette lecture : 

J'avais apprécié le premier tome et donc je poursuis cette découverte grâce au fond de la médiathèque en bas de chez moi. Pourquoi se priver ?



Le pitch : 

Cela fait maintenant deux ans qu'Akihiro a emménagé chez sa grand-mère, dans la petite ville de Saga. La vie à la campagne, un peu rugueuse, n'est pas tous les jours facile. C'est toutefois dans la bonne humeur que le jeune garçon grandit, sous le regard attentif de sa super mamie ! Mais parfois, Akihiro ne peut s'empêcher de penser à sa mère restée à Hiroshima. Avec cette adaptation en manga d'un roman autobiographique qui a réveillé dans le coeur des Japonais les souvenirs d'un passé où les relations étaient plus humaines, Saburo Ishikawa réussit à nous décrire un monde rural à la fois rude et solidaire, mais aussi plein d'affection.


Ce que j'en ai pensé : 

J'ai retrouvé avec plaisir Akihiro et sa grand-mère. Je crois que je me suis attachée à eux car même démunis de presque tout, ils savent prendre la vie du bon côté et je trouve cela magnifique. On devrait vraiment prendre exemple sur eux. Je suis la première à non pas me plaindre, mais à râler pas mal. Pourtant, j'en possède bien plus qu'il ne m'en faut le plus souvent. Pfff, c'est sans nul doute notre société de consommation qui veut cela, mais rien ne nous empêche de ne pas suivre son diktat ! 

On peut rire, sourire, pleurer, être effrayer avec toutes les petites aventures de nos amis. 
Le plus touchant, c'est que dans l'ensemble presque tout est véridique puisque nous sommes dans une récit à peine transformé et inspiré de la réalité. 
cela se lit sans effort, c'est agréable et pleins d'émotions. Je pense qu'il serait dommage de passer à côté.
De plus je pense que cela pourrait être une très bonne approche pour celles et ceux qui ne connaissent pas du tout le monde des manga. Cela leur montrerait que l'on est très loin de l'univers des Dragon Ball Z et que les BD japonaises possèdent des spectres fort larges et pour tous les publics. 

Je lirai sans aucun problème le troisième tome si j'arrive à le trouver dans les rayonnages de la médiathèque.


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 



mercredi 11 juillet 2012

Un drôle de père, tome 1 de Yumi Unita


Le livre : 

Un drôle de père, tome 1  de Yumi Unita, aux éditions Delcourt, 10€75, 198 pages.


Pourquoi cette lecture : 

C'est un emprunt en bibliothèque et au départ, c'était pour ma fille aînée de 9 ans. Comme elle a beaucoup aimé, je me suis décidée à lire aussi ce début de saga. 
Le plaisir de la lecture, cela se partage.


Le pitch : 

Daikichi, trente ans, célibataire, n'est pas ce qu'on peut appeler un Don Juan. Pas très à l'aise avec les femmes, encore moins avec les enfants, cet homme on ne peut plus ordinaire va, du jour au lendemain, décider de devenir le tuteur légal de la fille cachée de... son défunt grand-père. Mais comment élever une jeune enfant quand on a déjà du mal à s'assumer soi-même? Un drôle de père est la première série à succès de Yumi Unita, une des auteures issues de. la nouvelle vague du manga pour femmes. Elle aborde dans cette œuvre, avec beaucoup d'humanité, des thèmes aussi fondamentaux que l'amour familial, l'éducation, ou plus généralement la responsabilité individuelle. Face à l'égoïsme de la société, Daikichi fera en effet passer les intérêts de la petite Rin avant les siens. Et si le bonheur passait par le don de soi ?



Ce que j'en ai pensé : 

Ma fille de 9 ans et demi avait beaucoup apprécié cette lecture et pour mieux comprendre cet engouement, je me suis lancée également. Les manga, cela me connait depuis des lustres, mais cela ne fait que 2 mois environ que je m'y suis remise. J'ai bien dû faire une pause de 4 ou 5 ans environ donc je ne connais plus autant ce qui sort, ce qui est bien ou pas en théorie. Bref, je redécouvre pas mal de choses et c'est très agréable tout compte fait. 

