vendredi 16 décembre 2016

Vacances de Noël



L'année a encore une fois passé à toute vitesse, je l'ai à peine vu filer. C'est déjà les vacances de Noël et de fin d'année. Wahou !!!!
J'espère que même si vous n'aimez pas cette période (il y a beaucoup de personnes dans ce cas-là), vous pourrez passer du bon temps en attendant avec un bon livre par exemple.

Il y a par exemple la Semaine à lire du vendredi 23 décembre (19 h) au vendredi 30 décembre (Minuit) qui peut aussi vous y aider.



Je vous mets en lien le blog de Lili bouquine qui est l'une des personnes qui s'occupe du groupe Facebook  de ce type de challenge qui se rajoute aux sessions "Week-end à 1000".

Je reviendrai vers vous à partir du 4 janvier prochain ici même.

D'ici là, passez de bonnes fêtes, prenez soin de vous et lisez des livres, peu importe le genre !

mercredi 14 décembre 2016

La mort attendra de Michel Hilger et Gilbert Bordes




Le livre : 

La mort attendra de Michel Hilger et Gilbert Bordes aux éditions Belfond, 228 pages, 19 € 00. 
Publié le 11 novembre 2016.



Pourquoi cette lecture : 

C'est la lecture de la quatrième de couverture qui m'a intrigué. J'ai eu envie de découvrir le parcours de Michel Hilger que je ne connaissais pourtant pas auparavant. 


Le pitch : 

Michel Hilger est "altiste-peintre", mais aussi compositeur, pianiste, chef de choeur, professeur et père de quatre garçons. Adopté à l'âge de trois ans, ses origines sont troubles et secrètes – des visions macabres viennent toujours le hanter –, et elles lui ont légué des fulgurances et des anomalies du système nerveux le rendant sujet à de l'hypertension, des vertiges et de terribles maux de tête dont il s'accommode depuis toujours. À 42 ans, il fait sans le savoir un premier AVC en plein concert mais réussit à terminer la partition de La petite musique de nuit de Mozart. 
Quelques semaines plus tard, un second AVC hémorragique le condamne, et de ses phases comateuses il entend les médecins envisager de récupérer ses organes intacts. Sauf que Michel n'a aucune intention de mourir. Il veut vivre. Et se réveille. Paralysé du côté droit. Son médecin lui suggère une rééducation classique et lui annonce sans précaution aucune qu'il ne touchera plus jamais un alto.   Michel refuse la maladie et ses séquelles. 
Animé par une volonté inouïe, contre l'avis de tous, il décide avec toute sa foi et ses expériences d'artiste de rentrer chez lui et, par le réapprentissage des gestes quotidiens, de reprendre sa vie là où il l'avait laissée. Tout simplement. À travers le témoignage de cet homme, déclaré bébé pupille de la nation, abandonné petit enfant, qui ne connaît ni sa date de naissance, ni la raison pour laquelle il a été pris en charge par l'armée française puis confié à la DASS jusqu'à l'âge de trois ans, La Mort attendra est un exemple pour nous tous. 
Parti et re-parti de rien, Michel Hilger a toujours cru en ses rêves – puisse-t-il, à travers cet ouvrage, vous aider à accomplir les vôtres…



Ce que j'en pense : 

Michel Hilger est un passionné et il a la chance (il a en réalité beaucoup travaillé pour que cela se fasse) de vivre de ses passions artistiques : musique et peinture. Il ne se ménage pas et ne s'écoute pas. Il est heureux, mais il a en lui un passé sombre, celui de ses origines qui lui échappe. Il vit néanmoins à fond jusqu'à ce que la belle machine s'enraye et que le combat débute pour retrouver sa vie. 
Comme j'aime les gens passionnés, j'apprécie cet homme qui donne sans compter, sans s'économiser. Je suis triste aussi de le voir coupé dans son bel élan. Je comprends sa détermination car après avoir été aussi actif et combatif, se retrouver aussi diminué n'est pas tenable comme situation. 
Je serai plus nuancée sur ses choix. Je les trouve un brin irresponsables. Il ne facilite pas la tâche pour ses proches par moment bien qu'ils l'entourent à chaque étape et il aurait pu largement compromettre ses maigres chances de s'en sortir. La volonté, c'est indéniablement nécessaire pour progresser, mais ce n'est pas suffisant. Il le rappelle aussi et sait également sa chance. 

