vendredi 19 décembre 2014

Petite coupure pour les fêtes de fin d'année



Petit billet pour vous dire que ce blog va prendre deux semaines de congés avec sa rédactrice qui vous adore, mais qui vous le savez se consacre aux siens lors des périodes de vacances scolaires.
J'espère que vous passerez d'agréables fêtes de fin d'année et promis, on se retrouve en 2015 pour toujours plus de lectures, de chroniques et qui sait peut-être de nouveaux projets...

jeudi 18 décembre 2014

Queen Emeraldas, l'intégrale de Leiji Matsumoto



Le livre : 

Queen Emeraldas l'intégrale de Leiji Matsumoto aux éditions Kana (collection Sensei), 847 pages, 25 € 00



Pourquoi cette lecture :

Franchement, si vous vous posez encore la question en ayant vu le titre de ce livre, c'est que vous êtes très tête en l'air, que vous ne me connaissez pas ou que... Bref, je n'en dirais pas plus. Leiji Matsumoto étant un Dieu vivant pour moi. 



Le pitch :

Une femme immortelle qui navigue a travers le cosmos infini tout en livrant de nombreuses batailles. Une femme solitaire qui sillonne l'océan de l'univers sans que personne sache quel est son but. Une femme triste qui, dit-on, condamne a la mort tous ceux qui se dressent au travers de sa route et de celle de son vaisseau, le Queen Emeraldas. C'est sur le sable rouge d'Argyre que le jeune Hiroshi Umino rencontra pour la première fois Emeraldas. 
Et c'est ce jour-là que commença leur légende...



Ce que j'en pense : 

De très belles illustrations en couleur du maître Leiji Matsumoto nous enchantent avant même de débuter notre lecture de ce recueil. Je suis sous le charme. 

Le Queen Emeraldas, c'est le vaisseau spatial, plein de mystères, très en avance sur les autres et qui permet à Emeraldas de sillonner sans fin l'espace. C'est bien plus qu'un amas de composants électroniques et autres. C'est comme un être vivant à part entière. 
Cette jeune femme, Emeraldas, a une réputation qui la précède partout où elle se rend, mais personne ne la connaît véritablement. Sa beauté n'a d'égal que son courage et sa détermination à suivre ses principes que l'on découvre peu à peu. 
Voilà pour l'essentiel, c'est à vous de découvrir le reste... Je ne veux pas vous gâcher votre rencontre avec elle. Chacun la fera à sa manière car on ne l'aborde pas toutes et tous pareillement. 

Cette édition comporte aussi une préface qui donne quelques éléments aux néophytes. Il n'est pas s'y facile de s'y retrouver dans l'univers en perpétuelle mutation de Leiji Matsumoto. 

Les graphismes sont à la fois assez épurés et riches. Le temps, l'espace importe peu. C'est une histoire intemporelle. Elle m'a transporté comme toujours dans celles de Leiji Matsumoto. Elle conserve ce goût d'inachevé qui frustre et qui en même permet que tout soit possible. Rien n'est clôt. 

Dans ce recueil, le lecteur trouvera aussi quatre histoires supplémentaires. Bonus que l'on apprécie tout particulièrement car on n'aime pas quitter ces personnages. Ils nous sont tellement chers. 

On termine notre lecture par un entretien avec Leiji Matsumoto, un trésor que les fans apprécieront à sa juste valeur. 

Refermer ce livre est en réalité la promesse de le réouvrir prochainement...


Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20 




mercredi 17 décembre 2014

Satan était un ange de Karine Giebel



Le livre : 

Satan était un ange de Karine Giebel aux Editions Fleuve Noir, 336 pages, 18 € 90.


Pourquoi cette lecture :

C'est un partenariat que m'a proposé les éditions Fleuve Noir
Après la lecture du pitch, j'ai eu envie de découvrir Karine Giebel dont c'est déjà le huitième roman. 