Tout débute par un décès et une petite fille qui reste en plan. Rin n'a que 6 ans et Daikichi qui en compte 30, n'est pas vraiment disposé à devenir le "père" d'une enfant, mais le destin, un peu aidé va pousser l'un vers l'autre ces deux personnes. 
Ce manga est émouvant, quelques fois drôle, mais surtout attendrissant. 
Le jeune homme et la petite fille vont s'apprivoiser, se découvrir. Daikichi n'hésitera pas longtemps pour trouver des solutions assez radicales pour que Rin soit au mieux. C'est touchant car les liens qui les unissent sont quelques peu ténus. 

Pas de couleur, c'est un manga.
Très dynamique, on se croirait avec eux la plupart du temps. Le découpage des scènes est bien pensé comme souvent. 
Les dessins sont agréables et collent bien aux actions : mélange de planches plus soignées que d'autres pour un effet dynamique. 
Une histoire assez simple qui permet de se remettre en cause. Qu'est-ce que l'on aurait fait face à une situation identique ? Sous des airs un peu léger, les problématiques abordées le sont beaucoup moins. 

Voilà donc une série à suivre… 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 


mardi 10 juillet 2012

Le chapeau de M. Briggs de Kate Colquhoun


Le livre : 

Le chapeau de M. Briggs de Kate Colquhoun, aux éditions Christian Bourgois, 25€00, 464 pages.


Pourquoi cette lecture : 

C'est dans les pages "livres" de mon hebdomadaire féminin favori  (ELLE, pour ne pas le nommer) que j'ai trouvé tout d'abord les références de ce bouquin. Ce qui en était dit m'a intrigué et donc il a terminé dans mon petit cahier où je note tous les livres que je cherche à lire un de ces prochains jours ou dans une autre vie…
Ensuite, c'est dans une des médiathèque que je fréquence en plus de celle qui est en bas de chez moi que je l'ai déniché.


Le pitch : 

Le 9 juillet 1864, un chapeau, une canne et un sac sont retrouvés sous le siège ensanglanté d'un compartiment de chemin de fer. Le corps du banquier auquel ils appartenaient gît entre les voies. Chargés d'élucider le premier meurtre jamais commis à bord d'un train en Angleterre, les célèbres détectives de Scotland Yard suivent la piste d'un jeune suspect Allemand très vite identifié. Ce dernier vient de s'embarquer pour New York, comme il l'avait décidé depuis longtemps. 
Ils devront traverser l'Atlantique pour trouver celui dont la vraie personnalité apparaît au fil des témoignages de ceux qui l'ont connu... Bijoutiers, chapeliers, cheminots, tailleurs, prostituées et cochers se succèdent pour tenter de reconstituer les événements, face à des juges dont le pouvoir n'aurait à craindre que celui de la presse. Sur fond de rivalité entre l'Angleterre et l'Allemagne, alors que sévit le débat sur la peine capitale, l'accusé parviendra-t-il à prouver son innocence ? Kate Colquhoun retrace à un rythme exalté une affaire de meurtre qui défraya la chronique. 
Inspiré d'un fait divers réel - le premier meurtre commis à bord d'un train anglais - ce livre met en scène des personnages qui ont réellement existé : Franz Müller, tailleur allemand établi près de Londres, les détectives (Richard Tanner et Frederick Williamson) et le chef de la police de Scotland Yard (Sir Richard Mayne), ainsi que divers témoins, dont un cocher (Jonathan Matthews), un bijoutier (John Death), un chapelier (Daniel Digance). 


Ce que j'en ai pensé : 

Une intrigue dans une histoire véridique, cela ne pouvait que me plaire dans la théorie.
J'aime l'Histoire et les mystères, ce n'est plus un secret depuis fort longtemps, aussi c'est presque les yeux fermés (encore que cela n'est pas tellement pratique pour lire) que je me suis lancée dans cette lecture.

J'ai apprécié les illustrations disponibles dans cette édition. Elles permettent de se replonger vraiment dans cette période (pourtant pas si lointaine) avec beaucoup plus de facilité. De plus, je trouve que cela démontre que l'auteur a tenté de coller au mieux à ses sources.
J'ai, en revanche, moins savouré le style rédactionnel de Kate Colquhoun qui à trop vouloir bien faire, nous donne tant de détails, que l'ensemble est hyper chargé. Les descriptions sont ultra complètes, mais peu digestes. C'est un peu dommage quand même. Trop de détails, tue carrément l'atmosphère alors que c'est justement cela que voulait nous créer l'auteur (enfin, je pense..)

C'est d'ailleurs typiquement le type de livre que l'on a envie de laisser tomber, mais que l'on continue parce que bon, il n'est pas mauvais, que le thème est intéressant, que peut-être cela va être mieux après, etc… Bref, je suis allée au bout, mais avec parfois des envies de ne pas y retourner. Je ne me suis pas réellement forcée, mais mon plaisir ne fut pas intense, la passion n'était pas au rendez-vous. Une fois lancée, cela allait toutefois.

Je ne regrette pas d'avoir emprunté cet ouvrage car je pense qu'indéniablement j'aurai été déçue de dépenser 25 € pour lui. D'ailleurs, c'est ce que je vous conseille de faire, de l'emprunter pour vous forger votre propre opinion car à mon sens, c'est un livre qui n'est pas inutile, ni inintéressant (au contraire car il est bien documenté), mais il ne suscite pas de sentiments particulier, un peu comme s'il lui manquait une saveur. 
C'est frustrant en fait de ne pas pouvoir en dire du mal (il ne le mérite pas), mais de ne pas pouvoir lui trouver beaucoup de qualités non plus. Grrrrrrrr ! 


Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20
Bonus : 
Historienne, Kate Colquhoun est l'auteur d'un document sur l'histoire de la nourriture et de l'alimentation : The Trifty cookbook, taste : the story of Britain through its cooking, et d'un ouvrage consacré à la vie de l'architecte Joseph Paxton : A thing in disguise, a visionary life of Joseph Paxton, retenu sur les listes du prix Duff Cooper 2004, et du prix Samuel Johnson 2003. Elle contribue régulièrement à différents journaux, dont le Daily Telegraph, et magazines. 
Elle intervient également fréquemment dans des émissions diffusées sur les radios et télévisions nationales. Son dernier ouvrage, Le chapeau de Mr Briggs, connaît un très bel accueil critique et public en Angleterre. Il a été nominé pour le " Crime Writers' Association Golden Dagger Award for Non-Fiction ", 2011. Elle vit à Londres avec son mari et ses deux enfants.


lundi 9 juillet 2012

Les vacances de Jésus & Bouddha, tome 3 de Hikaru Nakamura


Le livre : 

Les vacances de Jésus & Bouddha, tome 3  de Hikaru Nakamura, aux éditions Kurokawa, 6€80, 150 pages.


Pourquoi cette lecture :

Parce que lorsque je commence une série, j'aime aller au bout et jusqu'à présent j'y prends encore du plaisir donc… 


Le pitch : 

Après avoir surmonté les périls de la jungle urbaine tels que les soldes ou le métro à l'heure de pointe, Jésus et son ami Bouddha décident de partir se ressourcer à la campagne. Mais leur retraite spirituelle tourne court alors que Jésus découvre les joies et les peines du wasabi et que les anges manquent de déclencher l'Apocalypse lors d'une séance de karaoké. Décidément, les vacances de Jésus et Bouddha sur Terre ne sont pas de tout repos.


Ce que j'en ai pensé : 

Une petite baisse de régime pour notre duo divin en vacances au Japon. Dommage, cela avait si bien commencé.
Bon rien de vraiment catastrophique, mais j'ai tout de même trouvé leurs péripéties assez inégales pour ce troisième volume donc même les divinités ont quelques faiblesses ? Rassurant dans un sens.

Sinon, cela se lit toujours aussi facilement, c'est assez court comme manga donc même quand c'est un peu plus moyen, cela ne nous ennuie pas longtemps. 
Tout n'est pas mauvais et même, je trouve que la dynamique remonte de plus en plus quand on s'approche de la fin de ce tome, comme quoi, on peut garder la foi ! 

Lecture sympathique donc, mais qui ne me marquera point trop dans la durée… 

Je vous conseille de faire comme moi, de l'emprunter en bibliothèque car c'est presque dommage de dépenser le prix d'un livre de poche pour une bd même venant du pays du soleil levant assez moyenne, que vous ne relirez certainement pas. C'est aussi fait pour cela les médiathèques, pour découvrir, piocher, se tromper, savourer, se délecter ou passer à autre chose sans pour autant y laisser toutes vos maigres économies (les miennes le sont tellement qu'elles doivent venir du fin fond de l'Afrique en pleine période de famine).

