lundi 19 novembre 2012

Second souffle suivi du Diable gardien de Philippe Pozzo Di Borgo



Le livre : 

Le second souffle suivi Du diable gardien de Philippe Pozzo Di Borgo, Aux Livre de poche, 257 pages, 6 € 10.


Pourquoi cette lecture : 

Je fais parti des très rares personnes en France à ne pas avoir vu encore le film "Intouchables". Cela viendra, c'est certain, mais comme pour la grande majorité des très grand succès du box office, j'aime prendre mon temps.
J'avais en revanche très envie de découvrir l'ouvrage qui a inspiré les réalisateurs du long métrage et connaître les véritables protagonistes avant de visionner un de ces jours leurs doublures de cinéma. 


Le pitch : 

Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent, pendant toutes mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien. (P. P. d. B.)
L’histoire vraie de la rencontre improbable du riche tétraplégique et du jeune beur de banlieue qui a inspiré le film Intouchables.D’une écriture fluide, sincère, confiante, [Philippe Pozzo di Borgo] partage son quotidien de douleurs, et trouve le recul nécessaire pour s’adresser à tous. 


Ce que j'en ai pensé : 

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre comme type de récit. J'avais un vague idée des personnages à cause de la promotion du film que je n'ai pourtant suivi qu'au strict minimum (je déteste le battage médiatique), mais sorti de là, rien. 
J'ai donc tout découvert d'un bloc et ce n'était pas plus mal.

L'écriture est inégale, parfois redondante, mais on lit quand même le livre assez vite car on sent que c'est écrit avec les tripes. 
Ce livre n'est pas tendre. Il est rude, il est douloureux. 
Il y a bien quelques passages doux, comme des éclaircies dans une terrible tempête qui ne veut pas finir. Phillipe Pozzo Di Borgo en a connu des galères et son épouse Béatrice dont il nous parlera énormément à nous ses lecteurs ne fut pas épargnée. Au contraire, c'est même elle qui ouvre le bal et de là, tout s'enchaine presque trop vite. On est dans une spirale sans fin qui ralentit à peine de temps à autre. Comme quoi, le bonheur ne dépends pas que de la richesse pécuniaire, la santé, la douleur, la souffrance dans sa chair sont bien plus importants et ou déterminants avec la complicité, l'amour sans borne, la fusion des êtres… 

Abdel, l'homme qui sera indispensable à Philippe est évidemment évoqué. 
J'avoue que je ne sais pas comment on fait pour le supporter. Sans doute me faudrait-il moi aussi me retrouver dans le même état que Philippe car sans cela, je l'aurais bien volontiers assommé. 
Un ange ? Un diable oui !!! 

Les deux titres des deux récits présents dans cet ouvrage résument tout et sont choisis avec talent.
Lisez-les, je ne sais pas si vous aimerez, surtout si vous avez vu le film que je pressens assez différent, mais cela ne peut pas laisser insensible. 

Il y a des prisons pires que celles avec des barreaux… 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 

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