mercredi 20 janvier 2016

Je me souviendrai de tout - journal mélancolique de Guy Bedos




Le livre :

Je me souviendrai de tout - journal mélancolique de Guy Bedos aux éditions Fayard, 231 pages, 18 € 00. 
Publié le 9 septembre 2015.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Fayard. 
J'ai choisi ce titre parce que Guy Bedos je l'ai vu depuis ma petite enfance à la télévision et même si je ne peux pas dire que je suis fan, disons que j'ai envie de gratter un peu la carapace du vieux lion. L'avoir aussi vu parler de ce livre lors d'une émission (On n'est pas couché sur France 2), m'a aussi donné envie d'aller d'aller plus loin. 



Le pitch :

Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce "suicidaire qui s'attarde" promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture. 

Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen. Dans ce livre fait d'émotion et d'humour, Guy Bedos évoque ses passions et nous communique son irrépressible envie de rire et de se moquer, y compris de lui-même.




Ce que j'en pense : 

Je reconnais d'emblée le ton et j'aurais envie de dire la voix également de Guy Bedos. Le style est identique à ce que l'on peut entendre lors de ses diverses interventions radio ou télévisée (puisqu'il a arrêté sa carrière sur scène). C'est piquant, incisif et même un peu corrosif. Il n'a jamais mâché ses mots. Il ne commence pas dans ce livre qu'on se le dise. 

Beaucoup de politique forcément, avec un engagement qui ne varie pas car Guy Bedos n'est pas du genre girouette. Mais il est aussi question de ses proches (enfants adorés qui font leurs propres chemins artistiques), sa femme Joe, ses amis, des personnes qu'il admire... 

Ce livre n'est ni gai, ni triste. Il est comme une compilation de billets d'humeur, comme un récit très personnel de ce qu'il peut voir, lire, entendre. Guy Bedos reste à l'affût. On ne change pas sa nature. 
Ceci dit, il me fait l'effet d'un clown triste. Il en va souvent ainsi avec les êtres hypersensibles, à fleur de peau. Les réactions sont instantanées sauf pour ce qui le touche plus personnellement. Le reste est plus ou moins habilement caché par une carapace. La pudeur prend le relais. 

Un livre comédie humaine, on rit, on pleure, on est en rage, on est en joie... 
Pas si surprenant, mais diablement humain. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



Aucun commentaire: