vendredi 17 octobre 2014

Petite coupure pour les vacances scolaires



Petites coupures des publications sur ce blog pour cause de vacances scolaires qui vont être très chargées comme toujours. 
Pas de panique, je reviens juste après début novembre avec de nouvelles chroniques sur mes lectures. 

Profitez bien aussi de votre côté ! 





jeudi 16 octobre 2014

Barbarie 2.0 d'Andréa H. Japp



Rentrée littéraire 2014



Le livre : 

Barbarie 2.0 d'Andréa H. Japp aux éditions Flammarion , 436 pages, 21 € 00.



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec Gilles Paris
Un titre qui m'intriguait car je connaissais fort bien les talents d'Andréa H. Japp en tant que traductrice des romans de Patricia Cornwell, mais aussi un peu son propre don pour les intrigues assez diverses (historiques, comiques, thriller...). Il m'en faut peu en somme, mais je suis d'une nature très curieuse donc... Je laisse rarement passer une occasion. Et oui, je suis faible également car je ne sais pas résister. 



Le pitch : 

Un avocat général retraité, Thomas Delebarre, est retrouvé sauvagement poignardé dans sa villa de Mougins. On découvre des fichiers pédophiles sur son ordinateur. Son frère ainé, Charles, et sa nièce, femme d'un milliardaire assez mystérieux, exigent que la vérité soit faite. 
Aux Etats-Unis, au Canada, en France, en Belgique, des gens bien sous tous rapports décèdent dans des circonstances ultra-violentes.
Yann Lemadec, diplômé de psychologie et de chimie, devenu analyste au ministère de l'Intérieur, est chargé par Henri de Salvindon, ponte de la DCRI, d'enquêter sur le Pr Alexandra Beaujeu, une ancienne neurologue dont le fils, Colin, âgé de 16 ans a été massacré quinze ans plus tôt par trois délinquants. Tous trois sont morts dans des circonstances troublantes après leur sortie de prison. Or, Thomas Delebarre avait été l'avocat général au procès en appel. On lui avait reproché un réquisitoire que d'aucuns trouvaient trop clément. Cependant, Yann juge la culpabilité du Pr Beaujeu peu probable. En dépit de sa pugnacité, il s'agit d'une femme cassée par le meurtre de son fils. Elle a adopté un petit garçon du Cap-Vert : Grégoire, aujourd'hui 24 ans. Son ex-mari, Terence Osborne, père de Colin, n'a pas pu se remettre de la mort de son fils et a disparu de la circulation. 
Artémis une Française et Apollo un Canadien, rythment le roman de leurs échanges via internet : réflexions sur l'actualité ou les changements de civilisation, retranscriptions des conférences d'un neurobiologiste américain mondialement réputé, le Dr Ariel Goldberg. 
Yann se fait aider, en cachette, par Lucy Dormois, une analyste informaticienne de l'Intérieur. Il s'interroge sur l'intérêt véritable d'Henri de Salvindon pour cette affaire.
Entre fascination et répulsion, Yann s'approche d'un monde en guerre souterraine, une guerre implacable, où la détermination, l'intelligence et le profit font rage. 
Thriller haletant, le roman dresse aussi un tableau inquiétant des dangers auxquels fait face, sans le savoir, une humanité déboussolée. Une humanité que de puissants intérêts souhaitent désinformée et obéissante, fascinée par ses nouveaux jeux. Du moins tant qu'elle peut payer.



Ce que j'en pense : 

Je sais par expérience qu'Andréa H. Japp ne laisse que rarement se glisser dans ses écrits des éléments liés au hasard. Elle cherche, se documente en amont de la phase d'écriture. 
J'ai appris via l'éditeur qu'en effet, pour ce titre aussi, elle avait beaucoup travaillé (note de l'éditeur ci-après) : 

"Durant deux années, l'auteur a réuni de nombreuses affaires criminelles qui illustrent l'inquiétante progression de la violence "gratuite". Surtout, elle s'est intéressée aux récentes études en neurosciences – citées dans le roman – consacrées aux dysfonctionnements comportementaux, aux addictions et à la sur-agressivité. Elle retrouve ici sa formation de docteur en biochimie, toxicologue de recherche, en revenant au roman contemporain avec ce thriller pré-apocalyptique à la pointe des dernières découvertes scientifiques. Les racines de la barbarie 2.0 sont abordées sous un angle neurobiochimique mais également économique. Car la violence est aussi un juteux marché."

Cela pose un roman aussi "fictionnel" soit-il. Et justement, si on est dans un récit aussi bien construit, c'est qu'il repose sur des faits réels légèrement transformés. 
Crédible, l'intrigue se tient bien, mais c'est aussi glaçant pour nos sangs car ce n'est pas seulement le fruit de l'imaginaire d'une auteure prolifique. Les chiffres, les données statistiques  me donnent véritablement l'impression que nous vivons dans un monde fou. La barbarie est partout même là où on ne l'attend pas. Pour un peu, on deviendrait largement aussi méfiant que certains protagonistes. 