Le pitch : 

Tu sais Paul, Satan était un ange... Et il le redeviendra. Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. Ne pas les regarder. Mettre la musique à fond pour ne plus entendre. Tic tac... Bientôt, tu seras mort. Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif qui tente d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. 
Quoi qu'il fasse. La mort est certaine. L'issue, forcément fatale. Ce n'est plus qu'une question de temps. Il vient à peine de le comprendre. Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. Ne pas pleurer. Ne pas perdre de temps. Accélérer. L'échéance approche.



Ce que j'en pense : 

On est dans le flou le plus total au départ dans cette lecture. On finit par y voir un peu plus clair après quelques chapitres, mais beaucoup d'éléments nous échappent comme pour François.
Qu'importe, comme lui et Paul, on va de l'avant sans savoir où cela va bien pouvoir nous mener. On tourne les pages, on se sent happer pour ce tourbillon. 

J'ai aimé que François prenne enfin conscience des choses réellement importantes sur cette terre et dans l'existence. Souvent, on ne le voit pas, on se voile la face, on se perd dans des méandres et on poursuit des chimères. 
Paul, plus jeune, est plus insaisissable. Et pourtant, c'est ce personnage mon préféré. Une gueule d'ange comme je me plais à l'imaginer avec ce que m'en dit Karine Giebel. Une douceur et une brutalité presque virginale. Un ange déchu qui peut reprendre sa place. On le souhaite tellement. 
Duo improbable, impossible même et pourtant ça fonctionne. 

Belle écriture et bon rythme. 
On avale du bitume, mais pas seulement. On devient bohème, libre de toutes attaches, enfin presque. Sensation d'ivresse qui s'empare de nous... Alors que le temps, la mort, le danger rode.
On traverse la France, pour un peu, on ferait du tourisme et pourtant. 
C'est un roman plus sur la vie que sur la mort qui reste cependant présente presque à chaque ligne. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20


mardi 16 décembre 2014

Le cercle des femmes de Sophie Brocas


Rentrée littéraire 2014




Le livre : 

Le cercle des femmes de Sophie Brocas aux éditions Julliard, 194 pages, 18 € 50. 



Pourquoi cette lecture : 

C'est une lecture réalisée dans le cadres des Matchs littéraires de la rentrée organisés par Priceminister. 



Le pitch : 

Lia vient d’avoir vingt ans. A la mort de son arrière-grand-mère, elle se retrouve dans sa maison de famille, dans les Landes, avec sa mère, sa grand-mère et la meilleure amie de la défunte. Durant ces quelques jours de funérailles, de deuil et d’intimité partagée, vient le moment d’échanger ses souvenirs, mais aussi de mettre de l’ordre dans les affaires de l’aïeule. Lia découvre à cette occasion des carnets de notes et des lettres soigneusement consignés dans une boîte à chaussures. 
A sa grande surprise, ces écrits relatent une version bien différente de la disparition du mari de son arrière-grand-mère que celle racontée depuis toujours dans le cercle familial. Poignantes, ces lettres révèlent surtout un destin brisé par la honte et le chagrin. Lia doit-elle garder pour elle un secret jalousement protégé pendant soixante ans par son arrière-grand-mère ? Ces révélations ne risquent-elles pas de déclencher un cataclysme parmi ces quatre générations de femmes ? Et que faire de l’image si lisse, et en vérité si faussée, qu’elle avait de cette très vieille dame ? Comment lui pardonner son mensonge ? Les conséquences de cette falsification de l’histoire familiale s’éclairent peu à peu dans l’esprit de la jeune fille et bousculent son propre rapport à la famille, aux hommes, à l’amour. 
Car c’est toute une lignée de femmes qui semble en avoir été victime, en porter les stigmates. Roman initiatique, "Le Cercle des femmes" démontre qu’un secret de famille marque, radicalement parfois, toute une descendance. Telle cette tribu très attachante qui a laissé peu de place à l’élément masculin dans le huis clos familial, sans jamais en saisir la raison. Lia saura-t-elle transformer ce sentiment de trahison en pardon ? Sa colère en bienveillance ? Saura-t-elle rompre la fatalité du "cercle des femmes" pour s’ouvrir aux hommes et à l’amour ? Servi par une écriture originale, pleine de fraîcheur, "Le Cercle des femmes" est porté par une petite musique qui nous entraîne d’une page à l’autre dans une galerie de personnages féminins aussi touchants que fantasques.