Ce livre a été écrit avec l'aide d'un autre auteur et j'ai eu l'impression que ce dernier avait retranscrit parfaitement le récit que lui avait fait Michel. En lisant ces pages, j'aurai pu entendre Michel Hilger parler (si j'avais connu sa voix). C'est bien parce que c'est vivant, mais j'ai trouvé cela gênant aussi au bout de quelques temps. Difficile de décrire la sensation alors ressentie, juste que ma lecture était un peu moins agréable sans que je puisse identifier la cause réelle. Peut-être est-ce les trop fréquentes répétitions en rapport avec sa foi ? Je comprends très bien que l'on puisse être croyant. Chacun se raccroche à ce qu'il peut ou veut. Si c'est la religion pourquoi pas, c'est son droit, mais là c'était un peu trop présent. 
Il y a eu aussi le final un peu trop abrupte. On avait eu moult détails sur ses premiers jours et d'un coup, gros coup d'accélérateur. J'ai trouvé que c'était donc déséquilibré. 

Cet ouvrage est porteur d'espoir, mais s'il est vrai que des miracles existent, il ne faudrait pas que le message devienne mensonger dans le sens où bien des malades, même armés de la meilleure des volontés, ayant la foi aussi pourquoi pas, ne puissent se reconstruire comme Michel Hilger. La désillusion serait trop grande. Le message est beau, mais chaque cas est différent. 

Voilà donc un titre à lire pour s'inspirer, se motiver, pour y croire sans se bercer d'illusions néanmoins. Tout est possible même l'impossible, mais cela reste rare. Après, il existe moult manière de se réinventer, de se reconstruire. 
Tant qu'il y a de la vie...



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20 



lundi 12 décembre 2016

Real life. Dans l'univers enchanté de la netéconomie de Yves Eudes





Le livre : 


Real life. Dans l'univers enchanté de la netéconomie de Yves Eudes aux éditions La Découverte, 169 pages, 14 € 00.
Publié le 3 novembre 2016.


Pourquoi cette lecture : 

Mon petit brin de famille est passablement geek donc la thématique de cet ouvrage ne pouvait que trouver une résonance en moi.
C'est une lecture réalisée en partenariat avec les éditions La découverte. 


Le pitch : 

Damien est un geek filou et un peu loser, mais pas trop, qui s'en tire toujours de justesse. Webmaster, blogger pro, community manager, social media editor, guérilla marketer : immergé dans le monde enchanté du Net francophone, Damien enchaîne les coups hasardeux et les petits boulots. Il crée des startups fantômes avec de vagues copains, mais ça ne dure jamais. Il veut croire qu'il appartient à une élite techno-branchée mondialisée, mais il galère comme un smicard précaire. Dans ce quasi-polar au ton vif et plein d'humour, l'action se situe au ras du sol, dans la vie quotidienne de Damien et de sa bande. 
Il s'agit bien d'une fiction, mais tout y est vraisemblable ou presque vrai. Grâce à ses longues années de fréquentation du milieu, Yves Eudes nous offre une plongée aussi ahurissante que réaliste dans l'univers impitoyable de la Netéconomie… 




Ce que j'en pense : 

Voilà un livre qui possède un titre évocateur et qui après lecture est parfaitement justifié : Real life (littéralement : vie réelle). 
Oui, tout ce que le lecteur va trouver dans ces pages est bien vrai (ou si proche de la vérité que franchement...). C'est comme dans la vraie vie et même si on parle de monde virtuel, de cyber économie, de cyberattaques, cybercriminalité etc... Tout cela a un impact palpable car après tout, il reste des humains derrière les écrans (tous n'ont pas été remplacés par des robots). 

J'ai trouvé le texte rude, mais reflétant ce qui se passe. La vie n'est pas rose en ce bas monde et il serait naïf de croire que les nouvelles technologies ont transformé notre société en République des Bisounours. Certes, on trouve des informations (mais attention, l'honnêteté n'est pas forcément au rendez-vous tout comme l'impartialité), on peut s'exprimer librement, mais les coups bas peuvent pleuvoir encore plus vite (en quelques minutes voir moins) et plus fort (rapport nombre/temps et durée). 
Et encore, je ne parle même pas des gros bras qui peuvent aussi vous faire du mal et pas que virtuellement ! Là, c'est la cerise sur le gâteau... 
En résumé, la loi du plus fort a encore de beaux jours devant elle. 

On peut aussi se faire plumer si on n'est pas vigilant. Les miroirs aux alouettes sont nombreux ! On peut si facilement vous faire croire monts et merveilles dans le cyberespace. 
Certes, des réussites fulgurantes existent, mais il y a toujours en réalité plus d'échecs (qui peuvent être bénéfiques néanmoins). 