Roman résolument tourné également sur les nouvelles technologies qui peuvent dérouter quelques lecteurs de la vieille école. Il est possible qu'ils se sentent d'autant plus perdus et vulnérables. N'est pas un NERD qui veut. 
Et puis, il y a l'aspect scientifique axé sur le fonctionnement de notre cerveau. Il est un brin stimulé par l'évocation des publications dans ce domaine et surtout si tout ceci est bien vrai, on se dit que beaucoup de problèmes neurobiologiques pourraient être évités, diminués, voir éradiqués avec peu de moyens. Mais effectivement comme le dit le personnage nommé Ariel Goldberg, je dois avoir un mauvais esprit car ce n'est peut-être pas assez cher (ça ne rapporte pas assez quoi). 

Personnages marqués et quelques fois marquants donc pour ce roman. 
On a assez vite nos petits préfèrés, protégés. Lucie Dormois par exemple. Pas une jeune première, mais une femme qui sait faire mouliner ses neurones et qui adore les douceurs. Je n'oublie pas non plus la jeune Artémis. Attachante, courageuse et si aimante aussi envers Jeanne.  Et d'autres encore que je vous laisse découvrir. 
Ça foisonne et les liens se resserrent. Bel imbroglio. 

Écriture soignée et factuelle. 
C'est efficace, bien rythmé, cadré et maitrisé. Limite scientifique, mais à la vue du thème, c'est plutôt un plus. 
Une trame bien menée de bout en bout même si le final m'a laissé un brin sur ma faim. 




Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20.



mercredi 15 octobre 2014

Grippy, tome 1 : Y d'la joie ! D'Olivier Dutto



Le livre : 

Grippy, tome 1 : Y a d'la joie ! D'Olivier Dutto aux éditions Soleil production, 48 pages, 10 € 50. 



Pourquoi cette lecture :

Grippy est un personnage secondaire d'une autre saga de BD amusante que l'on lit chez nous. Maintenant qu'il a son propre univers, j'ai voulu voir si c'était toujours un personnage aussi intéressant. Sur le papier cela en donnait bien l'impression, mais après lecture ? 



Le pitch : 

Grippy, le chat des P'tits Diables, vous connaissez ? Oui, c'est ça, le gros matou rondouillard, blagueur, gourmand et paresseux. Eh bien, croyez-moi, Grippy, ce n'est pas que ça. Car si un chat à sept vies, ce coquin de chat en a au moins deux et nous cache beauuuuuucoup de choses : une autre maison, d'autres amis et une tonne d'histoires drôles ! Mais vous avez de la chance, Grippy a décidé de vous livrer tous ses secrets (à part, peut-être, sa fameuse recette de cookies). 
Drôle, tendre et gastronomique, Grippy arriiiiiiiiiiive !!! Sans trop se presser non plus, il ne faut pas exagérer ! Vous qui l'aimiez dans Les P'tits Diables, vous allez adorer Grippy dans sa propre série !



Ce que j'en pense : 

Dans notre famille, on aime les chats qu'ils soient de chair et d'os ou issus de l'imaginaire d'un créateur. Grippy nous plaisait avant d'avoir sa propre série et le voir évoluer dans ce nouveau cadre ne nous l'a rendu que plus attachant. 

Même système de gag sur une page voir deux que dans la saga d'où il est originaire "P´tits Diables", on n'est pas vraiment dépaysé. 
Même remarque pour les graphismes, les couleurs, la mise en page. On conserve toutes les qualités d'origine. 

C'est drôle, enfantin et sans malice. On retrouve nos 7 ans et on rit ou sourit de bon cœur. 
C'est vraiment un titre qui peut convenir à toute la famille. On se le passe et repasse. 
Le titre de ce premier tome est tout à fait exact : Y d'la joie !!! 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 




mardi 14 octobre 2014

Le blé en herbe de Colette




Le livre : 

Le blé en herbe de Colette aux éditions J'ai Lu, 126 pages, 3 € 00. 



Pourquoi cette lecture : 

C'est un partenariat choisi dans les publications du catalogue des éditions J'ai Lu
Mon choix s'est fait parce que j'ai lu beaucoup d'extraits des œuvres de Colette étant plus jeune et lors de ma scolarité, mais jamais un ouvrage complet. C'était l'occasion de combler cette lacune. 



Le pitch : 

Chaque été, Phil et Vinca se retrouvent en Bretagne pour les vacances. Les deux adolescents ont grandi ensemble. Au fil des années, une tendre amitié est née entre eux. Mais le temps a passé, les corps ont changé et le regard qu'ils portent l'un sur l'autre n'est plus le même. L'arrivée de "la Dame en blanc" va bouleverser définitivement l'idylle amoureuse. Il faudra toute l'énergie de Vinca pour que le couple survive à cet épisode, mais à quel prix...



Ce que j'en pense : 

Me plonger dans ce texte m'a pris quelques pages, je l'avoue. Ce texte est daté de par son écriture, son style, ses expressions. De nos jours, on n'écrit plus du tout comme cela et c'est donc un petit bond dans le passé que l'on fait avec "Le blé en herbe". 