Ce que j'en pense : 

Une lecture de ce genre de temps en temps me fait un bien fou. 
C'est calme, presque reposant sans être jamais ennuyeux. On retrouve des racines, nos racines. On opère un retour vers l'essentiel, des valeurs un peu oubliés, des choses sans fioritures. 

Un décès, c'est le départ d'une personne aimée, parfois un peu incomprise, souvent qui a conservé une part d'inconnu, de mystère même. On peut en découvrir des bribes, c'est un relais qui se passe, l'imagination faisant le reste. Et puis la vérité éclate. C'est brutal, violent pour les personnes concernées, ça vous bouffe, vous lamine... Après on digère, on essaie, on interprète, on suppose, on se questionne, on comprend mieux ou moins bien...

Écriture agréable, qui apaise même si la douleur, le questionnement restent très présent. Voyage dans le temps, l'espace, les esprits, on est transporté par les mots, des mots quotidiens, familiers, mais riches. 
Thématique presque aussi vieille que le monde et c'est sans doute pour cette raison que cela ne peut que nous toucher. 

Situation que j'avais prévu, mais cela ne m'a pas ennuyé au final car justement c'est bien traité, on se prend au jeu, on le vit, on le (re)découvre, on devine, on est avec ce cercle de femmes.
Et enfin, on s'en émancipe... Lentement... Car reprendre le contrôle n'est jamais infaisable. 



Et s'il fallait mettre une note : 17 / 20 



lundi 15 décembre 2014

Challenge Week-end à mille, le bilan



Je suis très très contente d'avoir réussi le challenge avec 1 345 pages lues ce week-end.

Je tiens à dire bravo à toutes les participantes, qu'elles aient réussi ou non à franchir le seuil des milles pages car l'important c'est de participer et de se faire plaisir.

Pour le détail de mes lectures :

- "Le cercle des femmes" de Sophie Brocas : 31 pages
- "Satan était un ange" de Karine Giebel : 335 pages
- "Queen Emeraldas, l'intégrale" de Leiji Matsumoto : 847 pages
- "Monsieur mon amour" d'Alexandra de Broca : 132 pages

Des livres dont vous lirez très vite les chroniques...


vendredi 12 décembre 2014

Challenge Week-end à 1000



C'est le retour du fameux Challenge Week-end à mille et je m'y relance pour cette session qui commence ce soir, vendredi 12 à 19 H 00 et qui se terminera dimanche 14 à minuit.
L'objectif, est de lire 1000 pages ou plus durant ce laps de temps.
Tout est organisé par Lili et je vous invite à suivre ce lien : ici.

Je ne sais pas encore ce que je vais lire, je viens d'apprendre que la session commence ce soir... Pas grave, je vais y aller comme cela, en toute décontraction et on verra bien...
Je ne sais pas encore si je posterai des articles durant ce challenge. J'irai sur les réseaux sociaux en revanche pour voir où en sont les copines, partager des impressions, bref la routine des challenges : la convivialité.

Et vous, vous faites quoi ce week-end ???


L'oiseleur de Max Bentow




Le livre : 

L'oiselet de Max Bentow aux éditions Denoël (collection Sueurs froides), 336 pages, 20 € 90. 
- Disponible depuis le 6 novembre 2014. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël. 
J'apprécie les polars, les livres à énigmes, ceux qui font frissonner. À la lecture de la quatrième de couverture, j'ai eu envie d'aller plus loin. 