Je ne conseillerai pas ce récit aux néophytes ou simples utilisateurs de certaines applications, fonctions, outils informatiques. C'est trop dense et condensé sans des bases disons correctes. Il serait trop facile de les perdre sous une avalanche de processus, de sigles, de cyber pensées etc...
Et ce d'autant plus que l'intrigue principale est légère, elle manque un peu d'encrage. Pourtant l'idée est bonne et mérite d'être creusée, explorée, exposée. Ceci étant dit, cette lecture est un peu comme certains gros buzz. On l'oublie vite. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20 



vendredi 9 décembre 2016

Les tuniques bleues, tome 60 : Carte blanche pour un bleu de Lampil et Cauvin





Le livre : 

Les tuniques bleues, tome 60 : Carte blanche pour un bleu de Lampil et Cauvin aux éditions Dupuis, 48 pages, 10 € 60. 
Publié le 28 octobre 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Mon mari est fan de la série depuis son plus jeune âge. J'avoue connaître de nom, de réputation, mais n'avoir jamais lu d'album complet des Tuniques Bleues. Ce tome 60 offre une sorte de rétrospective donc une occasion pour moi de plonger dans ces planches. 

                                                 


Le pitch : 

À la suite d'une sanglante bataille n'ayant laissé que peu de survivants dans le 22e de cavalerie, le sergent Chesterfield a totalement perdu conscience. Sourd, muet, le regard vide, assis sans bouger sur un fauteuil roulant, il ne semble pas plus vivant qu'une courgette. À tel point que le haut commandement pense à s'en débarrasser. Mais que pourrait-il faire dans un tel état ?
Le caporal Blutch, camarade loyal, prend sa défense face à l'état-major et obtient carte blanche pour tenter de ramener à la vie son supérieur. Il a trente jours, pas un de plus, pour essayer désespérément et par tous les moyens de faire réagir le sergent.
Dans ce nouvel album (déjà le 60e pour la série culte !), Raoul Cauvin et Willy Lambil abordent cette fois, avec délicatesse et humour, le thème de la maladie confirmant, s'il le fallait encore, leur talent pour faire rire avec tendresse de tous les aspects de la vie !


Ce que j'en pense : 

J'ai toujours apprécié la BD et ce n'est pas aujourd'hui que je vais renier ce genre de lecture. J'ai même envie de m'y pencher plus sérieusement et de combler certaines de mes grosses lacunes. Les Tuniques bleues, je les connais sans vraiment les connaître. Débuter par le soixantième album est disons osé, mais comme l'intrigue permet de voir une sorte de rétrospective en accéléré, pourquoi pas ? Je fais donc aussi taire mes scrupules et je fais fis de mes habitudes mono-maniaques de toujours tout lire exclusivement dans l'ordre. 

Pas de surprise niveau graphisme, couleurs. Un grand classique de la BD type Belge.

J'appréhende beaucoup de personnages en un seul volume, mais la BD rend cela très digeste. Ouf !!! 

L'intrigue est simple, mais cela fonctionne bien même et surtout sur une néophyte comme moi. Après, les connaisseurs, les grands fans vont peut-être trouver celle-ci trop conventionnelle.
 
J'ai aimé découvrir la série et maintenant je veux lire d'autres albums. Cela tombe bien, mon homme en possède presque l'intégralité. Ceci dit, je vais y aller par petites touches sinon cela serait l'overdose. 

Un bon album qui à mon avis s'inscrit dans la lignée des précédents. 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 



mercredi 7 décembre 2016

La bête du Grésivaudan de David Gautier




Le livre : 

La bête du Grésivaudan de David Gautier aux éditions Boule de neige, 68 Pages, 9 € 00.
Publié le juillet 2016



Pourquoi cette lecture : 

L'Histoire est jonchée est de petites histoires et de légendes locales qui sont plaisantes à découvrir. Elles reposent également sur des faits bien réels et tangibles à la base, mais après... 
J'ai gardé mon âme d'enfant donc j'aime les lire et l'historienne de formation que je suis les voit aussi comme des éléments à prendre en compte car elles en disent beaucoup sur les croyances et les sociétés d'alors. 
Je vis actuellement juste à côté du Grésivaudan et donc, cela m'a intéressé encore plus. 
Cette lecture s'est faite dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Boule de neige obtenu lors de l'opération Masse Critique organisée par la communauté de lecteurs Babelio. 


Le pitch : 

Voici une vieille légende que l'on essaie d'oublier dans la Vallée du Grésivaudan. Ca s'est passé à la fin du Moyen-Age entre Belledonne et Chartreuse. Une bête mystérieuse commettait des attaques terribles. Ce n'était pas un ours, ni un loup, peut être un aigle à deux têtes ou un grand cerf avec des griffes pointues, et si c'était le diable en personne ? Dauphinois et Savoyards étaient terrifiés. 
Il fallut tout le courage du Chevalier Bayard pour résoudre l'énigme de "la Bête du Grésivaudan".