Toutefois, tout n'est pas complètement dépassé. La nature humaine et ses sentiments n'ont pas fondamentalement évolué. L'adolescence reste un cap parfois très compliqué à passer. 
On fait sa "crise" un peu plus tôt aujourd'hui, mais on se cherche toujours autant. On doute, on ne se comprend pas toujours, on ne reconnaît plus l'autre, on est impatient, on est résigné, en colère, on fulmine, on désespère, on change, on tâtonne, on explore...

Au fil des pages, ce récit vieux comme le monde si on enlève certains détails temporels, nous prend et on ne veut plus le lâcher. 

Reste que l'on imagine mal les adolescents de nos jours réagir comme Philipe et Vinca. Question d'époque certainement. De mœurs en complète évolution aussi. Mais les peurs et les doutes seraient comparables sur d'autres thèmes ou alors vu avec d'autres données à prendre en compte. 

Lecture agréable pour son côté intemporel, mais aussi désuet en même temps. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



lundi 13 octobre 2014

Coeur ouvert d'Elie Wiesel



Le livre : 

Cœur ouvert d'Elie Wiesel aux éditions J'ai Lu, 91 pages, 4 € 80.



Pourquoi cette lecture : 

C'est un ouvrage que j'ai vu présenté lors de sa sortie en grand format dans "La grande librairie" sur France 5 et j'avais eu envie de le lire, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le faire. Et oui, il y a tant à lire et si peu de temps pour y parvenir. 
Lors d'un passage en librairie ce titre me "tombe" dessus en format de poche. Cette fois, j'ai saisi l'opportunité. 



Le pitch : 

De violentes douleurs à la poitrine, un médecin rassurant : « Rien au coeur ». Quelques jours après, pourtant, ce dernier flanche. Incrédule, récalcitrant, Elie Wiesel est opéré à New York, in extremis. Au bloc, il voit venir le silence définitif. Ce passage de la vie à la mort – tout sauf un vide, découvre- t-il – se peuple d’émotions, de visages, de mémoires, d'interrogations sur lui- même et sur Dieu. 
Bilan d’une existence et d’une mission. Revenu à la vie, le prix Nobel de la paix, auteur immortel de La Nuit, inlassable ambassadeur de la tolérance, Juif universel qui n'a, au moment de partir, que la certitude de sa foi, livre le récit si rare de cette traversée du mur invisible.



Ce que j'en pense : 

Élie Wiesel, je ne l'ai jamais lu dans son œuvre pleine et entière, mais plus souvent par petites touches comme des extraits, des articles, etc.  Je l'ai suivi parfois lors d'intervention télévisée ou dans certains documentaires historiques. J'aime l'idée de pouvoir approcher l'homme d'aujourd'hui par ce témoignage qui pour une fois n'est pas en lien avec la Shoah, encore que, on n'y échappe pas complètement et c'est normal puisque sa vie est tournée vers elle et la religion. 

J'ai aimé le ton, l'incroyable légèreté face à l'épreuve, une de plus. 
Il y a la crainte aussi liée surtout à l'amour des êtres chers qui donnent du sens à l'existence. J'ai été émue car on a toutes et tous des personnes semblables près de nous. Même en nombre très réduit. 

J'ai un peu moins apprécié les longues évocations plus ou moins religieuses qui sont pourtant si importantes pour l'auteur car il est très croyant. Cela l'a guidé tout au long de sa vie donc il est normal de trouver dans un livre aussi intime ce type de passages. Il aide à la compréhension de sa personnalité, c'est indéniable. 

Ouvrage court, mais riche d'expérience. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



vendredi 10 octobre 2014

Radiographie de Laurent Ruquier




Le livre : 

Radiographie de Laurent Ruquier aux éditions Cherche Midi, 202 pages, 16 € 80. 



Pourquoi cette lecture : 

Je suis curieuse, j'aime apprendre, connaître et comprendre. 
Laurent Ruquier est un animateur, mais aussi un auteur de pièce de théâtre. Je réduis sa carrière car je ne le connais pas aussi bien que cela. Je le sais multi-casquettes et bourreau de travail depuis toujours, mais après... 
Quand on cherche un peu, on le trouve parfois là où on ne pense pas devoir le trouver. J'ai donc eu envie de le découvrir un peu plus en détail afin de mieux le comprendre et cerner ce qu'il fait que j'apprécie en général assez. 



Le pitch :

Pudique et discret, Laurent Ruquier s'était, jusqu'à ce jour, très peu dévoilé. Pour la première fois ici, il prend la plume afin de se raconter. Sa passion de la radio en fil conducteur, il revisite son enfance, son incroyable carrière, et revient sur les étapes qui ont construit l'homme de radio et de télévision qu'il est devenu. Premiers pas, rencontres déterminantes, amitiés décisives, succès et échecs, Laurent Ruquier retrace son parcours personnel, multipliant, avec l'humour qu'on lui connaît, les anecdotes plus savoureuses les unes que les autres. 
De sa jeunesse dans une famille modeste du Havre jusqu'aux coulisses du monde des médias, le livre intime d'un animateur indépendant, un homme des ondes populaire et sans langue de bois. Montez le son, ça va commencer...