Le pitch : 


Seul point commun de ses victimes : une abondante chevelure blonde qui semble rappeler les plumes d’oiseaux dont il couvre leur corps… 

L’inspecteur Nils Trojan traverse une phase difficile. Divorcé, père d’une fille unique, il consulte en secret une fois par semaine la psychologue Jana Michels car il souffre de crises d’angoisse. En tant qu’inspecteur de la brigade criminelle, il ne peut se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse.
Un jour, dans un quartier populaire de Berlin, il trouve le corps d’une jeune femme, violemment assassinée. Elle a le crâne rasé, recouvert de plumes, et un oiseau mort a été placé à l’intérieur de la plaie mortelle. Avant que Trojan n’ait le temps de comprendre ce qui s’est passé, l’Oiseleur frappe à nouveau, laissant la même signature macabre. L’inspecteur comprend très vite que l’Oiseleur est attiré par les femmes jeunes, blondes, à l’épaisse et ondoyante chevelure… Exactement le portrait de Jana. Dès lors, un duel à mort s’engage entre Nils Trojan et le dangereux psychopathe. Max Bentow plonge dans les tréfonds d’une âme en proie à la folie et nous livre le thriller le plus haletant de l’année.



Ce que j'en pense : 

La toute première chose que j'ai apprécié dans ce livre, c'est de me retrouver dans Berlin. Il est assez rare maintenant de trouver de pareil cadre pour des polars/thrillers. Faut trop souvent que l'on soit dans un cadre américain. Comme si la vieille Europe n'était plus qu'une seconde zone. Bref, là n'est pas le cœur du sujet, mais je voulais le noter. 

Les noms des rues et certains bâtiments, lieux gardent leur dénomination germanique. Cela ne me gêne nullement car j'ai un temps pratiqué la langue de Goethe. Que les non germanophones se rassurent, cela tient encore une fois du détail. 
Au niveau de l'écriture, j'ai là aussi retrouvé des caractéristiques allemandes : ordre, rigueur, précision... Loin de desservir l'histoire, on s'attache d'autant mieux à ce qui est essentiel.  

Récit très humain, on alterne les passages avec Nils Trojan et ceux des victimes/oiseleur. On est donc toujours en action, on ne se lasse pas des scènes quotidiennes qui pourtant ancrent l'intrigue dans une certaine réalité. 

J'ai trouvé qu'après le premier meurtre, le récit devenait plus oppressant alors que je n'ai pas noté de différences majeures dans l'écriture. C'est donc une des forces de l'auteur que d'arriver à faire monter la pression sans rien rajouter. Juste des détails ici ou là. 
Après il est vrai que le rythme va s'accélérer, mais ne vous en dirais pas plus car le suspens doit être préservé. 

Je crois aussi que c'est l'une des premières fois où je découvre autant les victimes avant qu'il leur arrive malheur. Souvent, c'est grâce à l'enquête que l'on sait un peu mieux qui elles étaient. Là on passe du temps avec elles avant. Cela ne fait que nous les rendre plus sympathiques. 

Un roman qui m'a beaucoup plu et qui est sorti un tantinet des sentiers battus et rebattus du genre pour me surprendre. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20



jeudi 11 décembre 2014

Les lutins urbains, tome 2 : Le dossier Bug le Gnome de Renaud Marhic



Le livre : 

Les lutins urbains tome 2, le dossier Bug le Gnome de Renaud Marhic aux éditions P'tit Louis, collection roman / jeunesse, 117 pages, 8 € 50. 



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec l'auteur, Renanud Marhic. J'avais déjà lu le premier volet des aventures de ces lutins urbains et ma fois, il est vrai que cela sortait des sentiers battus. C'était drôle donc une suite, je ne refuse jamais de la lire et découvrir.



Le pitch : 

Ordinateurs en folie... Smartphones ensorcelés... Quel est donc ce "virus" qui menace la Grosse Cité ? A peine remis de sa rencontre avec le Pizz'Raptor, Gustave Flicman doit se rendre à l'évidence : un nouveau lutin menace la ville ! Comme par hasard, revoilà le Professeur B. Avec son aide, le jeune policier se lance sur la piste du redoutable Bug le Gnome. Vite ! Ca sent déjà le grillé... Gustave parviendra-t-il à ne pas péter les plombs ? Car voilà ses cinq soeurs à l'hôpital, victimes d'une mystérieuse intoxication... Tandis que Bug le Gnome s'est introduit dans le laboratoire d'Etude et de Recherche Nucléaire de la Grosse Cité...