Ce que j'en pense : 

Comprendre le monde dans lequel on vit, c'est connaître son histoire, ses traditions, mais aussi ses légendes. Je le dis et le répète assez souvent. Cela doit venir de mon amour pour l'Histoire et ma curiosité naturelle toujours en éveil. Il y a le plus souvent un grand fond de vérité dans ces histoires locales et étranges. Des faits que l'on retrouve plus ou moins aisément dans les archives. On n'a en revanche pas forcément d'explications claires et logiques pour les interpréter. Les mentalités d'alors non plus et c'est ainsi que naissent des légendes. Elles se transmettent et font rêver les petits, mais aussi les grands. 

Qu'une maison d'édition familiale et régionale enrichisse son catalogue avec des parutions pour jeune public avec ce type d'histoire, je trouve cela formidable et même d'utilité publique. Oui carrément ! C'est notre culture, notre histoire après tout, même si elle est d'ordre plus fantastique que vraiment réaliste. Et puis, que serait l'Ecosse sans ses châteaux hantés hein ? Nos régions ont bien droit à leur folklore aussi. 

Pour en revenir plus particulièrement à ce titre, j'ai trouvé cette édition de très bonne facture déjà. 

Le texte est truffé de bons mots locaux, mais que beaucoup d'extérieurs comprendront aussi. Il y a des anachronismes volontaires dans les paroles, les situations, mais c'est pour mieux ancrer le récit et le rendre plus facile à comprendre pour le jeune lectorat. C'est fait de manière drôle et ludique. J'ai souri plus d'une fois. 

Les illustrations sont tout aussi amusantes et soutiennent le texte. Les enfants apprécieront grandement. Et cela pourra en prime aider les lecteurs débutants. 

Tout à la fin, on a une double page documentaire qui apporte un réel plus. C'est certes un brin sérieux, mais je suis certaine que des lecteurs aimeront trouver ce surcroît d'informations. J'ai été dans ce cas. 

C'est un livre à lire et relire. À offrir aussi. 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20



lundi 5 décembre 2016

La voix du sang de Steve Robinson




Le livre : 

La voix du sang de Steve Robinson aux éditions AmazonCrossing, 498 pages, 9 € 99. 
Ebook. 
Publié le 11 octobre 2016



Pourquoi cette lecture : 

Trouver une nouvelle lecture, c'est parfois un peu comme jouer à un jeu de hasard. J'aime bien me surprendre et trouver des idées deci-delà. Pour ce faire, je regarde partout et j'espère trouver des pépites. 
Il s'agit d'un partenariat avec les éditions AmazonCrossing. 



Le pitch : 

Il y a deux cents ans, une famille loyaliste fuyait en Angleterre pour échapper à la guerre d'Indépendance américaine, avant de disparaître, semble-t-il corps et biens.

Généalogiste américain chevronné, Jefferson Tayte est engagé par les descendants pour découvrir ce qu’il est advenu de leurs ancêtres. Mais en se lançant, à travers la Cournouailles, sur les traces de la lignée Fairborne, Tayte est loin d’imaginer la terrible vérité que ses recherches vont révéler : le destin tragique d’une jeune fille, un coffret énigmatique recelant un sombre secret, et une longue série de crimes perpétrés par-delà l'Atlantique et le temps.

Tayte n’est cependant pas le seul à enquêter : quelqu’un d'autre cherche les mêmes réponses et ne reculera devant rien pour les trouver. Quand on exhume l'histoire d'une famille, on réveille fatalement les liens du sang...

La Voix du sang est le premier tome de la série des « enquêtes généalogiques » résolues par Jefferson Tayte.




Ce que j'en pense : 

Il y a des protagonistes qui vous semblent éminemment sympathiques dès les premières lignes d'un roman sans justement en savoir beaucoup sur eux. Et puis, au fil des pages, cette impression se confirme pour votre plus grand plaisir car c'est agréable ce type de "rencontre". Jefferson Tayte est de ceux-là pour moi. Sa profession, en plus de sa personnalité, n'y est sans doute pas étrangère. Elle se rapproche de celle des historiens (ma formation d'origine). 
Son métier n'est pas aussi facile qu'il y paraît. On a d'ailleurs l'occasion de l'évoquer lors d'une rencontre avec un autre personnage. C'est intéressant de remettre un peu à sa place les choses et surtout de distinguer les différents niveaux de pratique. 

J'ai eu un peu de mal avec le nombre des protagonistes cités au départ. Il m'a fallu un certain temps pour bien tous les replacer (leur filiation et leur liens, les contemporains, ceux du passé), mais ensuite cela fut plus aisé. 
Les aller-retour entre le passé et une époque contemporaine furent eux aussi facilités par cette assimilation. Ouf ! 

L'ensemble de l'intrigue est comme une enquête policière. On se doute bien vite qu'il va y avoir des disparitions pas toutes naturelles. On suppose aussi que les faits remontent loin dans le passé, mais que les conséquences peuvent être bien réelles et de nos jours de surcroît. Il y a des secrets qui semblent ne pas devoir être révélés. 
C'est rondement mené et cela se lit avec délectation. On est prit dans cette quête et on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter. 

J'ai pris aussi beaucoup de plaisir à découvrir un peu la Cornouaille à travers de belles descriptions. Et oui, les recherches ne se font pas toutes seulement dans des salles d'archives avec de vieux papiers plus ou moins bien conservés ou sur des écrans d'ordinateurs d'un autre âge mis à la disposition des chercheurs. Il y a aussi de belles rencontres, d'autres moins agréables. 
Et puis,derrière tous ces noms, il y a eu de véritables personnes avec une histoire propre (même si c'est de la fiction dans le cas de ce récit). 

Une lecture qui débute doucement (encore qu'un meurtre...) et qui finit par happer complètement son lecteur. Une belle surprise et vivement la suite des recherches de JT dans les prochains volumes. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20



vendredi 2 décembre 2016

Mon petit bled au Canada de Zarqa Nawaz




Rentrée littéraire 2016



Le livre : 

Mon petit bled au Canada de Zarqa Nawaz aux éditions Denoël, 304 pages, 19 € 90.
Publié le 3 octobre 2016



Pourquoi cette lecture : 

Je l'ai choisi dans les nouveautés du catalogue des Editions Denoël car j'avais lu dernièrement un ouvrage plutôt porté sur l'histoire judéo-chrétienne et c'était l'occasion de lire un autre livre avec cette fois des protagonistes d'une autre confession. 



Le pitch : 

Zarqa Nawaz n'a que six ans quand ses parents, musulmans pakistanais aisés, s'installent au Canada. Le choc culturel est rude pour la fillette, qui doit affronter tes préjugés de ses camarades autant que le conservatisme religieux de ses pairs... Jeune femme, elle a tôt fait de s'autoproclamer sultane de la dérision, et elle nous plonge dès les premières pages de ce roman tendre et hilarant dans la peau de cette enfant impertinente et lucide. 
Des mésaventures scolaires de la petite Zarqa à l'amour vache qui la lie à son flegmatique mari en passant par l'éducation de ses enfants, tout est délicieusement absurde, réaliste et d'une infinie tendresse dans ce récit d'une famille éternellement confrontée à sa différence culturelle et religieuse... et le résultat est savoureux, politiquement incorrect et salutaire.



Ce que j'en pense : 

Les religions divisent les hommes alors qu'au fond, elles devraient plutôt les rapprocher. On peut avoir des différences de croyances, mais nous sommes tous pareils. On a des habitudes, des coutumes qui divergent, des mœurs qui peuvent surprendre, certes, c'est une réalité. Ceci étant dit ne peut-on pas voir un peu au-delà ? Entre gens de bonne volonté...
Ce livre permet de mieux connaître, comprendre, les musulmans qui vivent dans nos pays occidentaux. 
C'est largement autobiographique pour ce roman et je trouve que c'est un gros plus. L'auteur nous donne une version vécue, expérimentée. En prime, c'est souvent drôle car si nous, nous sommes parfois ignorants, nous sommes aussi sectaires, irrespectueux ou carrément maladroits, les musulmans sont aussi très divers dans leurs pratiques. Et ces croyants, souvent immigrés à des degrés divers niveaux générations, sont eux aussi un peu perdus... Les plus jeunes font le pont entre deux mondes. C'est encore moins évident. 

Entre tradition et modernisme, les situations tournent au risible, au surprenant, au loufoque et j'en passe. J'avoue avoir ri franchement à la lecture de certains passages. 

J'ai apprécié cette lecture qui se veut donc légère et fort agréable. Pour autant, on aborde des passages plutôt complexes sans en avoir l'air. C'est intéressant et cela peut nous amener à réfléchir un peu. Je trouve qu'il y a matière à se remettre en question par moment. J'aime les livres qui ont plusieurs niveaux comme celui-ci. 
Zarqa est attachante. On aimerait l'avoir pour amie. Elle a beaucoup à nous apprendre. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20