Je verrai si je trouve le 4ème tome, mais je ne vais pas particulièrement me précipiter dessus, ce sera à l'occasion… 


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20 

jeudi 5 juillet 2012

Bon rétablissement de Marie-Sabine Roger


Le livre : 

Bon établissement de Marie-sabine Roger, aux éditions du Rouergue, 204 pages, 18€80.


Pourquoi cette lecture : 

Un peu par hasard. J'ai juste lu la quatrième de couverture dans le rayon des nouveautés de la médiathèque la plus proche de chez moi et hop, me voilà avec le livre dans mon petit sac. Parfois, il n'en faut pas plus. 


Le pitch : 

" Depuis que je suis là, le monde entier me souhaite bon rétablissement, par téléphone, mail, courrier, personnes interposées. Par pigeons voyageurs, ça ne saurait tarder. Bon rétablissement. Quelle formule à la con ! " " Veuf, sans enfants ni chien ", Jean-Pierre est un vieil ours bourru et solitaire, à la retraite depuis sept ans. Suite à un accident bien étrange, le voilà immobilisé pendant des semaines à l'hôpital. 
Il ne pouvait pas imaginer pire. Et pourtant, depuis son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme... Avec sa verve habituelle et son humanisme, Marie-Sabine Roger nous offre une nouvelle fois une galerie de portraits hauts en couleur. C'est un tableau doux-amer qu'elle peint de l'hôpital, avec l'humour et le sens de la formule qui la caractérisent, et qui ont fait le succès de ses deux précédents romans, La tête en friche et Vivement l'avenir.


Ce que j'en ai pensé

Livre de hasard, mais lecture fantastique ! Il semblerait donc bien que le hasard fasse très bien les choses.
Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur et j'espère que j'arriverai à vous donner envie de vite découvrir cet auteur et plus particulièrement, cet ouvrage.

Jean-Pierre, c'est un peu moi au masculin et avec un paquet d'années en plus, mais je me suis vite retrouvée en lui. Le côté bourru, ours sans aucun doute. Sa patience aussi… 
Sa situation n'est guère enviable, il se retrouve cloué sur un lit d'hôpital, façon "puzzle" et avec une gros trou de mémoire concernant le 2 ou 3 jours qui précèdent son saut de l'ange dans la Seine par un frais matin, à 5 h 00 quand Paris s'éveille tout juste. 
Cette immobilisation forcée va lui donner l'occasion de perfectionner son art : pester, bougonner, râler. Il va aussi beaucoup cogiter, repenser à sa vie, à tout ce qu'il a bien pu faire durant 67 ans ou ne pas faire également. Il va réaliser combien nous sommes bien peu de chose en réalité et que l'on doit "s'assoir" sur sa dignité par moment. Il fera aussi des rencontres frustrantes, agaçantes, révoltantes, amusantes, perturbantes etc. Bref, sans bouger ou si peu de sa chambre n°28, il va vivre énormément de choses et nous les faire partager avec un sens de l'humour que j'adore. C'est du brut de décoffrage, pas toujours très fin car Jean-Pierre ne fait pas vraiment dans la dentelle. Il appelle un chat, un chat, mais c'est aussi pour cela que c'est si bon. On s'éloigne du politiquement correcte sans jamais basculer dans la vulgarité, ni même la facilité. 

Marie-Sabine Roger (que je ne connaissais pas avant cette lecture) nous dresse ici un portrait de notre civilisation au vitriol et il n'y a pas toujours de quoi être fier. Cependant, c'est la vie et même avec ce qu'elle a de pas très reluisant, il y a quand même des bons côtés. Savourons-les ! 

Je me suis régalée avec ce livre. J'ai été touchée, j'ai été émue, mais j'ai aussi beaucoup rigolé toute seule dans mon lit. Ce n'est pas si fréquent et les pages défilent beaucoup trop vite.
A découvrir de toute urgence ! 


Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20 


Bonus : 

Née en 1957 à Bordeaux, Marie-Sabine Roger est d'abord institutrice avant de se consacrer à sa passion, l'écriture. Elle publie plus d'une vingtaine d'ouvrages dont Le Quatrième soupirail qui reçoit le prix Sorcière 2006 dans la catégorie romans pour adolescents. Elle reçoit aussi le prix Marguerite Audoux pour Vivement l'Avenir publié en 2010 aux éditions du Rouergue. Elle concourt en 2012 pour le prix Orange du livre pour Bon rétablissement, toujours publié aux éditions du Rouergue.

lundi 2 juillet 2012

On ne peut pas lutter contre le système de J. Heska


Le livre : 

On ne peut pas lutter contre le système de J. Heska, aux éditions GreatSpace, 13€59, 342 pages.
Disponible aussi en version numérique pour 2€99.