Ce que j'en pense : 

Ah j'avais presque oublier combien l'auteur était ultra présent dans ses récits. Il intervient souvent notes en bas de page et nous explique le pourquoi du comment car il faut bien suivre. Au début tout paraît facile, logique, mais avec ces lutins urbains, il y a de quoi devenir fou en moins de 5 minutes ou de de deux chapitres. 

Beaucoup d'humour et de bonne humeur au fil des pages. Quelques illustrations de bonne facture en noir et blanc pour nous distraire un peu. Elles apportent un petit plus, une bouffée d'air frais. On les détaille avec plaisir. C'est notre petite pause au cours de la lecture. C'est que le rythme est soutenu et que pour les non sportifs, c'est juste un coup à y perdre un poumon en route !!! Et puis comme Gustave, possible que de bonnes migraines nous prennent, mais on avait été prévenu par l'auteur en avant propos. Ça on ne peut pas dire... 

On retrouve des personnages déjà connus et c'est fort sympathique. Des visages connus, c'est déjà ça dans toute cette pagaille. Vos lutins à vous vont adorer et se bidonner. Le monde est tout foutraque, mais on retrouvera un semblant d'ordre jusqu'à la prochaine fois qui ne saurait tarder...



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



mercredi 10 décembre 2014

Les invités de la fête de Philippe Dana et Léon Mercadet



Le livre :

Les invités de la fête de Philippe Dana et Léon Mercadet aux Éditions Don Quichotte, 405 pages, 19 € 90.



Pourquoi cette lecture : 

C'est un partenariat avec les éditions Don Quichotte. 
J'ai choisi ce titre dans leur catalogue car j'ai connu le lancement de la chaîne cryptée et j'ai longtemps ronger mon frein pour visionner ses programmes, me contentant des programmes en clair. Plonger dans son histoire pour son trentième anniversaire, c'est une chance que j'avais envie de saisir. 



Le pitch : 

Ce livre, à deux étages celui des soutiers de luxe, animateurs, programmateurs, réalisateurs ; celui des capitaines d'industrie et des squales politiques -, raconte trente ans d'histoires de Canal +, vus des coulisses. Il témoigne du génie et de l'impertinence des émissions et des personnalités emblématiques qui ont fait le succès de la chaîne. Canal + est une histoire d'amitié : dans la petite entreprise des débuts, des liens se nouent autour de la machine à café, on y bosse parce que des potes y travaillent, on connaît le nom de chacun de ses collègues, on sort ensemble, on fait la fiesta... 
Car, dans la légende, il est dit que "Canal +, c'était la fête", des chaudes nuits cannoises aux soirées dans les meilleurs clubs privés de la capitale. Le mythe dit aussi que "Canal+, c'était la thune" : tellement d'argent a coulé dans les caisses de la chaîne que les Canaliens, et notamment les fondateurs, saturés de stock-options, sont tous "blindés de chez blindé". L'histoire commence en 1984, au début des années fric, avec la première grande fête, lors du lancement de la quatrième chaîne qui changera définitivement le petit écran. 
Elle se poursuit dans les années 2000 avec la chute des saltimbanques brisés par les requins de la finance. Car Canal+, c'est aussi des manoeuvres, des coups bas et des trahisons..



Ce que j'en pense : 

Quand vous pensez à Canal+, quelle est l'image qui vous vient à l'esprit ? 
J'avoue que c'est impossible de réduire cette chaîne à une image. C'est un medley avec des films de cinéma, du foot, les Guignols de l'info, le festival de Cannes, Nul Part ailleurs, le Top 50, Ça Cartoon, le journal du hard... Des visages aussi. 
C'est aussi une ambiance également. La fête, l'esprit Canal. 
Je retrouve un peu de tout cela dans ce livre qui ne retrace pas toute l'histoire de la quatrième chaîne de télévision française, mais des épisodes de cette épopée. Les deux acteurs sont eux-mêmes des protagonistes de ce récit. Ils ont vécu aussi cela de l'intérieur. On peut penser que cela va manquer de recul, mais peu importe, je ne pense pas que c'est véritablement ce que l'on recherche. On a surtout envie de connaître les petites histoires, les coulisses. Là on va être servi. 

"Comme dans un film noir, c'est une histoire de pognon, de pouvoir, de coups bas, mais aussi une histoire d'amitié et d'amour."
Cette citation résume tout. 

On se rafraîchit la mémoire, on apprend quelques bricoles, on vit des instants uniques avec des confidences, des petites phrases sans jamais tourner à la "presse people". On respecte, on remet dans le contexte. 
On note les évolutions des programmes sur Canal évidemment, mais aussi de manière plus générale. Les mentalités, les attentes changent. Cela peut être source de conflit. 
On comprend mieux le pourquoi du comment de certains succès ou au contraire de certains flops monumentaux. 

Bel hommage de Philippe Dana à Léon Mercadet, disparu le 22 juin 2014 à plusieurs reprises dans ce bouquin. C'est aussi ça l'esprit Canal. On oublie pas les copains ! 

Bref, un ouvrage que j'ai apprécié tant par la forme que par le fond (j'ai appris pas mal de petites choses et pour ma part, c'est important). On y découvre beaucoup de nous au final. C'est aussi un peu de notre histoire. 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 


mardi 9 décembre 2014

Trois oboles pour Charon de Franck Ferric



Le livre : 

Trois oboles pour Charon de Franc Ferric aux éditions Denoël (collection Lunes d'encre), 301 pages, 20 € 50. 
- Disponible depuis le 16 octobre 2014. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël. 
Ce titre, je l'ai choisi dans leur catalogue parce que sa quatrième de couverture m'avait intrigué. L'évocation d'un Highlander et de la mythologie grecque ont fait mouche aussi dans mon imaginaire. Bref, je voulais en savoir plus...



Le pitch :

Pour avoir offensé les dieux et refusé d'endurer sa simple vie de mortel, Sisyphe est condamné à perpétuellement subir ce qu'il a cherché à fuir : l'absurdité de l'existence et les vicissitudes de l'Humanité. Rendu amnésique par les mauvais tours de Charon - le Passeur des Enfers qui lui refuse le repos -, Sisyphe traverse les âges du monde, auquel il ne comprend rien, fuyant la guerre qui finit toujours par le rattraper, tandis que les dieux s'effacent du ciel et que le sens même de sa malédiction disparaît avec eux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l'Histoire, des racines mythologiques de l'Europe jusqu'à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.



Ce que j'en pense : 

L'approche de ce livre va se faire à travers le prisme du mythe de Sisyphe. Pour mémoire : 

Dans la mythologie grecque, Sisyphe, fils d’Éole et fondateur de Corinthe, a dénoncé Zeus qui avait enlevé une jeune vierge, fille d’Asope. Pour le punir, Zeus l’a condamné à pousser éternellement un rocher au sommet d’une montagne sans jamais y parvenir : à peine Sisyphe est-il arrivé près de son but que le rocher roule vers le bas, et tout est à recommencer...

Cette fois cependant sous la plume de Franck Ferric, son châtiment est un peu différent, mais pas moins cruel. Il n'est pas immortel, mais sitôt que la mort se saisit de lui, il doit revivre sans jamais connaître la paix. Une souffrance sans fin. 

Telle des nouvelles qui se succèderaient, on voit Sisyphe traverser les époques. On a bien quelques petits intermèdes, mais je n'en dirai pas plus car ce sont sans doutes ces passages qui m'ont le plus interpellé et passionné. 
N'étant pas une experte dans ce style de littérature, je me suis laissée porter par le récit sans me perdre dans des considérations que je ne maîtrise pas. 

