jeudi 31 janvier 2013

14 de Jean Echenoz




Le livre : 

14 de Jean Echenoz aux éditions de minuit, 123 pages, 12 € 50


Pourquoi cette lecture : 

Je ne trouvai pas la nouveauté que je voulais emprunter dans les rayonnages de la médiathèque en bas de chez moi, alors qu'elle était en théorie disponible et je suis tombée par la suite sur ce livre. 
Je me suis laissée séduire par la quatrième de couverture et puis voilà… 


Le pitch : 

Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.


Ce que j'en pense : 

La quatrième de couverture est courte, elle en dit juste ce qu'il faut, ni trop, ni trop peu. Elle m'a intrigué et donc elle bien joué son rôle. 
Ce titre a pourtant fait couler beaucoup d'encre dans les revues spécialisées pour la dernière rentrée littéraire de septembre 2012, mais je n'y avais pas plus prêté attention que cela. Quand on en parle trop, je détourne le regard… Le plus souvent. Et puis, j'étais déjà beaucoup sollicitée.
L'ensemble de cet ouvrage est comme son titre ou même cette quatrième de couverture : il y a beaucoup d'informations, mais dans un texte assez court (123 pages seulement), mais qui en dit tellement long ! Cela semble épuré et pourtant ! 

On débute avec l'été, sa douceur, ses moments chômés surtout un samedi et puis le vent se lève. La tempête n'est pas si loin, mais elle se fait plus sournoise et elle prendra par revers bien des soldats qui pensaient être de retour à la maison d'ici quelques semaines à peine. 
Rien ne se passera comme prévu. On part avec la fleur au fusil et on revient meurtri, quand on revient… 

123 pages pour couvrir les 4 années de conflit sans se perdre dans les détails, mais qui décrivent tout, presque tous les cas possibles, l'attente, la mort, les blessures, l'horreur, la peur, la solitude, la fuite, le destin et son ironie, le front et l'arrière… C'est violent, on est comme éclaboussé également, mais sans blessures puisque l'on tourne les pages encore et encore. 
C'est précis et grave. 
C'est technique et bucolique.
C'est simple et complexe.
C'est la vie et l'horreur de la guerre.

Les personnages ne sont pas trop travaillés et pourtant on se les imagine sans peine. Cinq hommes et surtout une femme. 
Ce livre est un peu comme Anthime, c'est un paradoxe et j'ai aimé cela. Tout et son contraire avec ses fantômes...

Si on ne devait lire qu'un roman historique sur le premier conflit mondial, celui-ci serait indéniablement dans le top 5. 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



mardi 29 janvier 2013

Loin des villes et proches des gens du Dr Borée



Le livre : 

Loin des villes, proche des gens (chroniques d'un jeune médecin de campagne) de Dr Borée aux éditions City, 252 pages, 14 € 95.


Pourquoi cette lecture : 

Je suis une fidèle lectrice du Dr Borée sur la Toile. Je l'ai découvert un peu en même temps que Jaddo, une autre médecin généraliste dont je vois ai présenté aussi le livre issu de son blog. 
Ces praticiens se veulent humains avant d'être médecin ou tout au moins ne conçoivent pas de pratiquer la médecine sans le facteur humain en premier. Je ne peux qu'aimer cette philosophie et donc avoir envie de lire ou de relire leurs chroniques.


Le pitch: 

Le docteur Borée est médecin généraliste. Il y a quelques années, à trente-trois ans, il a fui la ville pour aller recréer un cabinet dans un village perdu de la campagne française. Il n'est pas très heureux du système de santé actuel, mais comme il veut absolument être médecin de famille, il est bien obligé de composer avec. Entre hameaux et pâturages, le docteur Borée s'efforce de pratiquer une médecine de qualité. 
Au plus près de ses patients. Pour ne pas oublier, il écrit ses petites victoires et ses déconvenues, ses coups de gueule et ses sourires. Il nous fait partager ces instantanés, ces moments de vie, ces portraits, issus de son quotidien de médecin de campagne. Une médecine souvent drôle, parfois triste, mais toujours profondément humaine.


Ce que j'en pense : 


Quand on ouvre le livre du Dr Borée, on tombe sur cette citation :
"Ni railler, ni pleurer, mais comprendre !" de Baruch Spinoza 
Je la trouve bien choisie et je pense qu'elle résume assez justement l'esprit dans lequel exerce le Dr Borée, lui qui a choisi la médecine générale dans le milieu rural. 

La préface signée Martin Wincler rend hommage à ceux qui nous soignent chaque jour même dans nos Bourgs perdus de la France profonde. L'écriture comme moyen pour ces praticiens de ne pas se sentir seuls dans leur démarche, leur approche de la médecine générale. Leur tâche est si vaste et c'est un moyen de partager avec autrui leurs coups de gueule ou au contraire, ce qui les motive chaque matin à se lever .
Plus qu'une passion, on peut alors parler sans doute de vocation.

Dans ce recueil des chroniques du Dr Borée, j'en ai découvert pas mal car même si je le suis avec attention, j'avais raté ses débuts sur la Toile. 
Comme sur son blog, c'est fluide, bien écrit et l'on sent tous ses élans de sincérité. Vraiment on aimerait avoir un généraliste comme lui comme médecin de famille car même si parfois on ne serait pas tout à fait d'accord avec lui ou si on ne comprenait pas ce vers quoi il voudrait nous mener, on saurait que le dialogue serait toujours possible. C'est tellement rare de nos jours. On a trop souvent l'impression de n'être qu'une carte vitale dont on veut vite se débarrasser pour la somme de 23 €. Nos bobos sont parfois juste de simples bricoles et heureusement, mais quelques fois, le médecin se devrait d'être plus attentif, plus à l'écoute de ce qui est dit ou au contraire non dit. Les véritables plaies sont parfois moins évidentes à débusquer. 

Le livre comporte des illustrations de divers auteurs que les fans des blogs d'illustration reconnaîtront sans doute. J'ai beaucoup aimé aussi ce petit détail en plus. L'ouvrage n'en n'est que plus vivant, plus attractif, presque ludique.

Une lecture des plus agréables qui se fait sans forcer, mais qui peut faire réfléchir aussi car nous sommes toutes et tous les patients d'un généraliste. 
Qu'est-ce qu'on en attend ? Est-ce que son attitude nous satisfait ? Y a-t-il moyen de dialoguer avec lui ou elle ? De lui poser des questions ? etc…
Une lecture utile à mon sens donc et cela ne gâche rien. 

Le blog du Dr Borée, c'est ici.


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20

lundi 28 janvier 2013

Atelier d'écriture n°2

Leiloona et son atelier d'écriture, c'est le lundi. 
Elle intitule cela : Une photo, quelques mots sur son blog que je vous invite à visiter également en passant par ce lien.





Dentelles et fanfreluches : 


Ce n'était pas la première fois que je venais à Venise, mais il est vrai que jamais je n'avais pu voir la Sérénissime l'hiver, durant la période de son carnaval si connu. 

Les touristes étaient nombreux comme toujours. Ils prenaient des photos sans arrêt et parlaient bien trop fort pour ne rien dire. Ce mélange des langues, des cultures auraient pu me plaire, mais au contraire, il me hérissait. Derrière mon masque, je ne disais pas un mot. Mon mutisme ne les dissuadait pas, mais au moins je pouvais contrôler cela, mettre une distance entre eux et moi, même s'ils ne la voyaient pas, ne la comprenaient point. 

C'était donc la première fois que je participais à un carnaval de si grande ampleur et en plus, à Venise même. J'avais passé des mois à confectionner mon costume avec l'aide d'une amie bien plus douée que moi dans le maniement des aiguilles. Le résultat final était au-delà de mes espérances les plus folles. 
J'avais fait réaliser mon masque dans la dernière boutique vénitienne qui ne les importait pas de Chine. Je voulais du travail artisanal, je voulais sentir Venise épouser chaque pore de ma peau... Sur ce point également, mes souhaits étaient comblés. 

