mardi 23 octobre 2012

Barbe Bleue d'Amélie Nothomb


Rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Barbe Bleue d'Amélie Nothomb chez Albin Michel, 170 pages, 16€50.


Pourquoi cette lecture

D'ordinaire je commence toujours mes lectures pour la rentrée littéraire avec l'ouvrage d'Amélie Nothomb. Cette année, ce ne fut pas le cas pour diverses raisons, mais il n'empêche que je l'ai lu le cru 2012 ! 
Je suis fan depuis quelques année de la plume de cette jeune femme Belge de nationalité, mais Japonaise de coeur. J'ai mis du temps à apprécier son style, mais après maintes tentatives infructueuses, ce fut enfin le déclic et cette addiction ne se dément plus, même si elle connait forcément des hauts et des bas. On a beau être un petit génie de l'écriture, on ne plait pas toujours de manière aussi complète à chaque fois. 
Alors le petit de 2012, il est comment ?


Le pitch : 

La colocataire est la femme idéale.


Ce que j'en ai pensé : 

Il y a longtemps que je sais que les contes pour enfants, ces grands classiques ne leur étaient pas destinés au départ. Qu'Amélie Nothomb s'empare de l'un deux pour le refondre à sa manière ne m'a pas étonné. Elle explore tout. Elle se laisse guider par une houle qu'elle ne maîtrise pas alors pourquoi pas en passer par le conte cette fois ?

Je n'ai pas dévoré cet opus. Je l'ai savouré comme on le ferait avec une friandise que l'on sait éphémère. Il n'y a qu'un ouvrage de l'auteur par an et comme elle écrit de manière de plus en plus concise, je ne trouve pas si stupide que cela de faire durer cette lecture. D'autant plus que j'ai donc pu prendre un certain plaisir à décortiquer plus profondément le texte, ses tournures, chercher et comprendre ces petits détails que je perçois bien d'ordinaire, mais que je croque et oublie presque aussitôt pour passer au suivant. Cette fois donc je ne me suis pas comportée comme une boulimique, mais comme une gastronome avec un met fin et rare. 
J'ai avalée de manière délicate toutes les petites bulles de champagne des grands millésimes que l'on a versé dans ma coupe. Comme Saturnine, je me suis délectée du divin nectar jusqu'à l'ultime goutte et au frisson final.

La notion du jardin secret, cette petite chose que l'on souhaite garder uniquement pour soi par pudeur, par besoin ou pour tout autre raison est abordée avec grandeur, démesure et ironie aussi. C'est du Amélie Nothomb tout craché. Elle-même cachant une chose qu'elle voudrait bien révéler, mais dont elle refuse l'accès au dernier moment. elle se brûle un peu les doigts à chaque fois, elle essaie de dire sans le dire. 

L'amour est au coeur de tout, le grand, le petit, le sincère, l'intéressé, le caché, le nié… Chaque nuance est représentée ou presque comme dans la chambre noire.
Mais je crois que je ne vais pas vous en dire plus car il est bien difficile de parler d'un roman signé Nothomb sans trop en dévoiler. Déjà, je vous ai livré quelques clin d'oeil, mais je vous laisse l'ivresse de la découverte. 

Laissez-vous tenter, vous ne risquez rien sauf de tomber sous le charme… 


Et s'il fallait mettre une note : 16/20

1 commentaire:

Elora a dit…

Je partais avec un gros apriori concernant ce titre d'Amélie Nothomb mais, finalement, ce fut une relativement bonne surprise...