L'auteur a su me faire apprécier le genre grâce à sa maîtrise de la "novellisation"de toute l'intrigue. Autre avantage, on ne se lasse pas. On renaît nous aussi. 
Intéressant, curieux et bien maîtrisé, cet ouvrage est un o.v.n.i littéraire pour moi tout en étant  assez familier. 
En un mot, ce fut une expérience déroutante, mais loin d'être désagréable. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



lundi 8 décembre 2014

Cassio Tome 1, le premier assasin de Desberg et Reculé



Le livre : 

Cassio tome 1, Le premier assasin de Stephen Desberg et Henri Reculé aux éditions Lombard, 48 pages, 12 € 00.
Existe en format numérique et consultable sur Youscribe (abonnement). 



Pourquoi cette lecture : 

J'aime la BD, vous le savez depuis longtemps. Je recherche toujours de nouveaux titres, sujets, sagas comme si j'avais peur d'être en manque un jour, mais aussi par simple goût et curiosité (la bonne). 



Le pitch : 

145 après J.-C. Lucius Aurelius Cassio, un des hommes les plus riches et les plus influents de Rome, est victime d'une conjuration. Au coeur de sa propre demeure, quatre assassins masqués le frappent de leur poignard. Près de deux mille ans plus tard, l'enquête commence. L'archéologue Ornella Grazzi découvre des parchemins de la main de Cassio. Elle cherche, page après page, à dévoiler les visages des quatre meurtriers. 
Et bientôt, une figure étrange, puissante, surgit lentement du passé. Cassio. Sa mort. Et sa vengeance.



Ce que j'en pense : 

Passé et présent vont se mêler. J'aime assez le fait de naviguer ainsi, un peu comme si nous avions une machine à voyager dans le temps. Et puis les fouilles, l'archéologie, ça me parle même si je n'en n'est pas fait vraiment sous cette forme. Mes études d'Histoire m'ont fait faire maintes recherches... Et c'est ce qu'a fait la belle Ornella Grazzi avant d'aller sur le terrain. Après, c'est un peu plus folklorique. On ne traduit que rarement aussi précisément des rouleaux de papyrus comme cela au moment de leur découverte. Tout comme on ne manipule pas ces derniers ou tout autre objets trouvés aussi abruptement (même si un peu plus loin, on retrouve des méthodes plus conventionnelles). Mais il faut bien qu'on avance dans l'intrigue. 

Après on retrouve certaines vérités de l'époque : la vie des esclaves n'est rien, la violence et le raffinement de cette civilisation dont nous avons beaucoup hérité. 
La décadence n'est plus si lointaine non plus. La corruption, les complots, les jeux de pouvoir... Tout y est. 

Le graphisme est pas mal, en tout cas, parfaitement acceptable pour ma part. J'ai noté que le personnage d'Ornella Grazzi ressemblait fort à Pocahontas (version Disney). Simple hasard je pense, mais cela m'a fait sourire. 
Belles couleurs et scénario intéressant. 

C'est avec plaisir que je lirai la suite de ce premier tome. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20


vendredi 5 décembre 2014

Quand j'étais petit (C'était avant) de Philippe Nessmann



Le livre : 

Quand j'étais petit (c'était avant) de Philippe Nessmann aux éditions Palette, 200 pages, 13 € 90.


Pourquoi cette lecture : 

Voilà un ouvrage reçut dans le cadre de l'opération Masse Critique spéciale jeunesse de la communauté de lecteurs Babelio


Le pitch : 

C'est avec nostalgie que Philippe Nessmann nous parle de sa jeunesse en 140 petites phrases. Telles de petites madeleines de Proust, l'auteur nous fait partager ses souvenirs d'enfance pour mieux réveiller ceux du lecteur. Grâce à une mise en page très graphique signée Jean-François Martin, ce livre s'adresse à toutes les générations. De nombreux thèmes sont traités comme le train, la voiture, les vacances, l'école, les jeux, la télévision, le téléphone, l'informatique, la vidéo, la maison, la santé. 
Ce petit livre brosse avec douceur et légèreté le portrait de quelques générations d'enfants qui une fois adultes deviennent les témoins du progrès technique, de l'évolution de la société, des nouvelles habitudes et préoccupations.