Mes amis étaient un peu plus loin. Eux aussi étaient assaillis par des hordes de touristes qui étaient bien peu respectueux des bonnes manières. A croire qu'ils les avaient laissé dans une consigne pour ne pas être trop encombrés avec... 

Je regardais l'eau du petit canal et le froid soleil d'hiver avec ses maigres rayons faisait miroiter cette étendue liquide en apparence sous contrôle. 
Je repensais à ce que j'étais venue chercher... 

Au départ, le carnaval de Venise, né il y a presque 1 000 ans avec le début du port du masque dans la citée, était un de ces rares moment de fusion entre les différentes couches de la population. Les nobles et  les roturiers faisaient fit de la condition sociale de chacun. C'était la fête, mais avec l'art et la manière. 
De nos jours, le consumérisme gâchait tout. J'avais l'impression d'être un jouet et ne retrouvait rien de l'ambiance initiale. Dire que j'étais dépitée étaient bien peu...

Vite une photo pour dire qu'on était là ! Oui, tu la diffuses sur les réseaux sociaux pour avoir un maximum de like.

Mais où était donc Casanova ? Qu'il me fasse chavirer l'esprit avec son verbe et ses manières... Je l'attends... Je le désire...

Je me suis perdue dans les dentelles et les fanfreluches d'une époque qui n'est plus, mais heureusement, j'ai pu garder mon âme... 


jeudi 24 janvier 2013

C'est juste très beau...


Une fois n'est pas coutume, je vous propose de visionner un court métrage qui a pour thème les livres, la lecture, le partage, l'amitié...
C'est sans parole, mais ce film d'animation est si riche que cela aurait été de trop.
D'ailleurs moi aussi je me tais et je vous laisse regarder...



The Fantastic Flying Books of Mr... par LusoTrailer

lundi 21 janvier 2013

Atelier d'écriture n°1

J'ai toujours aimé écrire, mais si je le fais souvent sur mes blogs, on ne peut pas dire que je montre mes autres écrits à la face des Internautes (il fut un temps où j'écrivais des fanfictions, mais c'était avant, il y a un peu plus de 10 ans déjà...).

Aujourd'hui, je vais reprendre le clavier pour écrire autre chose qu'un billet et c'est grâce à Leiloona et son atelier d'écriture qui existe depuis un bon moment déjà.
Elle intitule cela : Une photo, quelques mots sur son blog que je vous invite à visiter également en passant par ce lien.

Et maintenant, je me lance avec cette photo comme base de travail...


Cela faisait des années qu'on se disait qu'on le ferait ce tour de France et nous y voici enfin.
Il a fallut attendre que les filles grandissent, commencent même à voler de leurs propres ailes et désertent le nid de manière presque définitive pour qu'on se l'autorise. Avant, on osait pas, c'est idiot !

On n'est plus tout jeune, mais pas encore assez vieux pour bénéficier des tarifs séniors. On est bien un peu bancal, mais dans notre tête, ça mouline toujours autant et pas besoin de se parler pour rire au même moment ou pour faire comprendre à l'autre que le guide est barbant. De toute manière, mon guide, c'est toi et tu le sais.
Moi, j'oublie toujours les dates, les lieux... Je suis une rêveuse.

Dans ce château, nous sommes seuls.
Comme on a bien fait de venir dès l'ouverture  et de refuser la visite guidée qui débutera dans quinze minutes.