Ce que j'en pense :

Ce type d'ouvrage n'est pas forcément du grand déballage et on est quand même bien loin de la presse people et de ses raccourcis. Quand en plus, c'est la "vedette" qui prend vraiment la plume, c'est encore mieux. On est alors sur de l'authentique autant que possible même si certains détails sont passés sous silence. On n'a d'ailleurs pas forcément besoin de les connaître. On évite ainsi la curiosité malsaine. Et même si cela peut être important, un livre suivant pourra en être l'objet dans le futur (dixit Ruquier lui-même). 

Laurent Ruquier n'est pas issu d'une famille avec pignon sur rue. Il s'est fait lui-même, avec un peu de chance, mais surtout beaucoup de travail. Et on le sait, la chance, ça se provoque aussi pour une grande part. 

Dans ce titre qui porte bien le sien justement, il nous propose de voir ou revoir son parcours personnel qui l'a conduit vers son parcours professionnel. 
On se rend vite compte comme lui-même que les deux sont imbriqués depuis si longtemps que c'est une issue logique. 

L'écriture est telle que lors de ma lecture, c'est la voix de Laurent Ruquier que j'ai entendu pour me raconter cette destinée. C'est tout lui, du moins ce que j'en connaissais. 
Pas de faux semblants, juste un retour sur le passé avec ses moments d'ennuis, de "loose" totale et puis ces autres moments quasi magiques. 
Un parcours immense, mais que je trouve mérité d'autant plus que Laurent Ruquier ne semble pas oublier d'où il vient...


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20




jeudi 9 octobre 2014

Lisbeth La Rouge de Gilles Milo-Vaseri




Attention lecture a réserver à un public avertis



Le livre : 

Lisbeth la rouge de Gilles Milo-Vaseri aux éditions Dominique Leroy collection e-ros, 252 pages, 4 € 99. (version ebook)



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat direct avec l'auteur lui-même que je connais un peu pour avoir lu plusieurs de ses nouvelles ou recueils de nouvelles érotiques même si ses compétences d'écriture ne se limitent pas à ce seul registre. 



Le pitch : 

Marie-Élisabeth Plessis de Forge est, en ces premières années du XIXe siècle, une jeune fille aux mœurs peu conventionnelles. Courageuse, intrépide même, elle a navigué à nombreuses reprises avec feu son père. La mer est son élément. À ses qualités de navigatrice s'associent sa dextérité peu commune à l'arme blanche et un penchant très prononcé pour les hommes, même si Marie-Élisabeth aime également les caresses féminines. 

Lorsque la jeune fille est violée par son beau-père, sans trouver secours auprès de sa mère, elle s'enfuit et s'embarque sur La Bienveillante, en compagnie d'Adrien, capitaine du navire, son ami et amant. Elle choisit de devenir flibustière et de faire payer à son beau-père les outrages qu'elle a subis tout en sabotant son commerce d'esclaves. Première escale : l'île de la Tortue où elle devient Lisbeth-la-Rouge... 

« Plus de Mademoiselle ici, Josépha, on se tutoie et à bord, les hommes m’appellent tous Lisbeth ou capt'aine Lisbeth. Fais-en autant dès à présent. » 

Aventures dans les mers du Sud, poursuites, combats... Lisbeth-la-Rouge est un roman haut en couleur. Son personnage principal au caractère trempé séduira par son impétuosité, mais aussi pour sa sensibilité. Tout en étant flibustière puis corsaire, Lisbeth n'en est pas moins femme. Connaîtra-t-elle la paix en son cœur au terme de ses aventures ? 

Gilles Milo-Vacéri est un auteur aux multiples facettes. L'amour n'est jamais loin de l'érotisme dans ses textes. Épris d'histoire, il se documente scrupuleusement avant de narrer l'aventure de ses vives héroïnes en prise avec leur époque. Il est ainsi également l'auteur de Destin de femmes, trois nouvelles qui se situent à des moments-clés du XXe siècle. 

Collection e-ros & rose : romance érotique, historique ou contemporaine.
Des auteurs novices ou plus confirmés, se donnent rendez-vous dans cette collection qui se veut dynamique : des textes inédits adaptés à des lectures d’aujourd’hui, à parcourir avec délectation sur l'écran des liseuses, tablettes et autres smartphones sans oublier « les bons vieux » ordinateurs.



Ce que j'en pense : 

Plus qu'une simple nouvelle, voilà donc un roman entier, à caractère érotique, mais sur fond historique. Cela me rappelle donc la toute première fois où j'ai pu lire la plume de Gilles Milo-Vaseri. 
Bon présage ?  
Il semblerait bien de prime abord. 

J'aime beaucoup le personnage de Marie-Élisabeth Plessis de Forge. Jeune, pleine de fougue et avec un de ces caractères ! Et pas bête de surcroît. Mais aussi très libre dans ses mœurs et qui n'a pas froid aux yeux. 
Elle sera très bien entourée et si ses ennemis seront nombreux, ses alliés aussi.