Ce que j'en pense : 

Ce livre m'a fait penser à "La première gorgée de bière. Et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm. C'est vraiment un condensé de petits plaisirs de la vie d'antan (cela ne remonte pas non plus au temps des dinosaures !), celui que les moins de 20 ans (et même de 30 ans, ça ça fait mal à écrire !!) n'ont pas ou si peu connu. 

Courtes phrases qui commencent toujours par le : quand j'étais petit... Des images fortes en couleurs me reviennent en tête (le jaune, le vert, le rouge de nos sous-pulls, les tricots jacquards...), des matières (velours côtelé, la laine qui gratte...), des parfums, des odeurs (colle Cléopâtre en pot, feuilles polycopiées qui sentent l'alcool à brûler...), des saveurs, des sensations, etc... 
Le livre se dévore. C'est une madeleine de Proust, mais si certaines choses étaient mieux avant, on possède aujourd'hui un confort, des avancées technologiques, sanitaires et autres loin d'être désagréables. Reconnaissons le. 

Ma fille aînée de presque 12 ans veut le lire pour mieux se rendre compte de l'enfance de son papa et de sa maman. Je pense qu'on va ensuite pouvoir échanger et rire aussi beaucoup. 
C'est un livre souvenir et découverte. Parfait pour les cadeaux de fêtes de fin d'année. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20


jeudi 4 décembre 2014

Le château des étoiles, 1869 : La conquête de l'espace d'Alice Alex



Le livre : 

Le château des étoiles, tome 1 : 1869, la conquête de l'espace d'Alex Alice aux éditions Rue de Sèvres, 64 pages, 13 € 50.



Pourquoi cette lecture : 

C'est un partenariat que j'ai choisi dans le catalogue de Gilles Paris
Pourquoi ? 
J'aime la BD, les éditions Rue de Sèvres ont toujours des albums d'une qualité rare et la thématique me plaisait vraiment. 



Le pitch : 


A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès : elle atteindra l’éther... mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir. 
Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle. Dans ce 1er tome, Séraphin, son père et leurs alliés construiront l’éthernef et commenceront à percevoir les plans de Bismark.



Ce que j'en pense : 

Cette fin du XIXème est pour moi l'époque de tous les possibles. J'adore les récits qui prennent pour trame cette époque. Je suis donc un peu conquise d'avance par l'intrigue qui mêle mystère, découvertes scientifiques, aventure... 
Et ce ne sont pas les planches que l'on peut lire dans cette BD qui vont me repousser. Les dessins sont magnifiques !!! On dirait presque des aquarelles, des dessins à l'ancienne. C'est fin, c'est coloré avec des tons pastels ou un peu délavés, cela a un charme fou, une âme. 
On y retrouve une trace d'inspiration japonaise (studio Ghibli) à mon sens, même si c'est classique dans les lignes. 



Il y a des sentiments exprimés par et pour ce récit. Les sources d'inspiration sont clairement définies dans une présentation avant l'intrigue elle-même, elles sont celles de tous les gamins rêveurs que nous avons été un jour. Et puis il y a la folle imagination de chercheurs, de savants... 

Le scénario n'est pas complètement novateur (plutôt très classique), mais tellement bien mené que l'on suit. On se laisse prendre par l'histoire. On est transporté et on croit de nouveau à ce qui n'est pas possible, on retrouve notre crédulité d'enfant, on retrouve aussi ce qui est une force incroyable : ne plus avoir d'autre limite que nous-même. 

Les protagonistes sont imaginaires et réels. Retrouver Sisi dans ces pages ne me surprend guère. Sa personnalité et celle de son cousin s'y prête parfaitement. 

J'ai oublié la réalité durant ma lecture. Et même après que j'ai refermé cet album, j'avais encore dans la tête et devant mes yeux des images fantastiques. 


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20