On est là, au bout de ce long couloir si droit, lumineux, presque trop parfait. La vie n'est pas ainsi et pourtant arrivés au terme de ce tunnel de lumière si blanc, ornés de rideaux pompeux, on découvre une belle pièce, grande ouverte sur les jardins scintillants de rosée sous les rayons encore doux de ce soleil d'automne.
Ce décor nous parait merveilleux, paisible et on s'y accorderait bien un moment rien qu'à nous, les yeux dans les yeux... Avant de continuer notre route toujours en tandem.


jeudi 17 janvier 2013

Mine, une vie de chat d'Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg



Le livre : 

Mine, Une vie de chat d'Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerc aux éditions Sarbacane, 176 pages, 22 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

C'est les d'une édition spéciale BD de l'opération Masse critique de Babelio que j'ai pu choisir ce titre parmi tant d'autres. Il s'agit donc d'un partenariat qui m'offre l'occasion de découvrir de nouveaux auteurs, dessinateurs, illustrateurs, maison d'édition… 
Tout ce que j'aime. 


Le pitch : 

Le jour où grand Léon, doux géant un peu gauche, trouve une jolie jeune fille aux yeux de chat dans son lit, Mine, il se demande bien comment elle a pu arriver là. Il se demande bien aussi où est passée la petite chatte noire au regard brillant qu’il a recueillie et qui lui tient si joliment compagnie ? Une galerie de personnages hauts en couleurs accompagnent notre féline héroïne, tout le long de ce conte étrange et fantastique : Gaspar, l’ami de Léon, Pauvre Pierre, le « père » de Mine, le pianiste virtuose Morel, qui ne parle jamais mais qui joue comme un Dieu.


Ce que j'en pense : 

Quand j'ai eu l'album entre les mains, j'avoue que j'ai été un peu surprise de sa taille, mais de nos jours les BD utilisent toutes sortes de formats et c'est tant mieux. 
Ici, il s'agit tout de même d'un beau gabarit ce qui justifie sans doute aussi en grande partie le prix de vente qui correspond à celui d'un roman en grand édition, mais qui peut néanmoins être un frein pour les non puristes.

La couverture est simplement en noir et blanc avec juste le titre qui se détache grâce à une typographie rouge. Un bel alliage de sobriété…
La qualité du papier sur l'ensemble de l'ouvrage est rare. C'est très agréable sous les doigts. 

Les dessins en revanche m'ont un peu déçus. Tout est en noir et blanc, aucune couleur. C'est crayonné, assez peu fouillé à mon sens, sans pour autant qu'il manque quelque chose dans les cases. Il y a tout et pourtant, il semble me manquer un élément. Je ne saurai être plus précise, c'est véritablement de l'ordre du ressentit. 

L'intrigue tient du conte fantastique, mais moderne. C'est romantique.
Léon est un peu nigaud sur les bords, mais on s'attache vite à lui. Il est très sympathique et si gentil. 
Mine est plus insaisissable. Elle nous glisse entre les mains, cela en devient frustrant, presque agaçant.
Gaspar est amusant, taquin et fidèle surtout. 
Pauvre Pierre quant à lui est un peu énigmatique, marginal. Il m'a touché.
Morel, ce virtuose est comme une ombre et ne se fait entendre que par l'intermédiaire de son instrument, le piano. Il est là, mais vite, vite il peut disparaitre. 

Le texte est peu présent, les cases se suffisent à elles-mêmes le plus souvent.  
Le récit est assez linéaire, prenant notre attention juste ce qu'il faut. Un peu de magie dans un monde assez froid et dur pour celles et ceux qui sont un peu différents, c'est bon.

Je n'arrive pas à savoir si je l'ai beaucoup aimé ou simplement aimé au final. 
Je reste avec le sentiment d'un manque qui ne veut pas se laisser attraper et identifier. C'est dommage et assez frustrant, décidément ! 



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20

lundi 14 janvier 2013

Blanche-Neige doit mourir de Nele Neuhaus



Le livre : 

Blanche-Neige doit mourir de Nele Neuhaus aux éditions Actes Sud (Collection Actes Noirs), 400 pages, 23 € 50


Pourquoi cette lecture : 

La première fois que j'ai repéré ce livre, c'était en librairie. J'avais été intriguée par le titre et par la photo de la couverture, tout simplement. 
Ensuite, à plusieurs reprises nos chemins se sont encore croisés et quand j'ai pu le réserver à la médiathèque en bas de chez moi, j'avoue que j'étais impatiente de pouvoir le dévorer car je pressentais que c'était un bon polar comme je les apprécie. 
J'ai rarement été déçue par un ouvrage des éditions Actes Sud et encore moins par ceux de la collection Actes Noirs. Leur catalogue me correspond et je m'en réjouis. 


