vendredi 20 mai 2016

L'ancien régime. La première femme à l'Académie française de François Begaudeau




Le livre : 

L'ancien régime. La première femme à l'Académie française  de François Begaudeau aux éditions Steinkis, 108 pages, 12 € 00
Publié le 16 mars 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec Gilles Paris. 



Le pitch : 

Le 6 mars 1980, l’Académie française accueillit en son sein Marguerite Yourcenar. Ce fut un événement, comme l’atteste la présence de l’épouse de Valery Giscard d’Estaing dont même le fils aurait pu venir s’il n’avait eu un tournoi de polo. On se précipita. On se bouscula au premier rang. Certains se provoquèrent en duel. D’autres apportèrent des macarons. C’est que, pendant plus de trois siècles, l’Institut créé par Richelieu n’avait admis aucune femme. 
Ce n’était pas mauvaise volonté ou bas conservatisme de la part des immortels. C’est juste qu’ils n’y avaient jamais songé. Comment donc aurait-on pu vouloir changer la donne, alors qu’elle n’avait changé ? On avait eu la magnanimité d’intégrer des noms féminins dans le dictionnaire, c’était déjà bien assez. Et puis les académiciens avaient mieux à faire. Ils avaient à inventer le français et, du même coup, la France. 



Ce que j'en pense : 

Petit à petit, toutes les institutions se féminisent et même si la parité n'est pas encore de mise, on progresse lentement. D'ailleurs plus qu'une réelle parité numérique, il est préférable de voir arriver des femmes qui méritent leur place que ce soit à l'Académie française ou ailleurs. Enfin ce que j'en dis... 

Dans ce petit livre, François Begaudeau nous narre l'entrée de Marguerite Yourcenar dans l'enceinte des Immortels. Il le fait de façon factuelle, mais aussi très amusante car il ne manque aucune occasion de nous faire sourire. Il est facétieux, volontiers ironique, lance quelques piques, mais nous instruit en nous racontant comment cet événement fut un jour possible. 
Il débute par le commencement et ce qui aurait pu être fort ennuyeux devient passionnant grâce à un style décalé, un brin irrévérencieux. 

Une lecture agréable, rapide, mais pas idiote. 
Cette toute nouvelle collection est prometteuse et innovante. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



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