Les autres personnages ne sont pas en reste. Ils ont chacun leurs caractéristiques et on ne peut pas les mélanger.  

Peu de temps morts dans cette histoire pleine de rebondissements. 
C'est toujours osé, mais on le savait, donc on ne va pas faire nos effarouchées. 
On reconnaît la patte de l'auteur qui sait écrire et qui avec son savoir faire nous en dit bien assez pour que nous fassions le reste avec nos méninges un brin perturbées. 
Pas assez toutefois pour ne pas noter au passage le nom de l'Hermione qui est reconstruite depuis quelques années à l'identique à Rochefort (comme la Chanceuse qui sortait alors de ce même arsenal ). Ben oui, les voyages ça forme pas seulement la jeunesse et j'ai encore des restes de mes diplômes universitaires.

Il y a aussi bien d'autres petites détails techniques ou non qui démontre que l'auteur s'est documenté et ce même pour un roman érotique diront certains. Oui, mais à cela que l'on reconnait un auteur sérieux et je rappellerai qu'il n'y a pas qu'une seule littérature qui soit noble ! Tous les genres ont leur place en son sein.  

De belles aventures à vivre car chaque jour pourrait bien être le dernier alors jouissons de l'existence et respectons les valeurs essentielles du code de l'honneur ainsi que celui du plaisir. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20




mercredi 8 octobre 2014

On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt



Rentrée littéraire 2014



Le livre : 

On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt aux éditions JC Lattès, 363 pages, 19 € 00. 



Pourquoi cette lecture : 

Je n'ai lu qu'un autre titre de Grégoire Delacourt et peut-être pas le plus connu des trois romans qui précèdent celui-ci : La première chose qu'on regarde. 
J'en ai gardé un bon souvenir, sans plus. Une lecture pas si mal, mais avec l'impression que l'auteur pouvait faire mieux encore. 
On ne voyait que le bonheur sort pour cette rentrée littéraire et j'en ai entendu parler dés le mois de juillet. Il m'a attiré tout de suite. Il me semblait que j'allais peut-être trouver justement l'ouvrage où l'auteur allait nous donner le meilleur de lui-même. 



Le pitch : 

"Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. 
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ?". A force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. 
Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.



Ce que j'en pense : 

J'ai toujours trouvé sordide le fait de voir quantifier en monnaie sonnante et trébuchante une existence par nos assurances. Comme si un vie se résumait à une valeur monétaire. Comme si on gommait tout ce qui fait et caractérise un individu. 
Rien que d'y penser cela me fait froid dans le dos et pourtant si je reste un tant soit peu rationnelle, je me rends bien compte qu'il fallait bien faire quelque chose. Un chèque cela ne peut pas combler l'absence d'un être cher, mais il faut bien essayer de vivre avec ce manque. L'argent est juste un moyen, un outil comme tant d'autre pour y parvenir avec un minimum de dignité. 

Chaque chapitre de ce livre est une petite histoire, une destinée de cette famille qui bascule, une prise de conscience et c'est toujours relié à une somme d'argent, une donnée chiffrée. Cette somme peut être modique car elle indique surtout un espace temps qui marque le basculement, une activité quotidienne et hop, on est de l'autre côté. 
On suit les personnages de cette famille au grès de ces moments, de ces instants. On remarque l'évolution de leur existence. On apprend à les connaître, on s'habitue, ils deviennent des familiers. 

Antoine notre narrateur ne nous fait pas rêver. J'oserai presque dire au contraire qu'il pourrait sans peine nous plomber pour de bon le moral. Cette réalité, sa réalité est proche de la notre et donc on s'identifie forcément un peu. Ceci dit ce sont des cumulards des ennuis et de l'ennui. 
Pas de grands héros, juste du quotidien et des gens ordinaires. Glaçant ! 

Quand viendra le drame ce sera pire encore ! 

J'ai aimé les deux tiers de la première partie (l'ouvrage en compte trois), puis je me suis lassée. Trop répétitif. Trop de malheurs. Envie de lire autre chose que cette liste de catastrophes. 
Ensuite, j'ai décroché un moment avant de tenter une nouvelle immersion dans ce roman, mais il est bien compliqué de raccrocher les wagons par la suite. 

Le chapitrage qui au début donnait une impression de rythme devient presque agaçant. Comme quoi des qualités peuvent devenir des défauts en quelques dizaines de pages. 
Dommage car cela renforce une impression de gâchis. 
Le sujet et l'angle d'attaque était fort intéressants. 

Heureusement les miracles arrivent de temps en temps et après un moment de galère, j'ai repris goût à ma lecture. Un gros passage à vide qui marque tout de même mon impression globale mitigée. 
Dommage. 


Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20 




mardi 7 octobre 2014

L'art du calme intérieur d'Eckhart Tolle




Le livre : 

L'art du calme intérieur d'Eckhart Tolle aux éditions J'ai Lu, 123 pages, 5 € 90. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat choisi dans le catalogue des éditions J'ai Lu
Mon goût et mon envie d'appréhender l'existence par les meilleurs angles n'est plus à prouver. J'aspire à la douceur, au calme et à la quiétude alors que mon mode de vie reste très rythmé et mon caractère tempétueux. 
Voyons donc si ce titre peut m'aider. 


Le pitch :

Pour Eckhart Toile, le calme ne consiste pas en une simple absence de bruit. "Il est l'essence de toutes les galaxies et de tous les brins d'herbe; de toutes les fleurs, de tous les arbres, de tous les oiseaux et de toutes les autres formes." En accédant à ce calme intérieur, nous nous alignons sur le pouvoir et l'intelligence de la vie elle-même. Dans cet état, il n'y a ni souffrance, ni peur, juste une source d'amour, de joie et de paix intensément vivante. 
Ecrit sous une forme propice à la méditation, L'art du calme intérieur nous connecte, quelque soit le moment de la journée, à notre essence en nous rappelant qui nous sommes et ce qui compte réellement.


Ce que j'en pense :

Il paraît que ce livre n'est pas à lire d'un bout à l'autre d'un coup, qu'il faudrait prendre son temps pour réfléchir, méditer ses écrits, que la véritable réponse est ancrée en nous, tout au fond. Cet ouvrage nous indiquerait seulement notre chemin... 
Je veux bien le croire et sans doute y reviendrai-je (vers lui) pour une seconde lecture plus calme justement. Là, pour vous en parler, il fallait tout de même que je le lise ! 

Suite de micro-textes en perspective et donc c'est vrai que cela appelle à la réflexion et à la reconcentration sur ce qui est vraiment important. Il y a autant à apprendre dans ce qui est dit, écrit que dans ce qui est passé sous silence. Voir même plus encore. 
Voyons plus loin pour nous sauver et trouver le calme véritable source de toute solution à tous problèmes.  
Par chance, c'est réellement accessible à tous et c'est un ouvrage que l'on peut offrir car s'il ne fait rien à celui qui le reçoit et le découvre, il ne peut pas faire lui faire de mal (pas de contre-indication à sa lecture). N'hésitez donc pas. Ce n'est pas cher et cela peut au contraire peut-être faire beaucoup de bien. 

Apprenons à faire le tri, à ne pas donner trop d'importance à nos pensés, etc... Lisons et méditons. 
Lisons et regardons le monde, la nature, la vérité ou celle que nous croyons être la vérité et voyons si nous avions réellement raison... 
Nous nous retrouverons et ça, c'est la plus belle des promesses. Je veux y croire et franchement cela ne coûte rien d'essayer. Je vais essayer de trouver le calme intérieur car au fond, je me rend bien compte que c'est cela mon essentiel.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20



lundi 6 octobre 2014

Mamette tome 4, entre ciel et terre de Nob




Le livre : 

Mamette, tome 4 : Entre ciel et terre de Nob aux éditions Glénat, 48 pages, 9 € 99.



Pourquoi cette lecture : 

Mamette est un personnage de bande dessinée que j'adore. 
J'ai trouvé ce tome disponible à la lecture lors d'une pause sur la route des vacances (juillet 2014) à la Cité Internationale de la BD d'Angoulême et je ne me suis pas faite prier pour m'y plonger. 



Le pitch : 

Les aventures d'une petite mamie nommée Mamette qui ne manque pas de charme, de répondant, d'énergie, ni d'humour ! 



Ce que j'en pense : 

Lire un tome de Mamette, c'est prendre une bonne dose de bonne humeur, mais aussi d'émotion. C'est ce mélange que j'apprécie pleinement. C'est drôle, mais émouvant également. 

Mamette est comme une enfant. Elle est espiègle, coquine, taquine, entière et pleine d'amour. Pourtant tout n'a pas été toujours rose, ni facile. Elle possède pour autant une joie de vivre qui fait mouche. Elle est touchante. 

Chaque planche est une douceur qui vous transporte dans son univers, son quotidien que l'on pourrait croire morne et ennuyeux. Pas du tout, elle vit toujours pleinement et reste très dynamique. Les mamies ne sont pas des momies !!! Ça bouge sous le chignon !!! 

C'est aussi l'occasion de toucher quelques points bien réels de notre société. 
Bref lire un tome de Mamette, c'est partager sa petite vie avec ses hauts et ses bas, mais c'est bien meilleur que tous les reportages de la télévision. 

A conseiller pour les grands et les petits. 
Chez nous, on lit Mamette tous à la suite. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20








vendredi 3 octobre 2014

C'est beau, mais c'est triste d'Antoine de Caunes




Le livre : 

C'est beau, mais c'est triste ! d'Antoine de Caunes aux éditions J'ai lu, 287 pages, 7 € 10. 



Pourquoi cette lecture : 

C'est un nouveau partenariat avec les éditions J'ai Lu
J'avais déjà lu le précédent ouvrage d'Antoine de Caunes et j'avais apprécié cette lecture pleine d'action. J'ai donc souhaité renouveler l'expérience. 



Le pitch : 

L'intrépide privé new-yorkais Sam Murchison n'a rien perdu de sa causticité ! Cette fois, il perd son meilleur ami, retrouvé pendu pieds et mains sectionnés, et mène l'enquête. Quel est le mobile du meurtre ? Une bouteille de vin français, un Bittzer Brau 1942 ! La légendaire intuition du détective lui souffle que la clé de cette affaire est forcément au pays des vignobles : Murchison traverse l'Atlantique. 
A Paris, il retrouve un autre de ses amis, qui va l'aider à chercher des indices sur ce nectar hors d'âge et très convoité. Une sale histoire pour Sam.



Ce que j'en pense :

J'ai retrouvé dés les premières lignes tous les ingrédients qui m'avaient fait apprécier le premier volume des aventures de Sam Murchison. J'ai aussi retrouvé ce que j'appréciais moins également. 
Au moins, on est dans la même veine ! 

Alors qu'est-ce qu'on peut noter pour ce bouquin : 

- De l'action, on en a. 
- De l'humour aussi.
- De la gouaille en veux-tu, en voilà. 
- Des clichés à gogo. 
- Une intrigue sympatoche et un tantinet glauque, c'est dans la poche. 

Le tout emballé et c'est pesé façon Antoine de Caunes version Nulle Part Ailleurs des années 90 - 2000 des pires ou meilleurs soirs, c'est selon. Là, je suis certaine que cela vous parle sinon faites un petit tour sur YouTube. 

En lisant ce livre, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir le voix d'Antoine de Caunes dans la tête qui me lisait son histoire. Ce n'était pas déplaisant comme sensation car j'aime beaucoup cet animateur qui ne prend pas une ride. 
Après si ce n'est pas votre humour, cela va être un petit peu plus compliqué. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20




jeudi 2 octobre 2014

Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler



Rentrée littéraire 2014 



Le livre : 

Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler aux éditions Les Arènes, 316 pages, 20 € 00.



Pourquoi cette lecture : 

C'est le livre événement de cette rentrée et pas seulement littéraire. 
On a tout dit, tout entendu sur cet ouvrage et ce même avant sa parution. 
Je ne suis pas du tout portée sur les ragots, le voyeurisme ne m'intéresse pas plus. 
J'ai voulu lire ce livre pour mieux comprendre ce qui cloche dans notre société actuelle au sens large car ce qui se passe chez nous ou dans la classe politique, c'est bien bonnet blanc et blanc bonnet. Tout est lié. 
Je ne vais pas tout prendre pour argent comptant, mais je pense y trouver un son de cloche qui s'il n'est pas neutre (et pour cause), saura néanmoins ne pas sonner totalement faux. C'est de l'histoire immédiate et les sources valent ce qu'elles valent. Prendre du recul après la lecture sera indispensable, mais je pense en être capable car je n'ai pas tout oublié de la méthodologie universitaire, de l'analyse et de l'interprétation des sources en tant qu'historienne. 



Le pitch : 

Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J'en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble. Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J'ai été aspirée dans son sillage. Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l'exerce, mais aussi pour les siens. A l'Elysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame : il y avait quelque chose qui clochait. J'ai appris l'infidélité du Président par la presse, comme chacun. Les photos ont fait le tour du monde alors que j'étais à l'hôpital, sous tranquillisants. Et l'homme que j'aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu'il a dicté lui-même à l'AFP, comme s'il traitait une affaire d'Etat. Tout ce que j'écris dans ce livre est vrai. Journaliste, je me sentais parfois à l'Elysée comme en reportage. Et j'ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour.



Ce que j'en pense : 

Valérie Trierweiler ne compte pas semble-t-il vouloir tout déballer de sa vie privée après avoir assez farouchement tout verrouillé, mais donner juste ce qu'il faut pour faire taire les rumeurs, les allégations les plus folles etc. Pourquoi pas, mais l'exercice est passez-moi l'expression "casse gueule". On l'attend au tournant et vu les réactions avant même la sortie de son livre, puis lors de sa diffusion, j'avoue que je reste un peu perplexe devant autant de haine et propos réducteurs. Encore une fois, on juge sans connaître, on se barricade d'idées préconçues. C'est tellement plus commode. 

J'ai décidé de lire sans prendre parti. 
Je lis, mais surtout j'écoute une femme qui témoigne.  C'est une femme comme les autres.  À un détail prés, c'est notre ancienne première dame de France, mal aimée pour diverses raisons dont surtout celle-ci : elle n'était pas dans le moule. Sa vie, on la voulait en place publique, alors après avoir pris elle-même quelques temps de recul, elle déballe pour remettre les pendules à l'heure. 
Cela reste bien formulé néanmoins. On sent que sa formation de journaliste n'y est pas pour rien. Ouf, on échappe au pire (?). 

Il est évident que Valérie Trierweiler ne va pas noircir à dessein sa narration des faits la concernant. On se tire rarement une balle dans le pied volontairement. Elle reste la "victime", mais garde une certaine lucidité car elle admet avoir fait des erreurs également. 
Ses propos sur notre actuel président sont assez cliniques, propres, mais l'effet sur son image déjà fortement dégradée sont dévastateurs. Quand un navire prend l'eau et coule, c'est juste une question de temps après tout. Cependant dans ce cas précis, des dégâts collatéraux sont possibles. 

Déjà à l'époque des faits, j'avais trouvé que l'on avait traité le cas Trierweiler comme un simple dossier. Une déshumanisation que l'on retrouve de plus en plus dans notre administration. Celle de l'Elysée bien que supérieure ne fait pas mieux. 
Je trouve donc le ton de Valérie Trierweiler assez posé, bien loin de ceux d'une femme ivre de colère. Alors oui, il y a de l'amertume, des regrets, de l'aigreur aussi et même un peu de colère, mais n'importe quel individu passant par un tel parcours en ressentirait. Ce qui choque, c'est vraiment la manière de faire même si certains points mériterait d'être vérifiés, d'autres sont des faits attestés. 
Même si elle connaît bien les rouages de la vie politique, on n'est pas forcément fait pour cela. Elle est armée, mais les vagues sont énormes et les écueils sans doute trop nombreux. Et puis, il faut être épaulé, aidé, soutenu... Sinon on ne peut pas lutter éternellement. On s'épuise. 

Valérie Trierweiler possède un caractère bien trempé et j'apprécie cela. Après... On n'est pas obligé d'être en accord sur tout. 
Elle ne se lamente pas. Elle raconte une épreuve. Elle dira elle-même que ce n'était point un drame, que d'autres ont souffert bien plus encore. 
Sa maîtrise du monde politique, de ses codes et de ses manières l'aideront indéniablement comme je l'ai déjà souligné. Dans cet univers, les règlements de compte sont courants et avec plus ou moins de classe. Les hommes sont lâches et les présidents ne sont pas plus courageux en matière d'histoire d'amour et de fins de relation. 
Le ton est dur envers les ennemis, mais chaleureux pour les autres. Les mots ne sont pas mâchés. Ça pique, ça tranche, ça dégomme. 

Reste qu'elle aura aussi des propos tendres envers François. Elle lui reconnaît des qualités, mais aussi des failles. 
Je la trouve même encore douce envers celui qui l'a tant fait souffrir. Je n'ai pas eu le sentiment qu'elle était injuste, ni hystérique, ni calculatrice. Au contraire ! On est loin de l'assassinat politique d'un homme de pouvoir comme on le martèle dans les médias. C'est pour moi un procès d'intention qui n'a pas lieu d'être. On critique, on fait du bruit parce que c'est plus vendeur. 

J'ai noté que le style général est bon. Sans trop de fioritures, on y reconnaît la griffe journalistique, mais aussi l'amoureuse des livres. Valérie Trierweiler  a depuis des années troqué la rubrique politique contre celle moins polémique (encore que la preuve) des pages littéraires. 
C'est un livre témoignage comme on en trouve tant d'autres dans les rayonnages de nos librairies. Ce n'est pas du déballage gratuit. Valérie nous donne des informations afin de mieux comprendre ce qui s'est passé, mais rien de impudique, juste l'essentiel. 

À lire au calme...


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20



mercredi 1 octobre 2014

Si les fessées m'étaient contées, tome 2 : Con-fessée de Gilles Milo-Vacéri




Attention lecture a réserver à un public avertis !!!!!


Le livre : 

Si les fessées m'étaient contées : II - Con-fessée de Gilles Milo-Vacéri aux éditions HQN, 16  pages,  0 € 99.
Version ePub. 



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec l'auteur lui-même.
J'avais déjà eu l'occasion de le lire par le biais d'autres partenariats et j'avais apprécié. La possibilité de renouveler l'expérience se présentant, il aurait été bête de ne pas la saisir. Je n'ai jamais été déçue jusqu'à ce jour...


Le pitch :

Pardonnez-la car elle aime pécher…
Olivia est un appel au fantasme. Olivia est une incarnation de la sensualité. De la sexualité. Oui mais voilà, Olivia est inaccessible ; pourquoi la belle boulangère, connue pour ses mœurs très, très légères, s’intéresserait-elle à un simple ébéniste comme lui ? Mais un jour, alors qu’il répare le vieux confessionnal de l’église du village, Olivia y entre pour se confesser. Et il découvre alors toute l’étendue de ses péchés… et de sa perversité !



Ce que j'en pense : 

Classique le fantasme sur la belle boulangère, mais qui peut toujours fonctionner. Si on y mêle l'interdit, du sulfureux, du mystère alors cela peut devenir de la dynamite. 

Ce tome 2 est bien plus court que le premier puisqu'il ne comporte qu'un seul texte, mais non des moindres. 
C'est comme toujours très chaud, bien décrit sans tomber dans le vulgaire et nos petites méninges turbinent au maximum au point de nous donner quelques vapeurs. 
Normal, je vous ai dit que c'était très chaud, faut suivre un peu ! 

Petit prix et grand plaisir pour ce e-book à ne pas glisser sous tous les yeux. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20