Le pitch : 

Une femme est tombée d'un pont sur une voiture. Selon un témoin, elle aurait été poussée. L'enquête conduit Pia Kirchhoff et Oliver von Bodenstein à Altenhain où la victime, Rita Cramer, a vécu avant son divorce d'avec un certain Hartmut Sartorius. Onze ans plus tôt, deux jeunes filles du village avaient disparu sans laisser de trace. Sur la foi de maigres indices, un garçon de vingt ans, Tobias Sartorius, avait été arrêté et condamné à dix ans de prison. 

Or, depuis quelques jours, Tobias est revenu chez son père à Altenhain... Dans le village, Pia et Bodenstein se heurtent à un mur de silence. Mais bientôt une autre jeune fille disparaît et les habitants accusent Tobias Sartorius, même si ce dernier a toujours clamé son innocence. Les preuves manquent, la police piétine et certains villageois semblent bien décidés à prendre les choses en main. Dans ce deuxième roman du duo Pia-Bodenstein, Nele Neuhaus construit une fois de plus une intrigue millimétrée autour des non-dits et de l'atmosphère étouffante d'un petit village allemand. 


Ce que j'en pense : 

C'est un second volet ce titre, mais d'emblée, je vous le dis, ce n'est pas gênant. Nele Neuhaus, que je découvre complètement avec ce livre, nous donne des éléments qui font que l'on ne se sent jamais perdu. On prend les évènements comme ils viennent et que l'on arrive à ce moment précis de la vie de ses personnages récurrents comme Pia et Bodenstein par exemple n'est pas un soucis. On fait leur connaissance et on découvre leur quotidien en même temps que les enquêtes qu'ils doivent mener dans le cadre de leur travail. 

Ayant déjà fait de l'Allemand dans ma scolarité (qui remonte je l'avoue), je n'ai pas été gênée non plus par les noms ou les dénomination des routes. Les autres lecteurs ne devraient pas l'être plus que cela, la traduction est bien faite et surtout cohérente. 

Tout se passe dans l'ordre chronologique, jour après jour. Le découpage en chapitre se fait d'ailleurs ainsi et on suit par petites tranches l'existence de chacun des protagonistes qui ne nous seront pas tous sympathiques. C'est comme dans la véritable vie, certains vont nous dérouter, d'autres nous agacer et d'autres encore nous être carrément antipathiques.
La lecture reste ainsi toujours très bien rythmée, on ressent parfois un brin de frustration car l'auteur sait ménager le suspens. Il coupe pile au moment où… Grrrrr ! Du coup, on tourne les pages. Sa stratégie fonctionne a merveille.

L'intrigue est bien montée. J'ai deviné que telle ou telle personne était impliquée, mais pas toujours pourquoi de manière complète, ni même comment. C'est agréable d'être encore un peu déroutée. 

Dans cette enquête, on évolue dans un vase restreint et cela me plait beaucoup. C'est toujours dans les groupes très compacts que l'on trouve les pires secrets. 
On est dans une ambiance de conte de fée qui tourne mal, mais n'est-ce pas un juste retour des choses ou aux sources ? Les contes de fée n'étaient pas spécialement destinés aux enfants et le plus souvent on en a édulcoré le contenu. Blanche-Neige devait mourir…. 

Une lecture prenante qui devrait ravir les amateurs de polars qui explorent l'âme humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus sombre. 


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20 

jeudi 10 janvier 2013

Délivrance de Jussi Adler Olsen



Le livre : 

Délivrance de Jussi Adler Olsen aux éditions Albin Michel, 665 pages (sortie prévue le 3 janvier 2013 - 22€90).


Pourquoi cette lecture : 

Cette découverte est un partenariat avec la communauté "Entrée Livre", les librairies Decitre et les éditions Albin Michel.
Je ne connaissais absolument pas l'auteur, Jussi Adler Olsen, à travers ses livres, mais juste de réputation. Il a obtenu le Grand Prix des lectrices ELLE policier avec son premier roman issu de cette saga : "Miséricorde". Et sur la Toile, chaque fois ou presque que j'ai entendu parler de ses ouvrages, ce n'est que compliments et autres. 
Bref, j'avais bien envie de le découvrir à mon tour et même si je débute directement avec la troisième enquête du Département V, tant pis…


Le pitch : 

A Wick, aux confins de l’Ecosse, une bouteille en verre dépoli traine depuis des années sur le rebord d’une fenêtre du commissariat. A l’intérieur, une lettre que personne n’a remarquée. Et quand on l’ouvre enfin, personne ne se préoccupe non plus de savoir pourquoi les premiers mots, Au secours, sont écrits en lettres de sang et en danois… La lettre finit par arriver sur le bureau des affaires classées de Copenhague où l’inspecteur Carl Mørck croit à une mauvaise plaisanterie. 
Mais quand Carl et ses assistants, Assad et Rose, commencent à déchiffrer le message, ils réalisent qu’il a été écrit par un jeune garçon enlevé avec son frère dans les années 90. Cet SOS serait leur dernier signe de vie. Qui étaient-ils ? Pourquoi leur disparition n’a-t-elle jamais été signalée ? Sont-ils encore en vie ? Carl et Assad progressent lentement dans l’univers glacé et calculateur du kidnappeur pour découvrir que le monstre est encore en activité.


Ce que j'en ai pensé : 

Il n'est jamais évident de se plonger dans une série de romans policiers qui comptent déjà deux publications antérieures à sa lecture, mais cela n'a rien d'impossible non plus car les enquêtes, elles, sont indépendantes. Il faut juste prendre le train en marche en ce qui concerne la vie des protagonistes récurrents. C'est un peu comme se mettre à suivre une série télévisée en cours de diffusion. On patauge un peu au départ. On sent bien que l'on a raté quelques détails assez importants, mais de fil en aiguille, on en devine beaucoup et on finit par presque tout savoir surtout si l'auteur n'est pas avare de petites répétions que l'on devine ici ou là pour les "retardataires". Il donne des éléments pour ne pas perdre son public.
Avec "Délivrance", j'ai au moins eu le sentiment d'être tout de suite dans le bain du frisson. Le prologue vous plonge dedans sans plus de ménagement. Brrrrrr ! Après, pour ce qui est de comprendre les états d'âme de Carl et de ses assistants, de Mona, d'Hardy, de Morten et j'en oublie, j'ai pris un peu plus de temps, mais une fois que j'avais toutes les clefs en main, ce fut comme si je les avais toujours connus.

Jussi Adler Olsen possède une belle écriture et il sait ménager ses effets. Le suspens est bien entretenu et même le dénouement n'est pas trop attendu. Il en surprendra sans doute plus d'un. Pour ma part, j'avoue que je l'ai bien aimé, mais je n'ai pas complètement été prise au dépourvu. Ahhhh qu'il est pénible de reconnaître les ficelles parfois. 

C'est un livre qui vous fera néanmoins frissonner, trembler et vous tiendra en haleine. On alterne entre les lieux et les personnages. C'est très visuel et le rythme ne retombe jamais vraiment ou alors, c'est juste une courte pause avant un déchainement d'évènements qui vous fera tourner les pages sans plus attendre. On est dedans, on est aspiré.

La troisième enquête du Département V vient à peine d'être bouclée que je suis déjà partante pour la quatrième.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20

lundi 7 janvier 2013

Bonne année 2013

Premier billet de l'année 2013 ! C'est encore un peu la fête...

Je vous présente à toutes et à tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année qui débute.
On a survécu aux différentes annonces de fin du monde donc profitons encore plus de la vie et de la lecture en 2013 !
Pour ma part, je ne vais pas me priver...