Pourquoi cette lecture : 

J'ai été directement contactée par l'auteur, J. Heska, par mail et je puis dire que son approche très sympathique, ainsi que ma curiosité (bientôt légendaire) pour découvrir de nouveaux styles, de nouveaux auteurs a fait le reste. 
Pourquoi se cantonner au hit-parade de l'édition ? Soyons donc un peu curieux de ce qui fait aussi à côté, il y a souvent des perles en sommeil. 


Le pitch : 

Le système financier mondial vient de s’écrouler. Il ne s’en relèvera pas, plongeant toute une civilisation dans le chaos.

Lawrence Newton a accepté sa destinée. Il a renoncé à ses espoirs, à ses convictions, et à l’amour de sa vie pour suivre les traces de son père au sein du consortium HONOLA.
Samson Bimda est le chef d’un village au nord de l’Ouganda. Les semences OGM vendues par la compagnie ruinent ses champs et ne lui permettent plus d’assurer sa subsistance.
Clara, Hakim et Louise sont trois militants au sein du mouvement écologiste GreenForce. Au hasard d’une de leurs actions, ils tombent sur des documents compromettants qui vont les dépasser.

À la veille du plus grand sommet européen déterminant l’avenir de millions de personnes, chacun doit défendre ses intérêts, quitte à en payer le prix le plus lourd.


Ce que j'en ai pensé : 

Le thriller, voilà un genre que je ne rechigne pas à lire. 
Celui-ci est très réaliste, presque trop parfois et pour le coup, j'ai vraiment frémis pour de bon, mais vous vous doutez bien que je ne me plains pas réellement de ceci.

Coincé entre l'intrigue économique et écologique, on a aussi droit à une bonne grosse dose d'action. Je n'ai pas eu le temps de m'endormir sur cette prose, cela n'arrête jamais ou presque. 
On voyage partout dans le monde, on fait même quelques bonds dans le passé pour mieux se perdre (?).  J. Heska est malin et s'il nous donne bien quelques clefs, il essaie de nous perdre un peu en route car il nous réserve un final bien pensé. Je l'avais hélas un peu deviné à l'avance, mais c'est ce que je nomme "le revers de la médaille du gros lecteur". On finit par connaître les trucs et astuces des auteurs. Cependant, rassurez-vous, vous devriez appréciez ce bouquet final qui ne manque pas d'humour.

C'est d'ailleurs une autre qualité de cet ouvrage : c'est  malgré ou grâce au thème assez dur de l'intrigue, J. Heska nous fait ici ou là des clins d'oeil. Les références vont parler à tous les 30 - 45 ans. Des pastilles de douceur dans ce monde de brutes ! 

Et oui car noir, c'est noir (comme le dit la chanson d'un certain Johnny H.), on trouve des gentils et des méchants (au pays de Candy, mais pas seulement) qui n'hésitent pas à employer les grands moyens. 
On aura des explosions, des coups de feu, des cascades, des moyens dignes des agences de services secrets, du sang, des intrigues et des coups bas même et surtout avec les cols blancs, de la stratégie de haut vol… Bref, un ensemble complexe qui tient la route et qui peut faire peur (ou réfléchir) car tellement proche de notre réalité…

Ses protagonistes sont quelques fois à la limite de la caricature, mais reconnaissons que même dans la vie réelle, on en croise aussi des pires que les idées toutes faites ! Si, si, ne cherchez pas si loin. 
Ils ne sont pas lisses, le plus souvent torturés ou hantés par des démons ou des fantômes que l'on découvre peu à peu au fil de notre lecture qui ne fait que monter en puissance pour nous en mettre plein les mirettes jusqu'au bout.  

Un auteur à découvrir car il ne manque pas d'idées, ni d'inspiration. Il a le talent du conteur et un style moderne, contemporain, très visuel, mais sans délaisser le fond pour la forme. 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20


Les bonus : 

Voilà l'univers de l'auteur que je vous invite à découvrir, vous verrez, il n'est pas si différent de nous et il sait en plus nous raconter des histoires font frémir…